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Monde - Entretien express

La Turquie a eu un rôle-clef dans les avancées du GNA

Claudia Gazzini, spécialiste de la Libye à l’International Crisis Group, analyse, pour « L’Orient-Le Jour » les derniers développements sur le terrain.

Un avion de combat appartenant aux forces du maréchal Haftar retrouvé sur la base d'al-Watiya. REUTERS/Hazem Ahmed

Les forces du gouvernement libyen reconnu par l’ONU ont engrangé lundi un nouveau succès face aux troupes loyales au maréchal Khalifa Haftar en s’emparant de l’importante base d’al-Watiya, à 140 km au sud-ouest de Tripoli. Fayez el-Sarraj, le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA), a annoncé dans un communiqué la prise de cette base après plusieurs semaines de siège. « Avec fierté et honneur, nous déclarons la libération de la base d’al-Watiya de l’emprise des milices criminelles et des mercenaires terroristes (pro-Haftar) », a-t-il proclamé. Les pro-Haftar contrôlaient cette base depuis 2014. Et jusqu’à il y a quelques mois, c’est de cette base qu’ils faisaient décoller leurs avions pour bombarder les positions de leurs rivaux, avant qu’ils ne perdent la totalité de leurs appareils, détruits dans le conflit. Les pro-Haftar avaient toutefois continué à l’utiliser comme base arrière. Forts d’un soutien turc de plus en plus important, les pro-GNA ont pris il y a quelques semaines d’importantes villes côtières à l’ouest de Tripoli, infligeant une série de revers aux forces de Haftar soutenues par la Russie, les Émirats arabes unis et l’Égypte. Claudia Gazzini, experte sur la Libye à l’International Crisis Group, analyse pour L’Orient-Le Jour les derniers développements sur le terrain.

Quelle est l’influence de l’intervention turque sur les dernières avancées enregistrées, sur le terrain, par le GNA ?

Il est certain que le soutien militaire de la Turquie au GNA lui a permis d’engranger des gains sur le terrain. La prise, lundi, de la base aérienne d’al-Watiya n’aurait pas été possible sans le soutien aérien des Turcs, notamment de leurs drones. À cela il faut ajouter le soutien naval, puisque deux bateaux de guerre turcs, stationnés au large des côtes libyennes, ont servi pour la défense aérienne contre les équipements militaires des forces pro-Haftar. La Turquie a ainsi eu un rôle-clef dans les avancées sur le terrain enregistrées par le GNA ces dernières semaines.

Le maréchal Haftar continue de se présenter comme l’homme fort de Libye. Mais après la série de défaites qu’il vient d’enregistrer, peut-il encore s’afficher ainsi ?

Il se considère encore comme l’homme fort, mais on s’attend à ce que ce revers subi par ses forces et d’autres possibles revers à l’avenir finissent par ternir sa réputation. L’on pourrait d’ailleurs voir apparaître des protestations dans les rangs de ses supporters. Pour le moment, et à défaut d’alternative, il reste la figure principale de cette coalition militaire. Pour l’instant, aucun autre personnage n’a émergé pour jouer un tel rôle, que ce soit dans les rangs militaires, politiques ou tribaux.

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Quelles pourraient être les conséquences de ces revers sur les partenaires de Haftar, et plus précisément sur l’axe égypto-émirati ?

C’est difficile à dire. Il est certain que la présence des forces turques à Tripoli n’est pas pour plaire aux Égyptiens et aux Émiratis. Malgré les désillusions concernant Haftar et la série de défaites militaires, on pourrait toutefois s’attendre à ce que ces pays continuent à apporter leur soutien à la coalition afin d’empêcher l’influence turque en Libye. C’est devenu un champ de bataille géopolitique.

Les forces du gouvernement libyen reconnu par l’ONU ont engrangé lundi un nouveau succès face aux troupes loyales au maréchal Khalifa Haftar en s’emparant de l’importante base d’al-Watiya, à 140 km au sud-ouest de Tripoli. Fayez el-Sarraj, le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA), a annoncé dans un communiqué la prise de cette base après plusieurs semaines de siège....

commentaires (2)

ET UN ROLE DE FAILLITE A LA MAISON. DES JOURS NOIRS ATTENDENT ERDO L,APPRENTI MINI SULTAN OTTOMAN.

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 53, le 20 mai 2020

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Commentaires (2)

  • ET UN ROLE DE FAILLITE A LA MAISON. DES JOURS NOIRS ATTENDENT ERDO L,APPRENTI MINI SULTAN OTTOMAN.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 53, le 20 mai 2020

  • HIER WASHINGTON ET LONDRES ONT CONDAME L,INTERVENTION, NON PROUVEE, RUSSE EN LYBIE ET N,ONT RIEN DIT DE L,INTERVENTION TURQUE POURTANT ILLEGALE ET CONTRE LES DECISIONS DE L,ONU.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 45, le 20 mai 2020

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