Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Johnson : le Royaume-Uni ne regrettera pas Soleimani

Le Premier ministre britannique Boris Johnson. Photo d'archives AFP

Le Royaume-Uni ne regrettera pas le général iranien Kassem Soleimani, tué par un drone américain en Irak, a déclaré dimanche le Premier ministre britannique Boris Johnson, tout en appelant à la désescalade des tensions.

"Le général Kassem Soleimani constituait une menace pour nos intérêts. (...) Compte tenu du rôle de premier plan qu'il a joué dans les actions qui ont entraîné la mort de milliers de civils innocents et de personnel occidental, nous ne regretterons pas sa mort", a déclaré le Premier ministre dans un communiqué, commentant pour la première fois la mort du général iranien.

Il a mis en garde contre les "appels à des représailles (qui) conduiront simplement à plus de violence dans la région et ne sont dans l'intérêt de personne."

Critiqué pour son silence ces derniers jours, alors qu'il se trouvait en vacances aux Caraïbes, Boris Johnson a indiqué qu'il informerait les députés de la situation mardi, lors de la rentrée parlementaire.

Il a précisé qu'il s'était entretenu dimanche avec le président américain Donald Trump, le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel et qu'il parlerait à d'autres dirigeants dans les prochains jours.

Alors que le Parlement irakien a demandé au gouvernement d'expulser les soldats de la coalition internationale, Londres a demandé à Bagdad à les autoriser à rester.

Les soldats britanniques font partie d'une coalition internationale de forces stationnées en Irak invitées par le gouvernement à Bagdad en 2014 pour aider à lutter contre le groupe jihadiste État islamique (EI).

"Nous exhortons le gouvernement irakien à veiller à ce que la coalition soit en mesure de poursuivre notre travail essentiel pour contrer cette menace commune", a déclaré un porte-parole du gouvernement.

Plus tôt dans la journée le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, commentant la mort de Soleimani, avait déclaré sur Sky News que les Etats-Unis "avaient le droit de se défendre".

Il avait toutefois appelé à "une désescalade et une stabilisation de la situation" et souligné la nécessité d'"une voie qui puisse permettre à l'Iran de sortir de son isolement international".

Le chef de la diplomatie britannique rencontrera dans les prochains jours le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, qui a reproché aux Européens de ne pas avoir été "aussi utiles" qu'ils auraient dû l'être dans cette affaire.

L'intensification des tensions dans la région a aggravé les inquiétudes sur le sort d'Irano-Britanniques détenus en Iran, comme Nazanin Zaghari-Ratcliffe, qui a été arrêtée en avril 2016 à Téhéran, puis condamnée en septembre de la même année à cinq ans de prison pour participation à des manifestations contre le pouvoir en 2009, ce qu'elle dément.

Son sort, est "en tête de mes préoccupations", a déclaré M. Raab. Il a dénoncé "l'intransigeance du régime iranien" à l'égard des prisonniers détenteurs de la double nationalité qui ont été "traités de manière épouvantable".

Le Royaume-Uni a révisé samedi ses conseils aux voyageurs, déconseillant à ses ressortissants de se rendre en Irak et en Iran.

La Royal Navy va en outre escorter les navires commerciaux battant pavillon britannique dans le détroit d'Ormuz, a annoncé samedi le ministre britannique de la Défense.

Ben Wallace a indiqué que deux navires de guerre, la frégate HMS Montrose et le destroyer HMS Defender, "reprendront leurs escortes de navires commerciaux battant pavillon britannique", qui transitent par ce point de passage stratégique pour le commerce mondial de pétrole. "Le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger nos bâtiments et nos ressortissants", a-t-il précisé.

La Royal Navy avait déjà escorté des navires civils entre juillet et novembre, après l'arraisonnement par l'Iran en juillet du pétrolier suédois Stena Impero, naviguant sous pavillon britannique.

Le Royaume-Uni ne regrettera pas le général iranien Kassem Soleimani, tué par un drone américain en Irak, a déclaré dimanche le Premier ministre britannique Boris Johnson, tout en appelant à la désescalade des tensions. "Le général Kassem Soleimani constituait une menace pour nos intérêts. (...) Compte tenu du rôle de premier plan qu'il a joué dans les actions qui ont...