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Lifestyle - Rencontre

Nadia el-Gendi, une « Golden Girl » amoureuse du Liban

La star égyptienne est à l’affiche du feuilleton comique « Sukkar Ziyada » diffusé en ce mois de ramadan. Pour « L’Orient-Le Jour », elle se confie sur ce tournage et son séjour à Beyrouth.

Nadia el-Gendi, « Negmat el-Gamahir » dans « Sukkar Ziyada ».

Nadia el-Gendi mérite bien son surnom de Negmat el-Gamahir, l’étoile du public. À 70 ans passés, la diva reste l’une des figures-phares qui a marqué le cinéma égyptien du siècle dernier, et continue de connaître une popularité inégalée dans son Égypte natale et dans le monde arabe. À son actif, en effet, plus de 60 films et une carrière qui s’étale sur six décennies. Connue surtout pour ses rôles de femme fatale, d’espionne ou de dealer de drogue, tantôt puissante, tantôt machiavélique, Nadia el-Gendi aura toujours privilégié le drame à la comédie, et le cinéma à la télévision. Pourtant, c’est à travers un feuilleton télévisé comique que le public la retrouve en ce mois de ramadan, Sukkar Ziyada (On l’aime sucré), aux côtés de sa rivale historique Nabila Obeid, de Samiha Ayoub et de Hala Fakher. Adapté du format américain Golden Girls (Disney ABC), le feuilleton s’intéresse à quatre femmes veuves ou divorcées, qui se voient contraintes de vivre sous le même toit malgré leurs caractères différents. Après une période d’animosité, des liens d’amitié se créent à la suite des situations difficiles dans lesquelles elles se retrouvent.

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« Je suis extrêmement satisfaite des échos positifs de ce projet, confie la diva égyptienne à L’Orient-Le Jour, ponctuant sa réponse d’un gamil gueddan. Toute la famille prend plaisir à suivre les épisodes, les adultes comme les enfants. Ce qui me rend heureuse, c’est surtout qu’il permet à une nouvelle génération qui n’a pas vu nos films de nous suivre et de nous apprécier. » Qualifiant le projet de « très spécial », celle qui a toujours misé sur des films engagés et défenseurs de causes estime que la comédie qu’elle présente est « décente ». « Chaque épisode présente un message et cela donne une valeur ajoutée à ce projet qui ne ressemble à rien de ce que j’ai fait jusque-là », poursuit la star blonde des films L’espionne Hekmat Fahmi et Mission à Tel-Aviv.

Une chance donnée aux seniors

En effet, il est assez rare de retrouver quatre femmes âgées en tête d’affiche, alors que les producteurs privilégient généralement des actrices plus jeunes. Une vérité qui indigne la talentueuse Nadia el-Gendi. « C’est uniquement dans notre monde arabe que cela est malheureusement le cas, explique-t-elle. Quand un artiste prend de l’âge partout dans le monde, il gagne en valeur. Les producteurs et autres acteurs profitent de son expérience et de talent. Chez nous, l’artiste est négligé dès qu’il prend une ride, malgré parfois une immense capacité à donner et à présenter des rôles aux couleurs variées ». « C’est également plus difficile car nous sommes des femmes, ajoute-t-elle. D’immenses acteurs comme Imad Hamdi (son ex-mari) et Kamal el-Chennawi ont fait au cinéma les jeunes premiers puis les grands premiers. C’est de l’égoïsme, car il est possible de mélanger jeunesse et expérience, surtout que le public a soif de projets qui ont du sens, comme Sukkar Ziyada. »

Filmé à Beyrouth en pleine épidémie de coronavirus, le feuilleton aurait pourtant pu ne jamais voir le jour. « Tourner à Beyrouth pendant tous ces mois a été une très belle expérience malgré les difficultés et le confinement, explique Nadia el-Gendi. Nous avons eu des problèmes avec quelques stars qui étaient supposées être invitées sur le show mais qui n’ont pas pu se rendre à Beyrouth ou y rester. Nous avons également dû renoncer à quelques scènes. » « Mais je ne vous cache pas à quel point je suis follement amoureuse du Liban, assure-t-elle. C’est mon second pays, et le peuple libanais est un peuple qui a du goût, qui aime l’art et le comprend, et qui sait reconnaître les artistes authentiques. » Et d’ajouter : « Ma relation avec le Liban est empreinte d’amour et de sincérité. »

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Le feuilleton, diffusé durant la période de ramadan, marque par ailleurs une nouvelle collaboration entre la star égyptienne et la boîte de production libanaise de renom des frères Sabbah, connus pour avoir favorisé l’essor du cinéma égyptien à partir des années 50. « Cette compagnie achetait et distribuait tous mes films dans le monde arabe. Une relation forte et fraternelle nous lie donc naturellement, explique Nadia el-Gendi, qui a dû produire elle-même son premier grand film Bamba Kashar en 1974, dépensant ainsi tout son argent. Je tiens surtout à remercier Sadek Sabbah et son fils Anwar qui m’ont permis de me sentir chez moi à Beyrouth, et je n’imaginais pas qu’ils sont tellement exceptionnels. Comme tous les Libanais, ces gens-là apprécient l’art, et sont eux aussi prêts à faire preuve de générosité pour la réussite de leurs projets… » Alors que son public attend impatiemment son grand retour au cinéma, Nadia el-Gendi s’estime prête à toujours aller de l’avant, car son seul rêve aujourd’hui est de rester proche de lui et de « donner davantage ». « Tant que ce lien est vivant, répète-t-elle, je ne veux rien de plus ».

Nadia el-Gendi mérite bien son surnom de Negmat el-Gamahir, l’étoile du public. À 70 ans passés, la diva reste l’une des figures-phares qui a marqué le cinéma égyptien du siècle dernier, et continue de connaître une popularité inégalée dans son Égypte natale et dans le monde arabe. À son actif, en effet, plus de 60 films et une carrière qui s’étale sur six décennies. Connue...

commentaires (1)

Sympa cette série que nous suivons à partir de Paris , sur MBC Misr. Légèreté, humour et belles couleurs fraiches du studio d’enregistrement de cette série

LE FRANCOPHONE

01 h 21, le 14 mai 2020

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Commentaires (1)

  • Sympa cette série que nous suivons à partir de Paris , sur MBC Misr. Légèreté, humour et belles couleurs fraiches du studio d’enregistrement de cette série

    LE FRANCOPHONE

    01 h 21, le 14 mai 2020

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