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Politique - Décryptage

Salamé reste et les promesses d’aide internationale réapparaissent

Brusquement, la vie au ralenti dans laquelle était plongé le Liban depuis la pandémie du coronavirus s’est emballée. Aussi bien le monde politique que la grogne populaire sont sortis de leur quasi-torpeur. Le discours du président du Conseil Hassane Diab vendredi dernier, dans lequel il avait ouvertement interpellé le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé pour lui demander d’expliquer aux Libanais ce qu’il a fait au cours des dernières semaines, a constitué une sorte de signal déclenchant à la fois des manifestations populaires violentes et un tollé politique. Pendant quatre jours et quatre nuits, les protestations accompagnées d’attaques contre les sièges des banques et contre les forces de l’ordre se sont multipliées dans plusieurs régions et le phénomène de fermeture des axes routiers a repris. De plus, le Liban était à nouveau divisé en trois camps : d’un côté des leaders politiques offusqués de la façon dont était traité le gouverneur de la Banque centrale par le gouvernement, de l’autre, des parties politiques qui appuyaient cette mise en cause directe du même gouverneur, et enfin des protestataires qui laissaient éclater leur colère.

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Les bilans ne cessaient de s’alourdir, un mort parmi les manifestants et plus de quatre-vingts blessés parmi les forces de l’ordre, alors que la situation menaçait de devenir incontrôlable. C’est dans ce contexte confus et mouvementé que la diplomatie occidentale a décidé d’intervenir. D’abord, l’ambassadrice des États-Unis, Dorothy Shea, s’est rendue au Sérail pour un entretien avec le président du Conseil, considéré comme important dans son timing et dans son contenu. Ensuite, la France, en la personne de son ministre des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, et en celle du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a décidé de transmettre un message de soutien au gouvernement dans les mesures de réforme qu’il compte entreprendre. En parallèle, le secrétaire d’État adjoint américain David Schenker a évoqué la situation libanaise dans un entretien avec une chaîne saoudienne. Il a ainsi rappelé que le gouverneur de la Banque centrale a coopéré avec l’administration américaine dans le dossier des sanctions financières contre le Hezbollah...

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En concomitance avec tous ces développements, le gouverneur Riad Salamé a décidé de répondre aux injonctions du Premier ministre Hassane Diab, en s’adressant aux Libanais pour faire le point sur la situation monétaire du pays et expliquer ses actes. Si les avis sont partagés sur la prestation de Salamé, il n’en demeure pas moins qu’il s’est voulu rassurant avec les Libanais et conciliant avec le gouvernement actuel. Selon des sources proches du gouvernement, tous ces développements ne peuvent pas être pris séparément. Il s’agirait en fait d’un puzzle qui serait en train de se compléter. Quelles que soient donc les parties qui ont donné le signal de la reprise des manifestations, et même si ce ne sont pas les mêmes qui ont choisi de donner un caractère violent aux protestations, le résultat est le même : les parties occidentales sont immédiatement intervenues pour donner un coup de pouce attendu depuis des semaines au gouvernement, tout en laissant implicitement entendre qu’on ne peut pas faire assumer au gouverneur de la Banque centrale la responsabilité de la crise actuelle. Selon les sources précitées, il est donc clair qu’en dépit de la guerre économique sévère qu’elle mène contre l’Iran et ses alliés dans la région, l’administration américaine ne souhaite pas une déstabilisation totale du Liban. Celle-ci nuirait en effet d’abord à ses alliés ou au camp qu’elle appuie. De plus, l’effondrement total du système financier et du secteur bancaire libanais la priverait d’un moyen de pression sur le Hezbollah et sur ses alliés dans ce pays. La priorité pour elle, et pour la communauté internationale en général, serait donc de préserver le système actuel au Liban, tout en poussant vers son amélioration, car la crise financière et économique est telle qu’elle menace l’ensemble de l’édifice. Il ne s’agit donc pas de renoncer à l’objectif d’encercler, d’isoler et d’affaiblir le Hezbollah, mais il faut simplement trouver un plan qui n’entraîne pas la chute totale des alliés des États-Unis, avant d’atteindre le Hezbollah et ses partisans. C’est donc dans ce contexte qu’il faudrait, selon les mêmes sources, placer les critiques à peine voilées de Dorothy Shea adressées aux manifestants qui ont attaqué violemment les forces de l’ordre, dans le cadre des protestations populaires des derniers jours, tout comme ses réserves sur le fait de placer l’armée face aux manifestants, rappelant ainsi que l’armée libanaise continue de bénéficier de l’appui et des aides de l’administration de son pays. Mme Shea a aussi annoncé que des aides humanitaires seront accordées au Liban par les États-Unis pour faire face au coronavirus. En même temps, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s’est, pour la première fois depuis la formation du gouvernement, officiellement manifesté en adressant un message de félicitations au président du Conseil pour le début du mois de jeûne, alors que le Koweït a accueilli favorablement le plan de sauvetage économique et financier du gouvernement (qui devrait être adopté aujourd’hui !), en se déclarant prêt à aider le Liban pour le réaliser.

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Même s’il ne s’agit encore que de bonnes dispositions qui attendent de se concrétiser, elles sont suffisantes pour donner un coup de pouce au gouvernement et pour rassurer autant que possible, dans ces circonstances difficiles, les Libanais. Les promesses d’aide internationale réapparaissent donc et, au même moment, le gouverneur de la Banque centrale est pratiquement assuré de rester en place, qu’il ait ou non été question de le pousser, à un moment donné, vers la démission... Reste à savoir si le mouvement de protestation populaire sera influencé par ces nouvelles données.

Brusquement, la vie au ralenti dans laquelle était plongé le Liban depuis la pandémie du coronavirus s’est emballée. Aussi bien le monde politique que la grogne populaire sont sortis de leur quasi-torpeur. Le discours du président du Conseil Hassane Diab vendredi dernier, dans lequel il avait ouvertement interpellé le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé pour lui demander...

commentaires (3)

Toujours ramener la crise profonde que le peuple Libanais ressent en particulier avec la faim qui pointe deja a des gouvernement etrangers ou a des partis agissant contre le gouvernement ( pour les nommer le futur dans les regions Sunnites et le FL dans les regions Chretiennes dbla bla bla quotidian devenant fastudieux LA VERITE APRES 100 JOURS , CE GOUVERNEMENT N'A PAS ENCORE PU PRENDRE UNE SEULE DECISION ECONOMIQUE POUR ALLEGER LA DOULEUR DES LIBANAIS MEME M BERRY A TORPILLE LA DECISION D'AIDE AUX PLUS DEMUNIS LORS DE LA DERNIERE SCEANCE DU PARLEMENT EN RABROUANT VERTEMENT ET IMPOLIMENT M DIAB QUI AVAIT DEMANDE UNE NOUVELLE SCEANCE LE SOIR MEME CAR LE QUORUM AVAIT MANQUE: LE POUVOIR EN PLACE A LA MAJORITE AU PARLEMENT POURQUOI DONC IL N Y AVAIT PLUS QUORUM ET POURQUOI LES VOTES N'ETAIENT PAS CLAIREMENT ENREGISTRES PUIS PUBLIES AFIN QUE CHACUN SACHE QUI A VOTE POUR OU CONTRE UNE LOI DETERMINEE EN CONTINUANT COMME CELA LES 3+1 COMPARSES ENTERRENT LE LIBAN QUE TOUT LE PEUPLE VEUT PS MERCI D'AVOIR CORRIGER LA SOUMISSION DES COMMENTAIRES C'EST PARFAIT MAINTEANT

LA VERITE

12 h 12, le 30 avril 2020

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Commentaires (3)

  • Toujours ramener la crise profonde que le peuple Libanais ressent en particulier avec la faim qui pointe deja a des gouvernement etrangers ou a des partis agissant contre le gouvernement ( pour les nommer le futur dans les regions Sunnites et le FL dans les regions Chretiennes dbla bla bla quotidian devenant fastudieux LA VERITE APRES 100 JOURS , CE GOUVERNEMENT N'A PAS ENCORE PU PRENDRE UNE SEULE DECISION ECONOMIQUE POUR ALLEGER LA DOULEUR DES LIBANAIS MEME M BERRY A TORPILLE LA DECISION D'AIDE AUX PLUS DEMUNIS LORS DE LA DERNIERE SCEANCE DU PARLEMENT EN RABROUANT VERTEMENT ET IMPOLIMENT M DIAB QUI AVAIT DEMANDE UNE NOUVELLE SCEANCE LE SOIR MEME CAR LE QUORUM AVAIT MANQUE: LE POUVOIR EN PLACE A LA MAJORITE AU PARLEMENT POURQUOI DONC IL N Y AVAIT PLUS QUORUM ET POURQUOI LES VOTES N'ETAIENT PAS CLAIREMENT ENREGISTRES PUIS PUBLIES AFIN QUE CHACUN SACHE QUI A VOTE POUR OU CONTRE UNE LOI DETERMINEE EN CONTINUANT COMME CELA LES 3+1 COMPARSES ENTERRENT LE LIBAN QUE TOUT LE PEUPLE VEUT PS MERCI D'AVOIR CORRIGER LA SOUMISSION DES COMMENTAIRES C'EST PARFAIT MAINTEANT

    LA VERITE

    12 h 12, le 30 avril 2020

  • Propaganda, opinion non fondée, reportage? Une salade...

    Rene MALEK / AVANTIS

    10 h 12, le 30 avril 2020

  • Juste lu le titre ça m’a suffit

    Bery tus

    06 h 02, le 30 avril 2020

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