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Société - Éducation

Aucune majoration des écolages l’année prochaine, promet la Mission laïque française

Depuis la fermeture des écoles pour prévenir la propagation du coronavirus, un système de coaching en ligne et à distance permet la poursuite des programmes scolaires dans les cinq établissements de la MLF au Liban.

Lors de la rencontre de la MLF avec la presse, Patrick Joseph, Jean-Christophe Deberre et Agnès Levallois. Photo Hassan Assal.

Pour la quatrième année consécutive, « les écolages des cinq établissements de la Mission laïque française au Liban ne subiront aucune majoration pour l’année scolaire à venir (2020-2021) », et « les salaires de leur millier d’enseignants et membres du personnel administratif sont assurés à 100 %, sur base de la nouvelle échelle des salaires pour les concernés, jusqu’à la fin de l’année scolaire en cours ». C’est ce qu’a annoncé hier le directeur général de la MLF, Jean-Christophe Deberre, de passage à Beyrouth, lors d’une rencontre informelle avec la presse locale, au siège de l’institution. À l’heure où le pays est paralysé par la crise financière et que le dollar continue son ascension pour s’échanger à plus de 2 680 livres libanaises sur le marché parallèle, il affirme que l’association à but non lucratif « assumera le déficit occasionné par la hausse des frais de fonctionnement des établissements ».


Un suivi qui implique enseignants, élèves et parents
Quant à la fermeture des écoles décrétée provisoirement par les autorités, du samedi 29 février au 8 mars afin de prévenir la propagation du coronavirus Covid-19, elle ne devrait pas affecter les élèves du Grand Lycée franco-libanais de Beyrouth, du Lycée franco-libanais Lamartine de Tripoli, du Lycée franco-libanais de Nahr Ibrahim, du Lycée franco-libanais Verdun de Beyrouth et du Lycée franco-libanais de Habbouche à Nabatiyé. Et pour cause, « le système de coaching à distance et en ligne, mis en place par l’institution pour les classes de maternelle jusqu’à la terminale », permet aux enseignants de « continuer à transmettre aux élèves les cours, exercices et travaux nécessaires à la poursuite du programme scolaire », de manière « personnalisée », avec le concours des parents, et d’en assurer « le suivi ». « Le programme se poursuit donc, mais de manière différente », assure M. Deberre, ajoutant qu’aucune décision n’a été prise pour l’instant concernant le calendrier des examens.

Cette rencontre, durant laquelle le directeur général de la MLF s’est dit « soucieux de poursuivre la politique de transparence » adoptée par l’institution depuis la crise provoquée par l’adoption de la loi 46, a vu la présence notamment de la déléguée de la MLF au Liban Andrée Daouk, du contrôleur auditeur régional Patrick Joseph, de la chercheuse et politologue spécialiste du Moyen-Orient Agnès Levallois, et du directeur général de l’agence de relations publiques A & A Porter Novelli, Joe Ayache.



65 % des écolages ont été payés au 2e trimestre
La rentrée scolaire suivante « se prépare généralement au mois de mars ». « Mais cette année, il faudra attendre le mois de juin pour le faire et seulement sur base d’hypothèses », affirme aussi Jean-Christophe Deberre, car « les circonstances actuelles sont particulièrement difficiles dans un contexte libanais sans aucune visibilité ». « Nous sommes incapables à ce stade de dire combien d’élèves et d’enseignants nous prévoyons d’avoir l’année prochaine (2020-2021), vu que nous ne savons toujours pas si l’ensemble des droits de scolarités seront réglés, et combien d’élèves seront recrutés et réinscrits », révèle-t-il. D’autant que « pour être réinscrit, un élève doit obligatoirement avoir réglé la totalité de ses droits de scolarité ».

Ainsi, pour l’année scolaire 2019-2020, « plus de 90 % des écolages du premier trimestre ont été payés », dans les cinq établissements de la MLF. Mais « pour le deuxième trimestre, ce chiffre ne dépasse pas 65 % ». « Nous sommes inquiets pour le troisième trimestre », avoue le responsable, se demandant comment il sera possible pour les établissements de continuer et de maintenir l’emploi des enseignants dans une période aussi volatile, sur le plan financier.


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