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Lifestyle - Liban Pop

La nouvelle « obsession » de Hiba Tawaji

Après « Aladin », la star est à l’affiche de son premier feuilleton, « Hawas », aux côtés de l’acteur Abed Fahed. « J’ai sans doute vécu l’une des périodes les plus fatigantes de ma vie », confie-t-elle à « L’Orient-Le Jour ».

L’affiche de « Hawas » avec Hiba Tawaji. Photos DR

Hiba Tawaji aime surprendre et se surprendre. Après plus de 13 ans de carrière, l’artiste libanaise trouve encore le moyen de tenter de nouvelles expériences. Et c’est à la télévision qu’elle se lance aujourd’hui un nouveau défi, avec son tout premier feuilleton. Intitulée Hawas (Obsession), la série, sur dix épisodes, la présente aux côtés du grand acteur syrien Abed Fahed. C’est donc par la grande porte que l’artiste polyvalente fait son entrée dans ce monde, même si ses talents d’actrice ne sont un secret pour personne.

« C’est ma première participation à un feuilleton, mais ce n’est pas ma première expérience d’actrice, confie-t-elle. À la base, j’ai fait une école de cinéma et de réalisation, que j’ai complétée par des cours intensifs au Stella Adler Studio of Acting à Los Angeles et à New York. » « Depuis l’âge de 19 ans, je me concentre sur ma carrière de chanteuse avec des concerts, des albums et surtout des comédies musicales, qui m’ont permis d’explorer mon côté d’actrice et m’ont enrichie. Si le métier d’acteur fait partie de mes ambitions, je l’avais mis de côté quelque part au fond de ma tête », poursuit l’interprète de La bidayi wla nihayi.

Depuis sa révélation et la sortie de ses quatre albums studio, la chanteuse a souvent été sollicitée pour être à l’affiche de feuilletons, mais a préféré ne pas s’y aventurer, faute de temps, ou à cause de rôles qui l’attiraient peu ou pas. Quand la société Golden Line et l’acteur Abed Fahed lui proposent ce projet, elle est en pleine tournée de Notre-Dame de Paris. « J’ai pourtant décidé de me donner une chance et de lire le scénario qui m’a immédiatement plu, confie-t-elle. L’histoire, l’envergure du projet, le réalisateur et le fait de jouer avec Abed Fahed m’ont convaincue que ce projet était le bon. La production a également organisé les dates de tournage en fonction de mon emploi du temps. Nous avons donc filmé à trois intervalles, durant lesquels je m’envolais pour des représentations en Chine et en Russie. » Et d’ajouter : « C’était sans doute l’une des périodes de ma vie les plus fatigantes, qui a requis beaucoup d’efforts physiques et mentaux, moi qui n’aime surtout pas faire de compromis dans tout projet que j’entreprends. »





Deux rôles et trois métiers

Dans Hawas, Abed Fahed interprète un chirurgien plastique réputé. Hiba Tawaji, elle, incarne deux rôles. Le premier est celui de son épouse, une femme sage, mature et cultivée, à laquelle il est lié par une relation fusionnelle. Cette force tranquille contraste avec le second personnage qu’elle interprète, une fille plus jeune et psychologiquement déséquilibrée, qui a grandi dans un milieu pauvre après avoir été abandonnée. Remplie d’amertume et de haine envers la vie, son destin bascule quand son chemin croise celui du couple. « Je joue deux caractères divergents. Même s’il rend les choses plus compliquées, cet aspect m’a plu, car il m’a donné l’espace nécessaire pour m’exprimer, dans deux rôles complexes et peu lisses. »

Pour elle, « jouer avec Abed a été un véritable plaisir ». « On discutait des scènes à l’avance et on les déstructurait jusqu’aux moindres détails, dit-elle. Cela m’a mis à l’aise, car je sentais qu’on était sur la même longueur d’onde. Malgré son sens de l’humour, Abed est professionnel et sérieux, et j’ai été initiée dans cette même école de rigueur et d’exigence. J’ai senti que l’équipe appréciait également mon expérience et ma formation. Quant au réalisateur Mohammad Loutfi, il a été très bienveillant. Soucieux que ses acteurs soient convaincus par leur jeu, il nous a accordé une marge de liberté et était toujours ouvert aux propositions. »

La série, qui réunit également des noms comme Carmen Lebbos et Youssef Haddad, devrait débuter durant le mois du ramadan sur la plate-forme Jawwy TV, avant d’être diffusée plus tard sur des chaînes de télévision. Il y a deux semaines, la chanteuse-actrice en a dévoilé le titre phare, Lahza ya rayt, écrit par Ghady Rahbani et composé par Oussama Rahbani, qui signe toute la bande originale. Sur le clip qu’elle a réalisé, Hiba plonge dans le romantisme et appelle le temps à s’arrêter, sur fond d’images extraites de la série. « C’est la première fois que l’actrice, la chanteuse et la réalisatrice sont réunies. » Amusée, elle assure pourtant qu’après Hawas, elle ne compte pas se lancer en tant qu’actrice dans tout et n’importe quoi. Et affirme : « J’ai toujours été sélective, je le serai davantage dorénavant. »




Jasmine et le jasmin de Damas

Aujourd’hui, l’artiste peut se permettre de choisir ses projets minutieusement... Il y a quelques mois, elle s’est vu proposer par Disney France le rôle parlé et chanté de la princesse Jasmine dans le film Aladin. La chanson Parler, qu’elle a interprétée au Grand Rex devant un parterre de journalistes et de professionnels du métier, est devenue un tube. Surtout parmi les jeunes filles qui ont apprécié le message féministe derrière la chanson. « Aladin constitue une étape importante de ma carrière en Europe. C’est la première fois que je fais un doublage de film et celui-là était mondialement attendu. Dans les pays francophones d’Europe et au Québec, le film sort en majorité en langue française. Cela m’a certainement aidée à me faire connaître davantage. »

Un succès qui devrait encourager la candidate de The Voice France édition 2015 à poursuivre son travail sur son premier album francophone, produit sous le label Mercury. « Ce projet tient toujours la route, rassure-t-elle. Mais j’ai dû le mettre en pause pour quelques années, après le succès de Notre-Dame de Paris. Nous avons enchaîné les représentations partout dans le monde et ça ne s’arrête toujours pas. Nous serons en août au Canada, et au Lincoln Center de New York en septembre. J’ai fait plus de 180 spectacles par an, sans oublier que je n’ai jamais vraiment arrêté mes activités dans le monde arabe. Je n’ai donc plus eu assez de temps pour me consacrer à l’album. » Et d’expliquer : « Un album, c’est un processus de création. Il faut avoir du temps pour expérimenter des choses en studio... Je n’avais pas ce luxe, mais je vais prendre le temps d’avancer sur ma maquette dans les mois à venir. Il se peut également que je sorte des chansons en anglais. »

En attendant, Hiba Tawaji sera en concert le 4 avril à l’opéra de Damas, pour son premier concert, très attendu, en Syrie. « Une grande partie de mes fans viennent de là-bas », se réjouit-elle, ravie de la perspective de rencontrer un public qu’elle sait « très connaisseur en matière de musique ».


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Hiba Tawaji aime surprendre et se surprendre. Après plus de 13 ans de carrière, l’artiste libanaise trouve encore le moyen de tenter de nouvelles expériences. Et c’est à la télévision qu’elle se lance aujourd’hui un nouveau défi, avec son tout premier feuilleton. Intitulée Hawas (Obsession), la série, sur dix épisodes, la présente aux côtés du grand acteur syrien Abed Fahed....

commentaires (1)

Un Concert ?? le 4 avril ???? A Damas??? Le Coronavirus n’est donc qu’un mauvais rêve !

Marie-Hélène

22 h 12, le 12 mars 2020

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Commentaires (1)

  • Un Concert ?? le 4 avril ???? A Damas??? Le Coronavirus n’est donc qu’un mauvais rêve !

    Marie-Hélène

    22 h 12, le 12 mars 2020

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