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Venezuela : Guaido prête serment comme président du Parlement depuis le perchoir


Le chef de file de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido a prêté serment mardi comme président du Parlement depuis le perchoir. AFP / Federico Parra

Le chef de file de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido a prêté serment mardi comme président du Parlement depuis le perchoir, fort de sa réélection par l'opposition dimanche, après avoir été empêché dans un premier temps d'entrer dans le bâtiment par les forces de l'ordre.

Alors que la Garde nationale bolivarienne lui faisait barrage devant le Parlement, à l'intérieur, dans l'hémicycle, un élu rival d'opposition, Luis Parra, présidait la séance hebdomadaire.

M. Parra, qui revendique aussi le fauteuil de président de l'Assemblée, avait quitté les lieux lorsque Juan Guaido et les députés d'opposition ont investi la tribune, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Nous sommes bien là !", s'est exclamé Juan Guaido après avoir atteint le perchoir, qui domine l'hémicycle, avec des députés d'opposition. Ils ont alors entonné l'hymne national vénézuélien "Gloria al bravo pueblo" (Gloire au peuple courageux).

La main droite levée, Juan Guaido a ensuite prêté serment comme président de l'Assemblée nationale, poste qu'il occupe depuis un an et auquel les députés de l'opposition l'ont reconduit dimanche.

Son rival Luis Parra avait, lui, prêté serment dimanche, après s'être autoproclamé président du Parlement avec le soutien du pouvoir chaviste.

Mais alors que Juan Guaido montait à la tribune mardi, une coupure de courant est intervenue et les députés ont sorti leurs téléphones portables pour avoir un brin de lumière.

Les coupures d'électricité -- les "apagones" -- sont fréquentes au Venezuela. Dans l'enceinte du Parlement unicaméral, où l'opposition au président socialiste Nicolas Maduro détient la majorité, elles surviennent opportunément lors des séances.

"Complice de la dictature"

Le duel pour le perchoir de l'Assemblée nationale remonte à dimanche.

Des policiers et des soldats avaient alors déjà physiquement empêché Juan Guaido de rallier le Parlement où il comptait être réélu à la présidence de l'hémicycle. Il avait alors tenté, en vain, d'escalader les grilles du bâtiment.

Pendant ce temps, dans l'hémicycle, Luis Parra se proclamait nouveau président de l'Assemblée nationale à la faveur d'un vote à main levée et avec le soutien des élus loyaux au président Nicolas Maduro. Il a revendiqué 81 votes sur 150 députés présents.

Le soutien de Nicolas Maduro a fait dire à Juan Guaido que son rival était "complice de la dictature".

L'opposition a évoqué un "coup d'Etat parlementaire" et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a fait part de sa "préoccupation".

A l'issue de cette séance mouvementée, Juan Guaido a organisé une séance parallèle au siège d'un journal d'opposition où il a été réélu à la présidence du Parlement par 100 députés. Ses alliés américains, mais aussi brésiliens et colombiens l'ont félicité pour sa réélection.

Dans la foulée, il a convoqué ses pairs pour la séance de mardi - tout comme Luis Parra qui entendait bien, lui aussi, présider cette séance.

Depuis le 23 janvier 2019, Juan Guaido se prévaut de sa fonction de président du Parlement pour revendiquer le statut de président par intérim du Venezuela. Il est soutenu par près de soixante pays, dont les Etats-Unis.

L'opposant estime que Nicolas Maduro "usurpe" la fonction présidentielle depuis l'élection "frauduleuse" de 2018 qui lui a permis de se maintenir au pouvoir. Il rend l'héritier politique d'Hugo Chavez (1999-2013) responsable de la pire crise sociale et économique de l'histoire du Venezuela, pays qui dispose des plus grandes réserves de pétrole au monde.

Mais en un an, Juan Guaido n'est pas parvenu à évincer le président socialiste qui continue à jouir du soutien de l'armée et de ses alliés cubains, chinois et russes.

Le chef de file de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido a prêté serment mardi comme président du Parlement depuis le perchoir, fort de sa réélection par l'opposition dimanche, après avoir été empêché dans un premier temps d'entrer dans le bâtiment par les forces de l'ordre. Alors que la Garde nationale bolivarienne lui faisait barrage devant le Parlement, à l'intérieur, ...