Le président libanais, Michel Aoun, a appelé lundi, lors d'une réunion de sécurité qu'il a présidée au Palais de Baabda, à distinguer entre les manifestants pacifiques et les fauteurs de troubles. Le chef de l'Etat a tenu des propos en ce sens au lendemain d'un week-end d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre qui ont fait plus de 500 blessés à Beyrouth, ces violences étant sans précédent depuis le début de la contestation, le 17 octobre.
"Il faut distinguer entre les manifestants pacifiques et ceux qui commettent des actes de vandalisme et des agressions, a affirmé le président Aoun lors d'une réunion de sécurité", a indiqué le palais présidentiel sur son compte twitter sans donner davantage de détails.
Cette réunion a eu lieu en présence des ministres de la Défense et de l'Intérieur, mais aussi des hauts gradés des forces de la police et de l'armée.
(Lire aussi : De quelle violence parle-t-on ?, l’édito de Émilie SUEUR)
Selon des informations rapportées par Hoda Chédid, notre correspondante à Baabda, "les chefs des services de sécurité ont présenté au débuté de la réunion des rapports sur les événements les plus importants survenus depuis le 17 octobre et ont discuté de l'action des services de sécurité". "Ils ont notamment discuté du fait que des infiltrés se trouvent dans les rangs des manifestants, commettent des actes de vandalisme et s'en prennent aux forces de sécurité".
Toujours selon ses informations, il a été décidé de "protéger les manifestants pacifiques ainsi que les biens publics et privés, de réprimer les fauteurs de troubles au sujet desquels les services de sécurité disposent d'informations détaillées et de coordonner avec le pouvoir judiciaire pour appliquer les lois en vigueur. Le président Aoun a en outre demandé aux services de sécurité de coordonner de manière permanente leur action dans le cadre de la salle d'opérations conjointes".
Deux jours de suite, samedi et dimanche, la police anti-émeute a tiré des balles en caoutchouc, des grenades lacrymogènes et utilisé ses canons à eau contre les manifestants rassemblés par centaines dans le centre-ville de Beyrouth, à l'entrée d'une avenue menant au Parlement. Les contestataires ont lancé pierres, pétards et feux d'artifice contre un barrage de police bloquant cette avenue, attaquant parfois les forces de l'ordre au moyen des poteaux de panneaux de signalisations.
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commentaires (6)
FAUT LEUR DEMANDER DE PORTER DES ETIQUETTES, MAIS LES FAUTEURS DE TROUBLES SONT BIEN CONNUS A QUELS RANGS ILS APPARTIENNENT ET ON EN A VU AUCUN ARRETE DEPUIS QU,ILS BRULAIENT TENTES ET VOITURES ET ATTAQUAIENT LES MANIFESTANTS AVEC DES BATONS, DES PIERRES ET DES COUTEAUX ET BRISAIENT LES VITRES DES MAGASINS ET DES BANQUES. VOUS LES CONNAISSEZ. ARRETEZ EN QUELQUES UNS. QUI SONT CEUX QUI LES ENVOIENT S,INFILTRER PARMI LES MANIFESTANTS PACIFIQUES POUR SEMER LA PAGAILLE ?
JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA
19 h 05, le 20 janvier 2020