Le logo de la compagnie nationale pétrolière algérienne Sonatrach. Photo d'archives AFP Photo/ERIC PIERMONT
Les autorités officielles algériennes se sont dédouanées mercredi de toute responsabilité concernant une implication présumée d'une branche de la compagnie nationale pétrolière algérienne Sonatrach dans l'affaire du fuel défectueux qui agite le monde judiciaire et politique libanais depuis plus d'un mois. La filiale de Sonatrach suspectée dans cette affaire s'est quant à elle défendue et a menacé d'engager une action en justice afin de répondre aux accusations qui lui sont lancées.
Belaïd Mohand-Oussaïd, porte-parole officiel du président de la République algérienne Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, lors d'une conférence de presse, que "l'Algérie en tant qu'Etat n'est en aucune façon impliquée", admettant toutefois que "des individus" pouvaient être mis en cause. "L'affaire sur l'implication de la Sonatrach dans le financement d'un deal commercial avec le Liban est en premier lieu un problème libanais", a affirmé le porte-parole, dans des propos cités par le site d'information algérien, En-Nahar. Le chef de l'Etat algérien a dans ce contexte ordonné au ministre algérien de la Justice de diligenter une enquête, a-t-il précisé, espérant que "la justice suivra son cours et que la vérité sera faite".
Communiqué de la Sonatrach BVI
Pour leur part, les avocats libanais de la société Sonatrach Petroleum Corporation BVI – filiale de la Sonatrach – ont publié un communiqué mercredi pour protester contre une "vile campagne de diffamation coordonnée visant à nuire à la réputation de la société". Ils rappellent qu'elle est la propriété pleine et entière de la société pétrolière nationale algérienne Sonatrach, dont elle est chargée de transporter et de vendre le pétrole dans la région, notamment au ministère libanais de l'Energie qu'elle fournit en gaz et fuel depuis 2005 pour faire fonctionner les centrales électriques.
La société "condamne cette campagne injuste et coordonnée qui lui porte atteinte, ainsi qu'à sa société mère la Sonatrach, intentionnellement ou non" et nie toute responsabilité, dans une quelconque infraction dans son activité de livraison de fuel. La société prévient qu'elle n'hésitera pas à "prendre toutes les mesures judiciaires qui s'imposent contre toute calomnie ou diffamation".
En avril, Electricité du Liban (EDL), avait signalé à la justice que l’entreprise publique algérienne Sonatrach lui avait livré du carburant défectueux un mois plus tôt. L’enquête ouverte avait débouché sur l’émission de mandats d’arrêt visant plusieurs personnes, dont le représentant de la Sonatrach au Liban, Tarek Faoual. Selon une source proche du dossier, l'enquête concerne ZR Energy DMCC, or le groupe ZR affirme qu'il n'y a pas de lien "organique" entre les deux sociétés. ZR Energy DMCC avait remporté en décembre 2019 l’appel d’offres relatif à l’importation d’une partie du mazout commandé par EDL.
Le 5 mai, le premier juge d'instruction du Mont-Liban Nicolas Mansour a émis un mandat d'arrêt contre le représentant de la Sonatrach au Liban et plusieurs employés de la société libanaise d'inspection PST, dans le cadre de cette affaire qui s'est mué en véritable feuilleton politico-judiciaire au Liban. Il avait également émis un mandat d'arrêt contre le directeur général des installations pétrolières, Sarkis Hleiss. Début avril, la procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, avait lancé une enquête concernant un navire de transport de carburant qui serait chargé de fuel non conforme. Le carburant se trouvant à bord du navire Aspo a été jugé défectueux après des tests menés par des laboratoires libanais.
Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), Ghada Aoun a engagé mercredi des poursuites contre 12 personnes, notamment le directeur général d'EDL, Kamal Hayek, pour "manquements professionnels", et le directeur général des installations pétrolières, Sarkis Hleiss, pour "manquement professionnel et pots-de-vin". La juge Aoun a également engagé des poursuites contre la compagnie ZR Energy, "après de nouvelles informations suite à l'exploitation des données téléphoniques des détenus dans le cadre de l'affaire".
Les autorités officielles algériennes se sont dédouanées mercredi de toute responsabilité concernant une implication présumée d'une branche de la compagnie nationale pétrolière algérienne Sonatrach dans l'affaire du fuel défectueux qui agite le monde judiciaire et politique libanais depuis plus d'un mois. La filiale de Sonatrach suspectée dans cette affaire s'est quant à elle...
commentaires (9)
De deux choses l’une Ou bien Sonatrach livre du pétrole correct que les importateurs vendent cher et rachètent du pétrole frelaté à bon prix et font depuis des années des profits monstrueux sur le dos de l’état tout en montrant les certificats réels des importations de Sonatrach donc l’Algerie n’a rien à voir dans cette affaire OU BIEN La source a l’origine a réussie à être corrompus par nos braves leaders Libanais et a vendu elle même le pétrole frelaté en connaissance des Libanais qui se partager la différence entre Sonatrach des îles bidons du point de vue économique et les Libanais importateurs fonctionnaires du gouvernement et certainement les politiciens et partis politiques en place JE PENSE QUE LA DEUXIÈME EXPLICATION EST LA PLUS CORRECTE CAR POURQUOI LE CPL A TENU ABSOLUMENT À GARDER CE CONTRAT INTACTE ET RENOUVELÉ CHAQUE DEUX ANS SI PERSONNE NE PROFITAIT DE CE PÉTROLE FRELATÉ L’affaire est très très grosse mais à peine moins que ces milliers de citernes de pétrole et de camion chargé de farine qui passent depuis des années sous le nez de tout le monde qui dénonce la corruption a grand cris sans que rien ne se fasse PARIONS QU A LA DEMANDE DE HEZBALLAH DEMAIN ON NE POURRA PLUS ARRETTER CES LIVRAISONS POUR CAUSE NATIONALE
LA VERITE
02 h 38, le 15 mai 2020