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Culture - 7e art

Le cinéma arabe et libanais à portée de clic... et gratuitement

« Aflamuna » est une initiative lancée par un groupe de cinéastes et d’institutions cinématographiques arabes, dirigée par Beyrouth DC et regroupant certaines des meilleures œuvres du cinéma arabe contemporain sur un site web pendant une durée limitée de 15 jours. Stephano Mendelek, membre de l’association libanaise, parle de cette nouvelle aventure.


Comment est née l’initiative Aflamuna ?

Toutes les initiatives à Beyrouth DC sont des initiatives collectives. L’idée d’Aflamuna est née d’abord de la volonté de cette association, qui continue à être réactive en dehors des discours nationaux et mondiaux, sensible au climat actuel, tout en poursuivant son travail de soutien à la communauté créative du monde arabe.

Cette vision avait déjà commencé le 17 octobre lorsque nous avons fermé nos bureaux pour rejoindre nos concitoyens dans la rue, puis nous avons immédiatement commencé à réfléchir aux moyens d’adapter notre travail au monde en mutation dans lequel nous vivons.

La démarche a été inspirée par des initiatives individuelles de cinéastes, comme Éliane el-Raheb, qui ont partagé leurs films en ligne gratuitement comme un moyen de faire part de cette crise.

Tout ce que nous avons vraiment fait, c’est essayer de regrouper toutes ces initiatives individuelles dans un effort collectif et régional, car nous croyons que la collaboration renforce toujours notre travail en tant que secteur et en tant que communauté.

Quel est l’objectif direct du site www.aflamuna.com ?

L’objectif de ce site est de fournir des divertissements indispensables, qui suscitent également la réflexion, à l’adresse d’un public qui est « coincé » à la maison, tout en maintenant notre mission de promouvoir et de soutenir les cinéastes arabes. En cette période, les gens semblent plus curieux et aptes à découvrir des films qu’ils n’auraient pas pensé aller voir auparavant au cinéma.

Ainsi, depuis que nous avons lancé le site, nous avons reçu de très bons retours.

Par ailleurs, il ne s’agit pas de tirer la couverture vers nous, mais de contribuer à faire part de la marche de la société en ces temps difficiles.

Nous utiliserons donc cette plateforme pour projeter des films qui soulèvent des questions et des problèmes qui ne devraient pas être oubliés au milieu des cycles d’information corona de 24 heures, et qui dépeignent les communautés qui seront les plus durement touchées par cette crise.

Le site comprend-il uniquement des films libanais ? Ont-ils déjà été tous sélectionnés ?

Comme tous les projets de Beyrouth DC, cette initiative mettra en valeur tout le cinéma arabe, même si, étant basés à Beyrouth, nous aurons naturellement un accès plus aisé aux films libanais.

Nous sommes constamment en train de rassembler des films et de recevoir des recommandations et contributions.

Ayant constamment collaboré avec des cinéastes du monde arabe au cours des vingt dernières années, nous avons accès à un très grand réseau de films et de collaborateurs. Nous publierons un nouveau lot de films tous les 15 jours avec quelques sorties surprises de temps en temps.

Quelle est exactement la procédure de sélection ?

Toute la démarche du projet est depuis le début très organique. Le processus de sélection l’est également. Nous nous souvenons de nos films préférés des 10 dernières éditions du festival Ayam et pensons aux films qui, selon nous, n’ont jamais reçu l’attention qu’ils méritaient, et nous contactons nos collaborateurs pour obtenir des recommandations. Nous sommes constamment en discussion interne sur ce qui sera présenté ensuite. Et depuis que nous avons lancé le site web, nous avons été contactés par de nombreux cinéastes souhaitant présenter leur travail sur le site, et sommes ouverts à toute suggestion qui pourrait nous arriver.

Quand le confinement viendra à se terminer, cette initiative se poursuivra-t-elle ?

Comme tout le monde, nous espérons avant tout une issue rapide à cette crise. Nos pensées vont aux gens de première ligne : le personnel hospitalier et la Croix-Rouge, mais aussi les caissiers des supermarchés, les pharmaciens, les livreurs et toutes les personnes qui n’ont pas le luxe de l’isolement. Une fois la crise terminée, nous espérons poursuivre l’initiative et nous adapter à nouveau pour accomplir le meilleur travail possible.

Le programme jusqu’au 8 avril

– Martyr de Mazen Khaled (Liban, 2017).

– The One man village de Simon el-Habre (Liban, 2008).

– Twenty eight nights and a poem, d’Akram Zaatari (Liban, 2015).

– Before I forget de Mariam Meki (Égypte, 2018).

– Face A/face B de Rabih Mroué (Liban, 2002).

– Cleaning Schaerbeek de Farah Kassem (Liban/Belgique, 2017).

Comment est née l’initiative Aflamuna ? Toutes les initiatives à Beyrouth DC sont des initiatives collectives. L’idée d’Aflamuna est née d’abord de la volonté de cette association, qui continue à être réactive en dehors des discours nationaux et mondiaux, sensible au climat actuel, tout en poursuivant son travail de soutien à la communauté créative du monde arabe.Cette vision...

commentaires (1)

Magnifique! merci.

Christine KHALIL

12 h 39, le 06 avril 2020

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Commentaires (1)

  • Magnifique! merci.

    Christine KHALIL

    12 h 39, le 06 avril 2020

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