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Macron demande à Rohani la libération "sans délai" de deux chercheurs retenus en Iran



Le président français, Emmanuel Macron, à l'Elysée, le 7 janvier 2020. Photo REUTERS/Christian Hartmann

Le président français Emmanuel Macron a demandé mardi à son homologue iranien Hassan Rohani "la libération sans délai" de deux chercheurs retenus en Iran, dont l'anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah contre laquelle une accusation d'espionnage a été levée.

"Prenant acte des récents développements", Emmanuel Macron a "appelé à la libération sans délai de nos compatriotes Fariba Adelkhah et Roland Marchal", a indiqué la présidence française à l'issue d'un entretien téléphonique entre les deux présidents portant également sur la situation tendue dans la région.

Le président Macron a également de nouveau appelé "l'Iran à s'abstenir de toute mesure de nature à aggraver l'escalade en cours" dans la région après l'assassinat du général iranien Kassem Soleimani par une frappe américaine en Irak.

Fariba Adelkhah, spécialiste du chiisme au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris, et Roland Marchal, spécialiste de la Corne de l'Afrique, lui aussi au CERI, ont été arrêtés en juin. Paris ne cesse depuis de réclamer leur libération. Les autorités judiciaires iraniennes ont levé l'accusation d'espionnage visant Fariba Adelkhah, a annoncé mardi à l'AFP son avocat Saïd Dehghan, se réjouissant de l'abandon de ce chef d'accusation pouvant être passible, dans certains cas, de la peine de mort. La chercheuse reste néanmoins poursuivie pour deux autres chefs d'accusation : "propagande contre le système" politique de la République islamique, et "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale", selon l'avocat. La première accusation est passible de trois mois à un an d'emprisonnement, la seconde, de deux à cinq ans. M. Marchal est poursuivi lui aussi pour "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale".

Face aux demandes répétées de Paris pour leur libération, Téhéran dénonce ce qu'il présente comme une ingérence dans ses affaires intérieures.

L'Iran ne reconnaît pas la double nationalité. Les arrestations d'étrangers en Iran, notamment binationaux, accusés souvent d'espionnage, se sont multipliées depuis le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien et le rétablissement de dures sanctions américaines contre Téhéran.

Selon le CERI, Mme Adelkhah et une universitaire australienne, Kylie Moore-Gilbert, détenue avec elle à la prison d'Evin à Téhéran, ont entamé une grève de la faim illimitée le 24 décembre. Me Dehghan a indiqué mardi à l'AFP que Mme Adelkhah poursuivait cette grève de la faim.

Le président français Emmanuel Macron a demandé mardi à son homologue iranien Hassan Rohani "la libération sans délai" de deux chercheurs retenus en Iran, dont l'anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah contre laquelle une accusation d'espionnage a été levée.
"Prenant acte des récents développements", Emmanuel Macron a "appelé à la libération sans délai de nos compatriotes...