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À La Une - Liban

Frangié : Les ambitions de Bassil entravent la naissance du cabinet

"Si un camp obtient le tiers de blocage, nous n'entrerons pas au gouvernement", affirme le leader chrétien du Liban-Nord, qui réclame deux portefeuilles ministériels.

Le chef des Marada Sleiman Frangié, lors d'une conférence de presse à Bneichii, le 21 janvier 2020. Photo Ani

Le chef chrétien du Liban-Nord Sleiman Frangié a affirmé mardi qu'il réclamait deux portefeuilles ministériels au sein du gouvernement que Hassane Diab tente de former avec les partis du 8 Mars et qu'il s'opposait à l'octroi du tiers de blocage au chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, sur lequel il a tiré à boulets rouges en l'accusant d'entraver la naissance du cabinet.

"J'ai été clair depuis le début avec le Premier ministre désigné Hassane Diab. En cas de formation d'un gouvernement 'révolutionnaire' ou indépendant, je réclame un portefeuille. Mais si chacune des formations nomme ses représentants, alors en tant que deuxième force chrétienne participant à ce gouvernement, nous demandons deux portefeuilles. Il s'agit de préserver notre dignité", a affirmé M. Frangié lors d'une conférence de presse dans son fief de Bnechii, réaffirmant son appartenance à la coalition du 8 Mars.

Il a également réitéré son opposition à l'octroi d'un tiers de blocage au Courant patriotique libre de Gebran Bassil. Cette question constitue l'un des principaux nœuds qui entravent la formation du cabinet sur fond de rivalités entre les deux hommes en vue de la prochain élection présidentielle. "Si un camp obtient le tiers de blocage, qui n'a jamais été utilisé de manière positive, nous n'entrerons pas au gouvernement, mais nous ne l'entraverons pas", a affirmé M. Frangié, affichant par ailleurs son soutien au président Michel Aoun.

Sleimane Frangié s'est ensuite emporté contre le chef du CPL. "Bassil veut nous mener dans le mur. Pour lui, soit nous le suivons, soit nous sommes contre le Liban. Ce sont sa cupidité et ses ambitions qui entravent la formation du cabinet", a-t-il lancé, et d'ajouter : "Le Hezbollah est lié à Bassil, mais nous ne pouvons nous effacer à cause d'un homme qui veut nous emmener dans les marécages".



(Lire aussi : La formation du cabinet Diab entravée par une crise de confiance au sein du 8 Mars)



Un "grand coup"
Par ailleurs, le leader des Marada a affirmé que le mouvement de contestation contre la classe dirigeante avait porté un "grand coup" à la classe dirigeante. "La douleur des gens existe. Les revendications du mouvement de contestation et les raisons qui l'ont provoqué sont légitimes, mais il faut faire la différence entre la classe dirigeante et la classe politique", a déclaré M. Frangié, affirmant qu'il assumait ses responsabilités. "La lutte contre la corruption et le recouvrement des fonds volés sont nécessaires, mais l'essentiel est de conduire de nouvelles réformes économiques", a-t-il estimé.

Sur un autre plan, le porte-parole du Parti syrien national social (PSNS), Maan Hamiyé, dont la représentation constitue également l'un des obstacles entravant la naissance du cabinet, a confirmé que sa formation soutenait l'intégration de l'ancienne bâtonnière de Beyrouth, Amal Haddad (grecque-orthodoxe), au sein du prochain cabinet.

De son côté, le président du Parlement, Nabih Berry, a affirmé que "rien n'empêche la naissance du gouvernement aujourd'hui", selon des propos rapportés par le quotidien al-Joumhouria dans son édition du jour.


"Le pouvoir est désormais derrière moi"
Depuis presque trois mois, les manifestants libanais appellent à la chute de tous les responsables politiques, qu'ils accusent de corruption et d'incompétence, alors que le pays traverse une grave crise économique et de liquidités. Sous la pression de la rue, le gouvernement de Saad Hariri avait démissionné le 29 octobre. Le 19 décembre, à l'issue de consultations parlementaires, le président Michel Aoun a désigné Hassane Diab au poste de Premier ministre. Malgré son insistance à former un cabinet de technocrates indépendants, comme cela est réclamé par la contestation, M. Diab reste rejeté par le soulèvement populaire, qui estime qu'il fait partie de la même classe politique corrompue dont il réclame le départ.

Selon des informations de la chaîne locale LBCI, la solution proposée aux obstacles entravant la naissance du cabinet se heurte au refus de M. Diab de se délester du portefeuille du Travail au profit de M. Frangié, et la décision de Nabih Berry sur le portefeuille de la Culture.

Par ailleurs, Saad Hariri a balayé mardi les "scénarios" liant les entraves à la formation du cabinet à son éventuel retour aux affaires. "Les analyses évoquant des scénarios liant l'entrave à la formation du gouvernement à mon éventuel retour à la présidence du Conseil sont des illusions et constituent des tentatives manifestes de me faire porter la responsabilité des difficultés et des divergences au sein de leur camp", a écrit M. Hariri sur son compte Twitter. "J'ai pris une décision ferme. Le pouvoir est désormais derrière moi et ma démission a répondu à la colère des gens et ouvert la voie à une nouvelle étape et à un nouveau gouvernement pour tourner la page de la gestion des affaires courantes", a-t-il ajouté. "A ceux qui craignent ces scénarios, qui disent que l'un des parrains de la formation du cabinet ne veut plus de M. Hariri à la tête du gouvernement, je dis : Saad Hariri a pris sa décision... Cherchez ceux qui ont bloqué les issues à la naissance du cabinet", a-t-il conclu, en désignant implicitement Gebran Bassil.



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commentaires (18)

Lorsqu'on est d'accord avec tout et n'importe qui c'est qu'on a un à un seul but, arriver à rester dans le système quelque soit le prix à payer. Cela s'appelle du lèche-bottes. Un héritier arriviste sans aucune qualification d'autre, face à un autre de la même trempe risque de faire des courts circuit. Ils croient tous les deux qu'il suffit qu'ils donnent des noms et qu'ils leurs pions et d'imposer leurs conditions fort de leur alliance avec HB, la Syrie et les autres suffisent pour avancer dans ce jeu d'échec perdu d'avance car cela implique que l'un des deux joueurs soient assez stratégiques pour faire échec et mat alors que ni l'un ni l'autre n'a suffisamment de stratégie intelligente et de longueur de vue pour que l'un ou l'autre gagne. Alors échec et mat, le jeu est nul. Les deux rois zéros sont morts. Morts d'avoir poussé le bouchon trop loin. Quelle mascarade! Ces deux font la pair et fanfaronnent avec leur ridicule à coût de conférence de presse et de polémiques qui n'intéressent qu'eux deux. Hors sujet, hors jeu. OUST DU BALAI. NOUS NE VOULONS PLUS VOIR NI L'UN NI L'AUTRE, NI LES AUTRES FAISANT PARTIE DE LEUR CLAN.

Sissi zayyat

20 h 21, le 21 janvier 2020

Tous les commentaires

Commentaires (18)

  • Lorsqu'on est d'accord avec tout et n'importe qui c'est qu'on a un à un seul but, arriver à rester dans le système quelque soit le prix à payer. Cela s'appelle du lèche-bottes. Un héritier arriviste sans aucune qualification d'autre, face à un autre de la même trempe risque de faire des courts circuit. Ils croient tous les deux qu'il suffit qu'ils donnent des noms et qu'ils leurs pions et d'imposer leurs conditions fort de leur alliance avec HB, la Syrie et les autres suffisent pour avancer dans ce jeu d'échec perdu d'avance car cela implique que l'un des deux joueurs soient assez stratégiques pour faire échec et mat alors que ni l'un ni l'autre n'a suffisamment de stratégie intelligente et de longueur de vue pour que l'un ou l'autre gagne. Alors échec et mat, le jeu est nul. Les deux rois zéros sont morts. Morts d'avoir poussé le bouchon trop loin. Quelle mascarade! Ces deux font la pair et fanfaronnent avec leur ridicule à coût de conférence de presse et de polémiques qui n'intéressent qu'eux deux. Hors sujet, hors jeu. OUST DU BALAI. NOUS NE VOULONS PLUS VOIR NI L'UN NI L'AUTRE, NI LES AUTRES FAISANT PARTIE DE LEUR CLAN.

    Sissi zayyat

    20 h 21, le 21 janvier 2020

  • Sleimane Frangié et Gebran Bassil, c’est Benêt blanc et blanc benêt. La même incapacité innée à ne pas voir au delà de son nez, la même obsession à s’allier avec le(s) diable(s) quels qu’ils soient, pourvu que la soupe soit bonne (et, surtout, pourvu qu’elle rapporte). La même fureur indécente dans leurs faits et gestes, quitte à sacrifier le très peu de dignité qu’il leur reste. Et, surtout, la même persistance criminelle à ne pas voir que le pays, en faillite, coule et que ses habitants crèvent à force de subir l’incompétence d’une telle «classe» politique qui ne connaît pas la honte.

    DC

    18 h 25, le 21 janvier 2020

  • Gebran Bassil par ci Gebran Bassil par là, le gendre est partout et nulle part ne sachant plus lui-même ou il se situe. A menteur, menteur et demi … Perdu dans les méandres de la révolution, se justifiant à l’emporte-pièce pour prouver son innocence, et ne fait que s’enliser dans ses propos, n’arrivant plus à s’en sortir de toutes ses confidences improvisées faites dans les émissions télé en s’énervant, criant, vociférant et gesticulant avec un sourire jaune qui trahit son mal-être face à la vérité dévoilée et mainte fois dévoyée par lui et ses acolytes … Et voilà que le leader des marada contribue à l’enfoncer et dévoile ce que tout le monde savait depuis des lustres sur son allié le gendre imposé à tous les Libanais sans exception. Après tout, ce mini gendre n’est plus qu’un ancien ministre en perte de vitesse, et qui ne convainc même plus ses partisans. Il est peut-être temps qu’il s’occupe de ses propres affaires en laissant aux personnes compétentes de s’occuper des affaires de l’Etat.

    Le Point du Jour.

    17 h 58, le 21 janvier 2020

  • JE VIENS D'ÉCOUTER IBRAHIM KENAAN RÉPONDRE À SLEIMAN FRANGIÉ. INCROYABLE. IL A PARLÉ COMME S'IL ÉTAIT UNE VICTIME. À QUEL POINT QU'IL EST À L,AISE DE NE RIEN DIRE. BAVARDAGE POUR GAGNER DU TEMPS. À QUEL POINT QU'IL NOUS PREND POUR DES CONS. C'EST FOU

    Gebran Eid

    17 h 10, le 21 janvier 2020

  • Donc, pour résumer, nous avons le choix entre deux soupes gouvernementales: l'une avec des ingrédients certifiés d'origine syrienne, avec de la viande longuement mijotée et pas mal de légumes qui risquent de faire déborder le tout, tant il y en a ! l'autre composée de morceaux arrosés d'engrais de plusieurs origines: iranienne, chrétienne, druze, chiite, sunnite, et quelques'uns libanais...mais ayant perdu le saveur typique de chez nous...noyés dans ce bouillon multicolore vert, jaune, orange, bleu, jaune-canari. Les deux vont nous causer de sérieux problèmes digestifs...alors à nous Libanais de concocter une recette 100% libanaise, et de rapidement jeter les deux marmites avec leur contenu nocif ! Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 12, le 21 janvier 2020

  • Notre Ibn-Battouta national brûle d'envie d'aller au forum de Davos pour représenter qui ? Ca lui manque les voyages inutiles aux frais du contribuable. Saad Hariri l'accuse de bloquer la formation du gouvernement. Sleiman Frangié évoque les ambitions illimitées du dauphin de roi UBU : Le tiers de blocage au cabinet, la quote-part présidentielle (?), toute la représentation chrétienne au gouvernement et en dehors du gouvernement. En résumé l'oeuf et sa coquille ou le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière. Trop c'est trop. Il faut neutraliser les méfaits de ce politicard le plus haï et le plus insulté par les manifestants.

    Un Libanais

    14 h 23, le 21 janvier 2020

  • Donc si le bloc chiite, avec ses 25% de représentativité constitutionnelle, arbitre général et faiseur de gouvernants, leur fait la promesse que ni l'un ni l'autre ne sera Président, le Gouvernement sera formé dans la minute qui suit. Si tel est le cas il ne faut pas hésiter, rien que pour regagner un peu de popularité auprès des autres confessions.

    Shou fi

    14 h 10, le 21 janvier 2020

  • Ce typea nomme le PIRE MINSITRE du precedent gouvernment, et ce n'est pas peu dire au vu de laconcurrence des ministres Cheir et Bassil pour la triste palme. et la il en reclame DEUX ??!!?? pour preserver sa dignite ?? et la notre de dignite ????

    Lebinlon

    13 h 20, le 21 janvier 2020

  • Il semble qu'il faille changer la définition du mot "indépendant ". En français de France, le mot signifie:"qui est libre de ses décisions". En politicofranbanais, il signifie au contraire :" nommé par le parti, téléguidé par le parti, mais qui n'a pas sa carte du parti "

    Yves Prevost

    13 h 11, le 21 janvier 2020

  • LE CHEF DES MARADA ÉTAIT TRÈS CLAIR DEPUIS LE DÉBUT AVEC LE PREMIER "MINISTRE" DÉSIGNÉ. EN CAS D'UN GOUVERNEMENT "RÉVOLUTIONNAIRE OU INDÉPENDANT", J'AIME BIEN LE MOT "INDÉPENDANT", IL RÉCLAME UN PORTEFEUILLE POUR UN DE SES MARADA. MAIS ATTENTION, SI CHACUNE DES FORMATIONS NOMME, JE DIS BIEN "NOMME" SES REPRÉSENTANTS, ALORS LÀ, PAS QUESTION. LE CHEF DES MARADA RECLAME DEUX PORTEFEUILLES. C'EST NORMAL, LES MARADA ONT RENDU DES SERVICES ÉNORME AU PAYS. JE ME SOUVIENS PARFAITEMENT, JE L'AI BIEN VÉCU AVANT D'ÉMIGRER EN 1975 LE COMMENT QU'ILS ONT SACCAGÉ LE PAYS. LE CHEF DES MARADA EST BIEN CONNU PAR SON FRANC PARLÉ, IL EXPLIQUE BIEN QUEL SORTE DE GOUVERNEMENT PRÉPARÉ ET NOMMÉ PAR BASSIL ET BERRI POUR HASSAN DIAD. UN GOUVERNEMENT DE MARIONNETTES MORT/NÉ.

    Gebran Eid

    13 h 04, le 21 janvier 2020

  • Tous ceux qui sont sous la botte Iranienne et Syrienne s’entretuent

    Jack Gardner

    13 h 03, le 21 janvier 2020

  • "Les ambitions de Bassil entravent la naissance du cabinet" c'est évident, mais les siennes aussi ! Comment peut-on réclamer, ne serait-ce qu'un seul portefeuille dans un gouvernement prétendument "indépendant "?

    Yves Prevost

    12 h 59, le 21 janvier 2020

  • LES DEUX SONT A CLASSER. L,UN EST PLUS SINISTRE QUE L,AUTRE. S,IL REVE DE PRESIDENTIELLE LE GENDRE IL VA MENER LE PAYS A LA GUERRE CIVILE. POLITICIEN LE PLUS HAI PARMI TOUS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 56, le 21 janvier 2020

  • On retiendra dans l'histoire du Liban que Frangié, Bassil et Berri auront vu le pays couler sans penser à rien d'autre que leurs intérêts égoïstes

    Mike

    12 h 39, le 21 janvier 2020

  • J'ai été clair depuis le début avec le Premier ministre désigné Hassane Diab. En cas de formation d'un gouvernement 'révolutionnaire' ou indépendant, je réclame un portefeuille. Mais si chacune des formations nomme ses représentants, alors en tant que deuxième force chrétienne participant à ce gouvernement, nous demandons deux portefeuilles... En fait c'est très clair, ils se moquent du peuple ils se moquent des revendications, le gouvernement en gestation sera bel et bien politique occupé par les sous-fifres des uns et des autres et ils veulent nous faire gober que ce sera un gouvernement indépendant ...

    Zeidan

    12 h 35, le 21 janvier 2020

  • Est-ce qu'il serait possible, dans un article analytique, ou tout simplement en se faisant le porte-voix autorisé d'une ou plusieurs paroles clairement exposées de connaître SEULEMENT de temps en temps, au-delà de ce que réclament les impétrants, en nombre de postes ou en termes de représentativité "confessionnelle", ce qu'ils ont comme projet pour SERVIR LE LIBAN, et non seulement s'en servir ? Ou bien, ce qui ne serait pas complètement une surprise à vrai dire, n'y a-t-il aucune chance de voir le LIBAN enfin se doter d'un gouvernement dont la première et principale préoccupation serait de servir un bien commun de tous et pour tous ? Suis-je un indécrottable naïf de l'espérer encore ?

    CURMI ANDRE

    12 h 34, le 21 janvier 2020

  • Bassil et Frangie qu ils s entretuent pour le bien du Liban...c est bonnet blanc blanc bonnet.

    HABIBI FRANCAIS

    12 h 24, le 21 janvier 2020

  • Ah ces chrétiens et ces sunnites et ces druzes, ils ne sont jamais d'accord entre eux . Et on viendra mettre la faute sur les "2 milices chiites pro IRAN NPR" . Loooollll.....

    FRIK-A-FRAK

    12 h 19, le 21 janvier 2020

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