Capture d'écran du rapport de mobilité du Liban
Capture d'écran du rapport de mobilité du Liban

On le dit souvent, Google sait tout, et son initiative lancée le 3 avril dernier sous le nom de « COVID- 19 Community Mobility Reports », n’est pas là pour démentir l’adage. Ces rapports de mobilité, disponibles en ligne, analysent l’évolution des flux de population dans 131 pays depuis le début de l’épidémie grâce aux données de géolocalisation de ses utilisateurs. Le but selon le géant américain : aider les pouvoirs publics à comprendre l’impact des stratégies de confinement dans le cadre du coronavirus.

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Les rapports tracent ainsi les évolutions de la fréquentation de six catégories d’endroits clefs (lieux de loisirs, les commerces alimentaires et les pharmacies, les parcs, les lieux de transit et les lieux de travail et ceux de résidences) en les comparant à une moyenne de référence avant la crise.

Au Liban, les dernières données, arrêtées au 11 avril, sont éloquentes. La fréquentation des lieux de divertissement (restaurants, mall, cinémas…) affiche une diminution de 65% par rapport à avant l’épidémie, ce qui s’explique naturellement par la fermeture des commerces non essentiels depuis le 15 mars. Les déplacements vers les commerces alimentaires et les pharmacies affichent eux aussi une diminution de 31%, bien qu’ils soient encore ouverts. La généralisation du télétravail se fait aussi sentir avec une baisse drastique de 48% de la fréquentation des bureaux quand celle des lieux de résidence augmentent de 16 %, constituant ainsi, sans surprise, la seule hausse observée.

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Le Liban est cependant moins exemplaire que d’autres dans l’application du confinement. Les meilleurs élèves sont les pays européens les plus sévèrement touchés par l’épidémie, comme l’Italie ou l’Espagne qui affichent par exemple une hausse de la fréquentation du domicile de 26%.

Quant à la protection de la vie privée, Google se veut rassurant et affirme que les données, anonymisées, sont celles des utilisateurs ayant activé l’option localisation de Google Maps, inactive par défaut et « qu’aucune information personnelle identifiable ne sera jamais rendue publique ».

La multinationale affirme par ailleurs travailler sur l’ajout d’autres pays dans les semaines à venir tout en assurant la mise à jour des rapports déjà disponibles.