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Dernières Infos - Israël

Débat marathon au Parlement sur l'accord de coalition Netanyahu/Gantz

Vue générale de la Knesset, le Parlement israélien, le 11 décembre 2019. Photo d'illustration Menahem Kahana/AFP

Le Parlement israélien a entamé mardi un débat marathon sur l'accord de gouvernement conclu entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ex-rival Benny Gantz, dont la légalité a été contestée jusque devant la Cour suprême.

Les parlementaires ont jusqu'à jeudi soir pour entériner cet accord destiné à mettre fin à la plus longue crise politique de l'histoire d'Israël, qui a connu trois élections en moins d'un an sans qu'aucun des deux chefs de parti ne parvienne à former un gouvernement. Devant l'impasse et la crise du nouveau coronavirus, M. Gantz a récemment tendu la main à M. Netanyahu et les deux camps ont convenu d'un gouvernement d'urgence et d'union avec un partage du pouvoir pour les trois prochaines années. 

Mardi, les parlementaires débattaient de l'accord, qui fait l'objet d'un millier de demandes de modifications de la part des députés, a précisé le Parlement dans un communiqué. Les parlementaires doivent débattre jusqu'à environ minuit mardi (21H00 GMT), pour reprendre leurs échanges mercredi matin. Le vote doit, lui, commencer à 16H00 mercredi (13H00 GMT) et s'étendre sur plusieurs heures, a indiqué un porte-parole du Parlement qui a fait état de possibles changements d'horaire à tout moment.

Yaïr Lapid, ancien allié politique M. Gantz, a fustigé l'accord et l'a contesté devant la Cour suprême qui doit se prononcer dans les prochains jours sur sa légalité. "Si je vous avais dit il y a trois mois que Gantz se battrait devant les tribunaux pour le droit de Netanyahu à exercer ses fonctions avec trois graves inculpations (corruption, malversation, abus de confiance, NDLR), vous m'auriez dit que j'ai perdu la raison", a-t-il dit mardi. M. Lapid, chef du parti centriste Yesh Atid, a d'ailleurs remis en cause l'idée d'un gouvernement d'urgence pour affronter la crise liée au nouveau coronavirus, Israël ayant déjà entamé le déconfinement.

L'accord prévoit que M. Netanyahu soit reconduit à son poste pendant les 18 premiers mois, avant que M. Gantz devienne à son tour Premier ministre pour une période équivalente. Or, selon les opposants, la loi israélienne permet à un Premier ministre de rester en fonction malgré une inculpation criminelle mais pas de diriger un nouveau gouvernement.

Dans une allocution lundi soir, M. Netanyahu a soutenu qu'une intervention judiciaire "irait à l'encontre de la volonté du peuple" --son parti, le Likoud, ayant remporté le plus grand nombre de sièges (36) lors des élections du 2 mars dernier.

Mardi, le Likoud ainsi que le parti Bleu-Blanc de M. Gantz ont toutefois annoncé avoir modifié quelques dispositions du pacte, pointées par la Cour suprême, comme la possibilité de légiférer sur des questions n'ayant pas trait au nouveau coronavirus pendant les six premiers mois du gouvernement ou le gel des nominations à la tête des services publics qui passe de six mois à 100 jours. Si l'accord est invalidé par la Cour suprême ou le Parlement, les Israéliens seront de nouveau appelés à voter, le quatrième scrutin depuis avril 2019.

Le Parlement israélien a entamé mardi un débat marathon sur l'accord de gouvernement conclu entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ex-rival Benny Gantz, dont la légalité a été contestée jusque devant la Cour suprême.Les parlementaires ont jusqu'à jeudi soir pour entériner cet accord destiné à mettre fin à la plus longue crise politique de l'histoire d'Israël, qui a...