Alors que la livre a perdu plus de 60 % de sa valeur sur le marché parallèle, les prix à la consommation s’envolent. En attendant une hypothétique aide internationale, le gouvernement ne dispose que de leviers temporaires pour tenter de limiter les dégâts.

Mohammad Azakir

« Les prix augmentent de semaine en semaine. Les lingettes pour bébé qui étaient à 8 500 livres libanaises en octobre dernier sont à 18 500 livres aujourd’hui. Les céréales sont passées de 10 750 livres en mars à 17 000 livres. Même la labneh baladiyé s’est renchérie de 550 livres en trois semaines ! Faire les courses est devenu un véritable calvaire », soupire une cliente de supermarché en poussant son caddie. Cette mère de famille n’est pas la plus à plaindre : elle fait partie des privilégiés dont le salaire nominal n’a pas été divisé par deux. Mais comme tous les Libanais, son pouvoir d’achat est en chute libre.

Face à la valse des étiquettes, les autorités, elles, ne sont pas pressées de mesurer le phénomène. Sur le site de l’Administration centrale de la statistique (ACS), le dernier indice des prix à la consommation, basé sur un panier type de biens et de services, remonte à février, date à laquelle il affichait une hausse de 11,4 % par rapport au même mois de l’année dernière.

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De son côté, le Consultation and Research Institut (CRI), un insti

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