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Libye/coronavirus : fermeture des lieux publics, l'ONU encourage les belligérants à une "pause humanitaire"

Des combattants pro-Haftar à Benghazi, le 21 mars 2020. AFP / Abdullah DOMA

Le Gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli, a annoncé samedi un couvre-feu nocturne et la fermeture des lieux publics pour se prémunir contre le nouveau coronavirus, tandis que les combats se poursuivaient au sud de la capitale libyenne.

Dans un communiqué à New York, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est félicité de "réponses positives" par le GNA et les forces du maréchal Khalifa Haftar, "respectivement les 18 et 21 mars aux appels en faveur d'une pause humanitaire pour arrêter les combats".

"Il espère qu'elles se traduiront par une cessation des hostilités immédiate et inconditionnelle" puis "un cessez-le-feu durable", précise ce communiqué. "Au vu de la situation humanitaire déjà désastreuse en Libye et du possible impact de la pandémie du Covid-19, le secrétaire général appelle les parties à unir leurs forces pour faire face à la menace et garantir un accès sans entrave à l'aide humanitaire dans tout le pays", ajoute le texte d'Antonio Guterres.

Le GNA, reconnu par l'ONU, ainsi que son rival, un autre exécutif parallèle basé dans l'Est sous le contrôle du maréchal Haftar, affirment toujours n'avoir détecté aucun cas de contamination en Libye, pays divisé et en proie au chaos depuis des années.

Dans un communiqué, le GNA a décidé de mettre en place un couvre-feu à partir de dimanche, de 18H00 locales (16H00 GMT) à 6H00 du matin, a ordonné la fermeture durant la journée des restaurants, cafés et salles de fêtes et a interdit les cérémonies funéraires et de mariage.

Les forces loyales au maréchal Haftar avaient elles décrété dès jeudi un couvre-feu de 18H00 à 6H00 dans les zones sous leur contrôle, dans l'est du pays.

Le GNA avait déjà fermé à partir de lundi les frontières terrestres et suspendu toutes les liaisons aériennes dans l'ouest de la Libye sous son contrôle, en prévention contre la pandémie de nouveau coronavirus.

La situation sécuritaire et humanitaire s'est aggravée depuis le lancement début avril de l'offensive du maréchal Haftar contre Tripoli, qui a fait plus de 1.000 morts et 150.000 déplacés.

Une trêve fragile avait été décrétée le 12 janvier, mais des combats opposent régulièrement les deux camps qui s'accusent mutuellement de violations.

Cinq femmes ont été tuées mercredi et cinq autres civils blessés dans des bombardements attribués par le GNA et par l'ONU aux forces du maréchal Haftar.

Ces dernières ont "salué" samedi les appels à un nouveau cessez-le-feu lancés mardi par l'ONU et plusieurs pays, affirmant qu'elles "continuaient à respecter la trêve".

Le GNA avait répondu jeudi positivement à ces appels mais a indiqué qu'il se réservait "le droit de riposter aux agressions quotidiennes qui visent les civils et les installations publiques".

Samedi, des bombardements sporadiques étaient toutefois toujours entendus depuis le centre de la capitale.

Le Gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli, a annoncé samedi un couvre-feu nocturne et la fermeture des lieux publics pour se prémunir contre le nouveau coronavirus, tandis que les combats se poursuivaient au sud de la capitale libyenne. Dans un communiqué à New York, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est félicité de "réponses positives" par le GNA...