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Lifestyle - Mode

Hermès, minimalisme, discrétion, équitation

Hermès automne-hiver 2020-2021 : maquette de la scénographie. Photo DR

C’est au siège majestueux de l’état-major de la garde républicaine à Paris, couvent des Célestins au XVIIIe s., que la maison Hermès a choisi une fois de plus de donner son défilé féminin automne-hiver 2020-2021, dans un extraordinaire décor blanc hérissé de bâtons de barrières de saut d’obstacles. L’ADN équestre d’Hermès était par ce détournement mis en valeur de manière subliminale, soulignant les couleurs primaires de ces équipements de manège qui rappelaient la palette et le dynamisme de la collection.

La directrice artistique Nadège Vahnee-Cybulski s’est concentrée sur les codes de la maison, déployant un luxe aussi inouï que discret à travers des matériaux et des coupes mettant en valeur toute la richesse du savoir-faire d’Hermès, une valeur immatérielle toute de patience, de perfectionnisme et d’amour du métier. Là où l’on croit voir un cachemire, on découvre une peau traitée avec une infinie délicatesse. Là où l’on croit voir du lin, on découvre une laine fine. Longtemps assimilée à tort au goût bourgeois, la maison s’éloigne radicalement du luxe clinquant qui n’a jamais reflété son identité pour mieux donner force à ses propres valeurs. Et c’est visiblement ce débat intérieur qui a prévalu sur la thématique de cette collection issue d’une réflexion sur l’histoire du vêtement et les messages que transmet cette industrie. L’artisanat et ses techniques, le passage de la main avec toute l’émotion qu’il suppose, s’appuie une fois de plus sur les codes de l’équitation dont est issue la maison, à l’origine sellière, pour livrer de somptueuses interprétations, robes polo, manteaux imitant la couverture de cheval avec des poches en cuir, des formes amples libérant le mouvement, un esprit sportif par-dessus tout. « Je voulais associer couleurs primaires et classicisme », confiait la directrice artistique dont la collection automne-hiver 2020-2021 est à la croisée du Bauhaus et des exercices stylistiques d’un Mondrian. « Dépouiller le superficiel pour arriver à l’essentiel » est ici une consigne inédite dans l’univers de la mode qui fait par ailleurs écho au thème de l’année, « Le geste innovant », célébré à New York quelques jours avant le défilé qui a eu lieu le 29 février. Une réflexion sur l’innovation associée à la magie du geste manuel avait fait l’objet de causeries données par des sommités du monde de la philosophie, des technologies, de l’astronomie, de la physique, de la danse et des sciences.


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commentaires (1)

J'aurai jamais crû lire Fifi sur du modern fashion. Je suis très impressionné.

FRIK-A-FRAK

16 h 13, le 16 mars 2020

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Commentaires (1)

  • J'aurai jamais crû lire Fifi sur du modern fashion. Je suis très impressionné.

    FRIK-A-FRAK

    16 h 13, le 16 mars 2020

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