Le Gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli a dénoncé un énième « coup d’État » du maréchal Khalifa Haftar, au lendemain de la proclamation par l’homme fort de l’Est qu’il disposait d’un « mandat du peuple » pour gouverner seul ce pays en proie au chaos. Accusé par ses détracteurs de vouloir instaurer une nouvelle dictature militaire en Libye, près d’une décennie après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, le maréchal Haftar, qui contrôle l’est mais aussi une partie du sud du pays, a annoncé lundi soir le transfert du pouvoir à son autoproclamée armée, affirmant « accepter la volonté du peuple et son mandat ». M. Haftar, qui tient sa légitimité d’un Parlement élu basé aussi dans l’Est, n’a pas précisé auprès de quelle institution il avait reçu « mandat ». Il n’a pas non plus expliqué les implications politiques de son annonce : le Parlement et le gouvernement parallèle dont il est issu vont-ils être dissous ? Selon une source proche du dirigeant libyen, il s’apprête, pour le moins, à annoncer un nouveau gouvernement. Moscou a pris ses distances hier avec la démarche du maréchal : « Nous n’approuvons pas la déclaration du maréchal Haftar selon laquelle il décidera unilatéralement de la façon dont le peuple libyen vivra », a réagi le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, lors d’une conférence de presse en ligne.
Moyen-Orient - Libye
Haftar s’autoproclame détenteur du pouvoir, Tripoli dénonce un énième « coup d’État »
OLJ / le 29 avril 2020 à 00h00
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