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Moyen-Orient - Eclairage

En Israël, la Liste Unie des partis arabes réalise une percée historique

Au lendemain du scrutin législatif israélien, l’alliance des formations arabes confirme son ancrage en tant que troisième force politique du pays, mais devra probablement affronter un nouveau gouvernement de droite mené par le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu.

Ayman Odeh (au centre), en compagnie d'autres candidats de la Liste arabe, s'adressant à ses électeurs, le 2 mars 2020. AFP / Ahmad GHARABLI

C’est un record historique. 15 des 120 députés de la Knesset seront issus de la Liste Unie des partis arabes israéliens d’après les résultats des élections législatives. Que les partis politiques parviennent ou non à former cette fois-ci un gouvernement, la formation arabe israélienne fait déjà partie des grands gagnants du scrutin qui s'est déroulé lundi 2 mars en Israël - le troisième en moins d’un an afin de tenter d’enrayer l’échec des deux scrutins précédents à faire émerger une majorité gouvernementale.

Ayman Odeh, tête de liste et figure médiatique de l’alliance, a réagi sur son compte twitter, évoquant « un succès inédit pour la Liste et la société arabe dans son ensemble ». L’alliance confirme ainsi sa position de troisième force politique acquise lors des élections de septembre 2019 – après le parti du Likoud mené par Benjamin Netanyahu et celui du général Benny Gantz, Kahol Lavan (bleu-blanc). En soulignant l’échec de Kahol Lavan à imposer une alternance au gouvernement Netanyahu, M. Odeh fait de son mouvement une véritable force d’opposition aux politiques de droite menées depuis maintenant 11 ans sans interruption.

Une alternative qui prend de l’épaisseur si l’on en croit la progression de la Liste dans les urnes et sa capacité à convaincre, au-delà de la population palestinienne d’Israël (les Arabes israéliens, en référence aux Palestiniens qui sont restés sur place en 1948), un nouvel électorat juif déçu par la décomposition de la gauche traditionnelle représentée par le parti travailliste ou Meretz. La gauche israélienne, longtemps au pouvoir, s’est complètement effondrée ces dernières années, et ne devrait être représentée que par 7 députés dans le futur Parlement. La percée de la Liste Arabe pourrait s’expliquer par son succès au sein de l’électorat juif anti-Netanyahu qui considère que Benny Gantz, malgré ses différences de caractère, est sur la même ligne que son rival et ne peut constituer une sérieuse opposition à celui-ci. En 2020, la campagne en vue du nouveau scrutin a développé un discours de rassemblement, s’appuyant sur le vide idéologique laissé par une gauche en crise.

Formée avant les législatives de 2015, la Liste Unie rassemble une alliance hétéroclite des principaux partis arabes, allant des communistes aux islamistes en passant par les nationalistes laïcs. En 2015, une nouvelle loi électorale élève en effet le seuil minimum de 2 à 3,25%, contraignant les petites formations à joindre leurs forces, malgré les différences de programme, au sein d’une coalition capable d’obtenir suffisamment de voix pour accéder au Parlement.

En septembre 2019, l’alliance obtenait 13 sièges et parvenait à rassembler un électorat arabe démobilisé dont le taux de participation s’était effondré à 49% lors des élections d’avril 2019. Avec un nombre de citoyens palestiniens israéliens dépassant le million, la liste peut compter sur un vivier électoral représentant 20% de la population totale – et dont 80% ont apporté leur soutien à la liste lors du scrutin de septembre.

Le succès, historique, a pourtant un arrière-goût amer. Si les résultats définitifs se confirment ainsi, les députés de la Liste Unie devront en effet composer avec un Parlement acquis au Premier ministre sortant, Benjamin Netanyahu. Soit avec une majorité de droite menée par le Likoud et ses alliés des partis ultra-orthodoxes, Shass et Judaïsme Unifié de la Torah. Le contexte interne n’est pas à leur avantage, les partis de droite cherchant depuis des années à les marginaliser, en les considérant notamment comme des sous-citoyens. Le 19 juillet 2018, les députés israéliens ont approuvé un projet de loi controversé qui ne reconnaît le droit à l’autodétermination qu’aux juifs et qui retire à l’arabe son statut de langue officielle. Le contexte international est tout aussi délicat avec l’annonce, au mois de janvier, d’un plan américain pour la paix qui s’aligne sur les positions de la droite israélienne qui propose notamment le transfert du « Triangle », dizaine de villages et villes arabes israéliens, à un futur État palestinien. « C'est comme si les Arabes étaient les citoyens non désirés d'un pays qui se voulait exclusivement pour les Juifs », avait réagi, auprès de l’AFP, Ayman Odeh.


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C’est un record historique. 15 des 120 députés de la Knesset seront issus de la Liste Unie des partis arabes israéliens d’après les résultats des élections législatives. Que les partis politiques parviennent ou non à former cette fois-ci un gouvernement, la formation arabe israélienne fait déjà partie des grands gagnants du scrutin qui s'est déroulé lundi 2 mars en Israël - le...

commentaires (3)

15 DEPUTES SUR 120 ON PEUT REVER D'OBTENIR CE GENRE DE POURCENTAGE POUR DES PERSONNES QUE LA PRESSE S'OBSTINE A DECLARER DE SECONDE ZONE DANS UN PAYS OU L'APARTHEID EST SOI DISANT ROI IL EST TEMPS POUR LE LIBAN DE FAIRE CE GENRE D'ELECTION BASE SUR CE PRINCIPE DE L'UNITE DU PAYS ET SI ON VEUT GARDER LE CONFETIONALISME , TOUT LE MONDE VOTE ET LES POURCENTAGE DE PERSONNES DANS CHAQUE RELIGION QUI ONT OBTENU LE PLUS DE VOIX DEVIENNENT DEPUTES AINSI ON AURA PAS UN DEPUTE AVEC 70 VOIX ET UN AUTRE AVEC 40000 VOIX NE PAS ETRE DEPUTE PARFOIS IL VAUT MIEUX S'INSPIRER D'UN ETAT QUE DE LE CRITIQUER ALORS QU'IL EST DEVENU LE 8EM PUISSANCE DU MONDE AVEC A PEINE LA SUPERFICIE DU LIBAN

LA VERITE

17 h 42, le 04 mars 2020

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Commentaires (3)

  • 15 DEPUTES SUR 120 ON PEUT REVER D'OBTENIR CE GENRE DE POURCENTAGE POUR DES PERSONNES QUE LA PRESSE S'OBSTINE A DECLARER DE SECONDE ZONE DANS UN PAYS OU L'APARTHEID EST SOI DISANT ROI IL EST TEMPS POUR LE LIBAN DE FAIRE CE GENRE D'ELECTION BASE SUR CE PRINCIPE DE L'UNITE DU PAYS ET SI ON VEUT GARDER LE CONFETIONALISME , TOUT LE MONDE VOTE ET LES POURCENTAGE DE PERSONNES DANS CHAQUE RELIGION QUI ONT OBTENU LE PLUS DE VOIX DEVIENNENT DEPUTES AINSI ON AURA PAS UN DEPUTE AVEC 70 VOIX ET UN AUTRE AVEC 40000 VOIX NE PAS ETRE DEPUTE PARFOIS IL VAUT MIEUX S'INSPIRER D'UN ETAT QUE DE LE CRITIQUER ALORS QU'IL EST DEVENU LE 8EM PUISSANCE DU MONDE AVEC A PEINE LA SUPERFICIE DU LIBAN

    LA VERITE

    17 h 42, le 04 mars 2020

  • Et qui sont les cretins qui continuent a nous bassiner les oreilles au sujet de l'apartheid en Israel?

    IMB a SPO

    13 h 21, le 04 mars 2020

  • LES EPERVIERS TOUJOURS AUX COMMANDES. IL N,Y A PAS DE COLOMBES EN ISRAEL.

    LA LIBRE EXPRESSION, CENSUREE PARTI PRIS/ INTERET

    19 h 51, le 03 mars 2020

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