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À La Une - Liban

Hariri réagit à la polémique : Depuis ma démission, je gère les affaires courantes

"Les tergiversations concernant la naissance du gouvernement sont de la pleine responsabilité du chef de l’État et du Premier ministre désigné", affirme le groupe parlementaire du Futur à l'issue d'une réunion élargie.

Le Premier ministre libanais sortant, Saad Hariri, avant une réunion du bloc parlementaire du Futur, le 14 janvier 2020. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre sortant Saad Hariri, qui avait démissionné le 29 octobre dernier sous la pression du mouvement inédit de contestation, a réagi mardi à la polémique sur l'exercice de ses responsabilités dans la gestion des affaires courantes, appelant le Premier ministre désigné Hassane Diab et "ceux qui l'ont nommé" à former le prochain cabinet.

"Je m'étonne de certains propos. Depuis ma démission, j'expédie les affaires courantes. Je n'ai jamais arrêté de le faire, et nous ferons encore plus", a affirmé M. Hariri lors d'une conversation à bâtons rompus avec des journalistes. "L'expédition des affaires courantes se base sur plusieurs critères. Nous les utilisons autant que possible, mais certaines choses ne peuvent pas être décidées en période de gestion des affaires courantes", a souligné le chef du cabinet sortant, insistant sur le fait que "les questions doivent être réglées conformément à la Constitution".

Saad Hariri a dans ce contexte indiqué qu'il allait s'entretenir avec le président de la Chambre Nabih Berry concernant la séance parlementaire consacrée à l'adoption du budget 2020.

Lundi, le leader druze, Walid Joumblatt, avait affirmé, à l'issue d'un entretien avec M. Berry à Aïn el-Tiné qu'il devait y avoir un "minimum de gestion des affaires courantes", au Liban, en attendant la formation d'un nouveau cabinet par Hassane Diab. La semaine dernière, le président du Parlement avait, lui, insisté sur la nécessité de réactiver le gouvernement sortant.

Selon des responsables au sein du Futur citées par la chaîne LBCI, les ministres du cabinet sortant expédient concrètement les affaires courantes, mais ceci ne doit pas se transformer en "prétexte".



(Lire aussi : Diab abandonné par... ses « parrains » ?)



Hassane Diab et "ceux qui l'ont nommé"
"L'essentiel, c'est de former un gouvernement. Il y a un Premier ministre ministre désigné, Hassane Diab, et sa tâche est de former un cabinet avec ceux qui l'ont nommé", a également déclaré Saad Hariri. "Ils entravent, et ils m'accusent d'entraver... Dans ce pays, où le peuple souffre beaucoup, il faut mettre les divergences de côté, et nommer des ministres spécialistes de leur domaine à la bonne place", a-t-il ajouté.

Dans la journée, Saad Hariri, revenu à Beyrouth après s'être rendu au sultanat d'Oman pour y présenter ses condoléances suite au décès du sultan Qabous, a présidé à la Maison du Centre une réunion élargie de son groupe parlementaire, en présence d'anciens députés. "La priorité est d'assurer la formation d'un gouvernement le plus rapidement possible et cesser de tourner en rond sur les quotes-parts ministériels", ont indiqué les participants à l'issue de cette réunion. "Les tergiversations concernant la naissance du gouvernement sont de la pleine responsabilité du chef de l’État et du Premier ministre désigné qui doivent s'accorder, selon la Constitution, sur la formation du cabinet, ont-ils ajouté.

Plus tôt dans la journée, le président Michel Aoun avait affirmé que "de nouveaux obstacles" ont empêché la formation du gouvernement dont la naissance avait été prévue la semaine dernière.

Dans ce contexte, des sources proches du Premier ministre désigné ont assuré à la LBCI que ce dernier n'avait pas l'intention de se récuser. Ces sources ajoutent que les contestataires soutiennent la position du Premier ministre désigné concernant la formation du cabinet. Vendredi dernier, Hassane Diab avait réaffirmé que, selon lui, le cabinet devra être "réduit et composé de 18 ministres technocrates et non-partisans". L'ex-ministre de l’Éducation qui s'est engagé à répondre aux attentes de la rue, a reconnu subir des "pressions" de la part même des partis ayant appuyé sa nomination, assurant qu'il ne céderait pas "aux intimidations".

Face à cette impasse politique, les Libanais sont retournés mardi dans la rue, sous le slogan "la semaine de la colère", pour protester contre le retard mis dans la formation d'un nouveau gouvernement et la crise économique, au 90ème jour d'un mouvement de contestation sans précédent.



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Le Premier ministre sortant Saad Hariri, qui avait démissionné le 29 octobre dernier sous la pression du mouvement inédit de contestation, a réagi mardi à la polémique sur l'exercice de ses responsabilités dans la gestion des affaires courantes, appelant le Premier ministre désigné Hassane Diab et "ceux qui l'ont nommé" à former le prochain cabinet."Je m'étonne de certains propos....

commentaires (4)

3AYB ! LES UNS ET LES AUTRES SE METTENT DES BOIS DANS LES ROUES DE LEURS VELOS NUISIBLES ET SE NUISANT LES UNS LES AUTRES NUISENT EN FAIT A TOUT LE PSYS. JUSQU,A QUAND LE PEUPLE PEUT-IL SUPPORTER CES CORROMPUS, VOLEURS ET INCOMPETENTS SANS LES DEGAGER ?

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 57, le 14 janvier 2020

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Commentaires (4)

  • 3AYB ! LES UNS ET LES AUTRES SE METTENT DES BOIS DANS LES ROUES DE LEURS VELOS NUISIBLES ET SE NUISANT LES UNS LES AUTRES NUISENT EN FAIT A TOUT LE PSYS. JUSQU,A QUAND LE PEUPLE PEUT-IL SUPPORTER CES CORROMPUS, VOLEURS ET INCOMPETENTS SANS LES DEGAGER ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 57, le 14 janvier 2020

  • Monsieur Hariri, pourquoi souriez vous? Si vous avez une bonne nouvelle dites la nous. Ou alors ayez le scrupule de nous "payer une mine" de crise!

    PPZZ58

    21 h 16, le 14 janvier 2020

  • Et maintenant où on va?

    Eleni Caridopoulou

    21 h 08, le 14 janvier 2020

  • Le seul moyen pour solutionner le problème de la formation du gouvernement par Hassane Diab, c'est neutraliser fakhamat Gebran Bassil de tous ses pouvoirs. Stop.

    Un Libanais

    18 h 01, le 14 janvier 2020

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