Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a affirmé hier qu’il n’entravait pas la formation du gouvernement du Premier ministre désigné, Hassane Diab, accusant par ailleurs le Premier ministre sortant, Saad Hariri, « d’entraver les affaires courantes ».
« Ce que nous demandons, c’est un gouvernement obtenant la confiance des gens, en colère contre le retard de la formation du gouvernement, celle du Parlement et celle de la communauté internationale pour desserrer l’étau financier sur le Liban », a ajouté M. Bassil lors d’une conférence de presse organisée au siège du CPL à l’issue de la réunion hebdomadaire du groupe parlementaire du Liban fort. « Hassane Diab ne peut pas considérer que sa désignation ne peut lui être retirée, a-t-il mis en garde. Les gens peuvent le faire, tout comme le Parlement en ne lui accordant pas la confiance. »
M. Bassil est accusé de poser lui-même des conditions sur la formation du cabinet. « Toutes les rumeurs concernant les quotes-parts ou le tiers de blocage sont sans fondement et destinées à tromper l’opinion, a-t-il poursuivi. À aucun moment, nous n’avons demandé quoi que ce soit. Nous répétons que nous voulons un gouvernement composé de spécialistes, capable de redresser la situation. La seule chose sur laquelle nous jugerons le gouvernement, c’est de savoir s’il peut réussir à mettre en œuvre un plan économique salvateur. Il ne peut y avoir de changement sans une modification des politiques mises en place ces trente dernières années. Nous n’avons pas le luxe de prendre du temps. Chaque jour de retard est mortel. »
En réaction à des propos tenus plus tôt dans la journée par Saad Hariri, M. Bassil a lancé que « le gouvernement sortant ne gère pas les affaires courantes ». « C’est devenu un cabinet qui entrave les affaires, a-t-il déploré. Ce gouvernement a pourtant des responsabilités et peut prendre des décisions pour sauver la situation. Lorsque nous demandons que le gouvernement sortant expédie vraiment les affaires courantes, il ne s’agit pas de le réactiver ou de retarder la formation du prochain cabinet. »
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TOUT COMME LES BARGES TURQUES SONT SANS FONDEMENT... EH ?
LA LIBRE EXPRESSION
11 h 23, le 15 janvier 2020