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Santé - Rapport

Près de 70 % des personnes ayant un excès pondéral vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire

Pour lutter contre ce fléau mondial, la Banque mondiale recommande aux gouvernements d’adopter une approche globale visant à améliorer les systèmes de santé primaires, mais aussi de se doter de politiques fiscales fortes comme la taxation des aliments nocifs pour la santé.

À l’origine de l’obésité la généralisation des produits ultratransformés et sucrés, le recul de l’activité physique et la hausse des niveaux de vie, qui s’accompagne souvent d’une consommation plus importante d’aliments nocifs pour la santé. Photo Bigstock

Pendant longtemps, l’obésité était considérée comme un fléau qui frappe les pays riches. Depuis quelques décennies toutefois, la donne a changé. Selon un dernier rapport de la Banque mondiale, rendu public récemment, 70 % des personnes affichant une surcharge pondérale ou une obésité dans le monde vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.

Selon ce rapport intitulé « Obésité, conséquences sanitaires et économiques d’un défi global imminent » (Obesity : Health and Economic Consequences of an impending global challenge), l’obésité a triplé dans le monde depuis 1975 et les coûts qu’elle engendre sont en hausse. Le document souligne dans ce cadre que du fait de son impact considérable sur le capital humain des pays et sur leur économie, le coût de l’obésité devrait atteindre plus de 7 000 milliards de dollars dans les pays en développement à l’horizon des quinze prochaines années. De plus, les individus et la société devront supporter aussi des coûts indirects dus à la baisse de la productivité du travail, à l’absentéisme et aux retraites anticipées.

De nombreuses études ont en fait déjà montré que l’obésité entraîne une augmentation des limitations fonctionnelles, de la mortalité et des dépenses de santé. Elle fait baisser aussi l’espérance de vie et la productivité. Sur le plan médical, elle favorise certaines maladies comme le diabète de type 2 ou les maladies cardiovasculaires. D’après ce document, les maladies liées à l’obésité figurent au nombre des trois principales causes de décès dans le monde, celle-ci provoquant chaque année quatre millions de morts.

Est considérée obèse toute personne dont l’indice de masse corporelle ou IMC est supérieur à 30, sachant que les spécialistes distinguent trois classes d’obésité : classe I pour un IMC compris entre 30 et 34,9, classe II ou obésité sévère lorsque l’IMC varie entre 35 et 39,9 et classe III ou obésité morbide lorsque l’IMC est supérieur ou égal à 40. L’IMC est obtenu en divisant le poids de l’individu par sa taille en mètre carré. Sont en surpoids ou pré-obèses les individus dont l’IMC est compris entre 25 et 29,9.



(Lire aussi : Un jeune enfant sur trois est mal nourri ou en surpoids)



Améliorer les soins primaires
À l’origine de ce fléau la généralisation des produits ultratransformés et sucrés, le recul de l’activité physique et la hausse des niveaux de vie, qui s’accompagne souvent d’une consommation plus importante d’aliments nocifs pour la santé.

Pour juguler la montée de l’obésité dans les prochaines générations, le rapport insiste sur la nécessité pour les gouvernements et leurs partenaires de développement d’adopter une approche globale. L’amélioration des systèmes de santé primaires sera cruciale et elle devra impérativement se doubler de mesures de prévention : étiquetage obligatoire des aliments transformés, meilleure éducation des consommateurs, réduction de la teneur en sel et des sucres ajoutés dans les boissons et investissement dans des programmes de nutrition de la petite enfance.

Le document souligne également l’importance de se doter de politiques fiscales fortes comme la taxation des aliments nocifs pour la santé, c’est-à-dire ceux trop gras, trop salés ou trop sucrés, mais aussi d’améliorer les aménagements urbains, avec le développement d’aires de jeux dans les écoles, de voies pour piétons et de pistes cyclables.

Au Liban, une étude menée en 2009 a montré que l’obésité a doublé en l’espace de dix ans. Selon ce travail mené par une équipe de l’Université américaine de Beyrouth, 65 % de la population adulte libanaise affiche soit une obésité (28,1 %), soit un excès pondéral (36,8 %), contre 54,4 % en 1997 (17,4 % obésité et 37 % excès de poids). Quant aux enfants et adolescents, 32,1 % d’entre eux soit sont obèses (10,9 %), soit affichent un excès de poids (21,2 %)

Source : Banque mondiale

Pendant longtemps, l’obésité était considérée comme un fléau qui frappe les pays riches. Depuis quelques décennies toutefois, la donne a changé. Selon un dernier rapport de la Banque mondiale, rendu public récemment, 70 % des personnes affichant une surcharge pondérale ou une obésité dans le monde vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.Selon ce rapport...

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