Rechercher
Rechercher

Culture - FESTIVAL SOL

Des thèmes libanais au bout des doigts d’Haselböck

L’organiste autrichien clôture ce week-end la Semaine de l’orgue au Liban dans sa cinquième édition.

L’organiste autrichien Martin Haselböck. DR

L’organiste autrichien Martin Haselböck clôture ce week-end le Festival Sol dans sa cinquième édition. Samedi 1er février, il inaugure à Ajaltoun l’instrument roi de l’église Mar Zakhia et, dimanche 2 février, il donne les derniers accords à l’église nationale évangélique, dans le centre-ville, face à un sérail « bunkérisé » par un gouvernement qui ne veut rien accorder au peuple… Mais parlons musique !

Tout aussi bien organiste que claveciniste, compositeur, professeur d’université (Musikhochschule de Vienne et de Lübeck), chef d’orchestre d’un ensemble baroque (l’Académie classique de Vienne), détenteur de plusieurs prix (dont l’officier de l’ordre du Mérite autrichien) pour ses improvisations à l’orgue, Martin Haselböck termine en beauté ce cycle de musique dédié à cet instrument au Liban.

De ce premier voyage au pays du Cèdre, il « attend beaucoup », déclare-t-il d’emblée. Mais pourquoi le choix de cet instrument puissant et majestueux pour s’exprimer ? Le musicien explique : « L’orgue est l’un des plus anciens instruments de l’expression musicale humaine. Inventé en Égypte, il fut aussi joué au Colisée de l’ancienne Rome, rapporté en Europe de Byzance en cadeau à un empereur franc. Depuis, l’orgue est devenu aussi un instrument de l’église. Chaque nation et chaque génération a confectionné le sien, dans un style qui lui est propre. Et quelques-unes des plus belles partitions ont été écrites pour cet instrument. »

À noter par ailleurs que le père de l’organiste est lui-même musicien et organiste et c’est lui qui a inculqué à son fils cette passion pour cet instrument à vent. Et virtuose qu’il était, il y a longtemps déjà, il a officié aussi à l’Université américaine de Beyrouth ! De père en fils, la boucle de l’orgue au Liban est ainsi bouclée…

Plongé dans l’enseignement et la carrière pédagogique, Martin Haselböck a plusieurs de ses étudiants qui sillonnent déjà la planète dont Zita Nauratyill qui a fait les beaux moments du Festival Sol il y a deux ans.

Un petit clin d’œil sur le menu des deux soirées que vous allez donner pour clôturer le festival ? « Je vais jouer des œuvres des deux écoles pour l’orgue : française et allemande. Pour ce qui est du baroque français, qui entretient une tradition de variations pour les chants de Noël, j’ai opté pour deux de ces célèbres variations. Après un grand Offertoire de François Couperin. Bach reste la clef de voûte de l’art de l’orgue et pour cela, je vais interpréter un arrangement d’un concert pour orchestre de Vivaldi, suivi par un ensemble de variations de chorals luthériens et une toccata virtuose, adagio et fugue. Et comme l’improvisation est un nerf majeur dans notre art, je vais faire, en fin du programme, des improvisations sur des thèmes libanais, à la demande des organisateurs et de l’auditoire… »

Justement, un dernier mort à cet auditoire ? Et le maestro de répondre : « Savourez la magie de cette merveilleuse musique jouée sur cet instrument si spécial, “le roi de tous les instruments”, pour reprendre les termes de Mozart. »

Samedi 1er février 2020 à 20h à l’église Mar Zakhia, Ajaltoun.

Dimanche 2 février 2020 à 13h30 à l’église nationale évangélique (centre-ville).

Entrée libre.


Lire aussi

L’instrument roi fête, malgré tout, au Liban son jubilé de bois en toute majesté

L’organiste autrichien Martin Haselböck clôture ce week-end le Festival Sol dans sa cinquième édition. Samedi 1er février, il inaugure à Ajaltoun l’instrument roi de l’église Mar Zakhia et, dimanche 2 février, il donne les derniers accords à l’église nationale évangélique, dans le centre-ville, face à un sérail « bunkérisé » par un gouvernement qui ne veut...

commentaires (1)

Si l’orgue est inventé en Égypte (je ne le savais pas) et en Byzance, peut-etre on peut jouer des chants egyptiens-greco-byzantines sur cet instrument ... D'apres wikipedia en fait l'orgue aurait été une invention de l'epoque helliniste en Egypte (Alexandrie) et c'etait l'instrument "Hydraulos" par un certain Heron et Ktesibios de l'Egypte ptolémaïque ...

Stes David

18 h 08, le 30 janvier 2020

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Si l’orgue est inventé en Égypte (je ne le savais pas) et en Byzance, peut-etre on peut jouer des chants egyptiens-greco-byzantines sur cet instrument ... D'apres wikipedia en fait l'orgue aurait été une invention de l'epoque helliniste en Egypte (Alexandrie) et c'etait l'instrument "Hydraulos" par un certain Heron et Ktesibios de l'Egypte ptolémaïque ...

    Stes David

    18 h 08, le 30 janvier 2020

Retour en haut