La police libanaise a fait usage samedi soir de jets d'eau contre des manifestants qui tentaient de forcer la barrière interdisant l'accès au Grand sérail, depuis la place Riad el-Solh, dans le centre de Beyrouth.
Pour marquer les 100 jours de la révolte populaire déclenchée le 17 octobre et exprimer leur opposition au nouveau gouvernement formé par Hassane Diab mardi, des milliers de manifestants ont organisé samedi après-midi une série de marches depuis différents points de la capitale Beyrouth et ses environs avant de converger vers le centre-ville, près du Parlement.
Après plusieurs semaines de crise politique, le Liban s'est finalement doté mardi d'un nouveau gouvernement qui aura la lourde tâche de relancer une économie en chute libre et de convaincre les manifestants hostiles à la classe politique. Mais pour ces derniers, mobilisés depuis plusieurs mois, les nouveaux ministres sont des personnalités affiliées à cette même classe politique qu'ils accusent de corruption et d'incompétence. Depuis samedi dernier, des heurts entre manifestants et forces de l'ordre à Beyrouth ont fait des dizaines de blessés dans les deux camps.
Samedi dernier, des marches pacifiques similaires avaient été organisées dans plusieurs villes en vue de converger vers le centre-ville de la capitale. Mais la situation avait dérapé en affrontements près du Parlement, faisait plus de 400 blessés. Le lendemain, une manifestation avait également dégénéré dans le même secteur, faisant de nouveaux blessés. Les autorités ont fini par installer ces derniers jours des murs en béton devant toutes les entrées qui mènent vers le siège du Parlement, place de l’Étoile.
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