La mobilisation, qui était jusque là timide et pacifique, dans le centre-ville de Beyrouth, visant à empêcher l'arrivée des députés à la séance parlementaire prévue pour le vote du budget 2020, a pris un tour plus violent lundi matin quelques minutes avant le début de la séance, à 10h30, lorsque des jeunes ont tenté de s'en prendre aux fils barbelés situés devant le bâtiment d'an-Nahar. Non loin, l'armée a tenté de déloger, en faisant usage de la force, des contestataires assis à même le sol à la rue Foch.
Devant le siège du quotidien an-Nahar, le nombre de manifestants a rapidement augmenté dans la matinée, tandis que des jeunes lançaient des bouteilles en direction des forces de l'ordre et voulaient déplacer les fils barbelés empêchant l'accès à la rue de la municipalité de Beyrouth. L'armée a commencé à préparer les canons à eau, utilisés régulièrement au cours des derniers jours pour disperser les sit-ins dans la capitale.
Rue Foch, la brigade antiémeute et une patrouille de l'armée se sont déployées afin de disperser un rassemblement au cours duquel les contestataires s'étaient assis à terre.
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