Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Grande inquiétude sur l'état de santé du Français Roland Marchal, détenu en Iran

Le chercheur français et spécialiste de la Corne de l'Afrique Roland Marchal. Capture d'écran YouTube/Europe 1

La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, détenue en Iran, demande à avoir accès à son compagnon, Roland Marchal, également incarcéré et dont l'état de santé suscite "les plus vives inquiétudes" et "serait prête à suspendre sa grève de la faim s'il était libéré", a indiqué jeudi leur comité de soutien.

"Elle nourrit les plus vives inquiétudes sur son état de santé - alarmes que nous partageons" car les gardiens de la révolution refusent la visite consulaire à Roland Marchal depuis décembre, écrit le Comité de soutien dans un communiqué transmis à l'AFP. Tout ressortissant français détenu à l'étranger peut bénéficier de la protection consulaire et recevoir des visites du consul de France qui s'assure de ses conditions de détention et de son accès à un avocat.

Roland Marchal et sa compagne, tous deux chercheurs au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences-Po Paris, ont été arrêtés en juin 2019.

Fariba Adelkhah, en grève de la faim depuis le 24 décembre, refuse également depuis une semaine de "réintégrer sa cellule et tient un sit-in dans les parties communes de la prison", exigeant de "rencontrer Roland Marchal pour le réconforter et s'assurer de son état de santé". "Elle s'insurge aussi contre l'isolement auquel il est soumis", poursuit leur Comité de soutien. "Cette visite lui est refusée par les gardiens de la révolution sous le prétexte qu'ils ne sont pas mariés légalement", précise-t-il. "Or ils le sont en fait religieusement, depuis leurs études communes à Strasbourg, à la fin des années 1970" et leur avocat "s'emploie actuellement à légaliser ce mariage pour débloquer la situation".

L'anthropologue franco-iranienne, spécialiste du chiisme, est placée pour sa part "sous surveillance médicale, et reçoit à intervalles réguliers des injections de sérum qui lui permettent de résister physiquement", est-il précisé. "Sur le plan psychologique, sa détermination reste entière", souligne son Comité de soutien.

Les autorités judiciaires iraniennes ont récemment levé l'accusation d'espionnage qui la visait mais elle reste poursuivie pour "propagande contre le système" politique de la République islamique et "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale".

Roland Marchal, spécialiste de la Corne de l'Afrique, est poursuivi lui aussi pour "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale". 

L'Iran ne reconnaît pas la double nationalité et n'a donc pas autorisé la protection consulaire pour Mme Adelkhah. Les arrestations d'étrangers en Iran, notamment binationaux, accusés souvent d'espionnage, se sont multipliées depuis le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien et le rétablissement de dures sanctions américaines contre Téhéran.

Paris ne cesse de réclamer la libération des deux chercheurs. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a réitéré vendredi que leur détention en Iran était "inacceptable" alors que le président Emmanuel Macron avait déjà demandé à son homologue iranien Hassan Rohani leur "libération sans délai".

La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, détenue en Iran, demande à avoir accès à son compagnon, Roland Marchal, également incarcéré et dont l'état de santé suscite "les plus vives inquiétudes" et "serait prête à suspendre sa grève de la faim s'il était libéré", a indiqué jeudi leur comité de soutien."Elle nourrit les plus vives inquiétudes sur son état de santé -...