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À La Une - Liban

Nasrallah : Venger Soleimani est la responsabilité de la résistance dans le monde entier

Le ministère des AE appelle à "tenir le Liban éloigné des répercussions" de l’assassinat du général iranien.

Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et le chef des Forces al-Qods, le général Kassem Soleimani. Photo tirée du site de la présidence iranienne

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, grand allié de l'Iran, a promis vendredi un "juste châtiment" aux "criminels" qui ont assassiné le puissant général iranien Kassem Soleimani, commandant de la force d’élite al-Qods, tué la nuit dernière dans un bombardement sur l'aéroport de Bagdad ordonné par le président américain Donald Trump.

"Je présente mes condoléances à la République islamique d'Iran après le martyre de Kassem Soleimani, le courageux, l'intrépide, l'exemple et le père aimant de tous les résistants et les moudjahidin dans la région (...) qui a agi jusqu'aux derniers instants de sa vie digne pour faire triompher l'Irak et son peuple et le libérer du terrorisme jusqu'à ce que son sang soit versé sur la terre sacrée d'Irak", indique un communique publié dans la journée et signé par le leader du parti chiite, dans lequel il rend également un hommage appuyé au chef des Kata’ib Hezbollah, une des milices pro-iraniennes les plus actives en Irak, Abou Mehdi al-Mouhandis, également tué dans l’attaque.

"Nous poursuivrons son chemin. Nous agirons nuit et jour pour atteindre ses objectifs. Nous porterons son étendard sur tous les champs de bataille et sur tous les fronts et nous allons intensifier les victoires de l'axe de la Résistance, avec la bénédiction de son sang pur (...) Infliger le juste châtiment aux assassins criminels (...) sera la responsabilité et la tâche de tous les résistants et combattants à travers le monde", a promis dans le communiqué Hassan Nasrallah, qui utilise généralement le terme de "Résistance" pour désigner son organisation et ses alliés.

"Le cher peuple irakien et ses factions de la résistance montreront leur grande et sincère fidélité à ces commandants martyrs, ainsi qu'à tous les martyrs et leurs nobles objectifs. Ils ne permettront pas que ce sang pur ait injustement été versé en vain. Ce sang constitue un catalyseur pour poursuivre le chemin, prendre la relève et atteindre les objectifs d'un Irak libre, indépendant et prospère, sans occupation ni terrorisme", a conclu le chef du Hezbollah. Hassan Nasrallah doit dans ce contexte prononcer un discours dimanche, à 14h30, lors d'une cérémonie en hommage à Kassem Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis.

Pour sa part, le cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah, a estimé que la mort de Kassem Soleimani "a précipité la région dans des changements dangereux et de nouvelles équations". "Ces nouvelles équations ne seront pas à l'avantage des Etats-Unis et de leurs instruments dans la région", a-t-il affirmé.

Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a de son côté affirmé que "l'attaque américaine (...) est une attaque lâche qui ne restera pas impunie". 

Par ailleurs, le Hezbollah a démenti, par le biais de son service de presse, les informations circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles des Libanais auraient été tués dans le raid américain à Bagdad.

L'Iran a directement participé à la création du Hezbollah et l'alliance se maintient depuis des décennies. Le Hezbollah a des combattants déployés en Syrie pour soutenir avec les forces iraniennes le pouvoir de Bachar el-Assad.



(Portrait : Soleimani, l’ombre iranienne qui planait sur le Moyen-Orient)



Les réactions de Beyrouth
Dans l'après-midi, l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) a indiqué que le président libanais Michel Aoun a condamné l'assassinat du général Soleimani et présenté ses condoléances à son homologue iranien Hassan Rohani pour cet assassinat, ainsi qu' à son homologue irakien, Barham Saleh, pour la mort d'Abou Mehdi al-Mouhandis. De son côté, le ministère libanais des Affaires étrangères a condamné l'assassinat de Kassem Soleimani et présenté ses condoléances à l'Iran et à l'Irak, exprimant l'espoir que le Liban soit "tenu éloigné des répercussions" de cette attaque.

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, leader du mouvement Amal qui forme avec le Hezbollah le "tandem chiite", a également présenté ses condoléances au guide suprême iranien, Ali Khamenei, au président iranien Hassan Rohani ainsi qu'au président du Parlement iranien, Ali Larijani. "Nous perdons un commandant de la résistance à l'occupation", a déclaré M. Berry dans son message de condoléances. 

"La mort du général Soleimani est une immense perte pour les forces de libération dans le monde. Il s'agit d'une provocation qui n'aurait pas dû avoir lieu", a réagi de son côté le chef du parti démocratique libanais, le druze Talal Arslane, allié du Hezbollah, sur son compte Twitter.

"Ce grand martyre sera une malédiction pour l'administration américaine", a affirmé le parti Tawhid de l'ancien ministre druze Wi'am Wahhab.

"Le martyr Kassem Soleimani est un grand homme qui a défendu ses convictions jusqu'à son dernier souffle", a écrit pour sa part le chef des Marada, Sleimane Frangié.


"Mesures préventives"
Depuis le début de la journée, l'ambassade d'Iran à Beyrouth reçoit les condoléances.


Ali Ammar, députe du Hezbollah (gauche) et l'ambassadeur d'Iran à Beyrouth, Mohammad Jalal Firouznia, à l'ambassade de la République dans la capitale libanaise, le 3 janvier 2019. AFP / Anwar AMRO


Selon l'Ani, l'armée israélienne a pris des "mesures préventives" le long de la frontière avec le Liban, indiquant que les chars israéliens avaient quitté la zone le long de la Ligne bleue et que des équipements militaires avaient été déplacés.

Dans un rare entretien diffusé en octobre à la télévision d'Etat iranienne, le général Soleimani avait indiqué qu'il était présent à l'été 2006 au Liban au côté du Hezbollah lors de sa confrontation avec Israël. Le général a assuré être resté au Liban pratiquement tout au long de la durée de cette guerre de plus de trente jours. Il a raconté comment, pris sous des bombardements israéliens sur la banlieue sud de Beyrouth, il a évacué Hassan Nasrallah de la "chambre d'opérations" où il se trouvait, avec Imad Moghniyé, haut commandant militaire du Hezbollah tué en 2008. Selon son récit, lui et Moghniyé font passer le chef du Hezbollah cette nuit-là d'abri en cachette avant de revenir tous deux à leur centre de commandement.



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commentaires (23)

Je me contenterai de retranscrire sobrement le commentaire d'un internaute du Figaro ce matin: "Les manifestations en Iran sont orchestrées. La population en général ne sera pas trop chagrinée par la mort d'une brute épaisse telle que Soleimani."

Christine KHALIL

11 h 27, le 04 janvier 2020

Tous les commentaires

Commentaires (23)

  • Je me contenterai de retranscrire sobrement le commentaire d'un internaute du Figaro ce matin: "Les manifestations en Iran sont orchestrées. La population en général ne sera pas trop chagrinée par la mort d'une brute épaisse telle que Soleimani."

    Christine KHALIL

    11 h 27, le 04 janvier 2020

  • Pour moi la question existentielle est "C'est quoi toutes ces bouteilles d'eau?"

    Christine KHALIL

    01 h 00, le 04 janvier 2020

  • TRES BON DEBARRAS

    issa louis

    20 h 32, le 03 janvier 2020

  • Qu’il aille voir ailleurs nasrallah...

    Fadi Chami

    18 h 00, le 03 janvier 2020

  • Nous ne devons pas exprimer un espoir que le Liban soit tenu éloigné des répercussions, mais faire en sorte qu'il le soit. C'est le rôle des politiques de diriger, et pas d'espérer... Je disais dans un commentaires passé que l'axe Iranien est en difficulté partout dans le monde y compris chez lui, il serait sage que le Hezbollah (je ne l'appelle a dessein pas la Resistance) change drastiquement de stratégie avant qu'il ne soit trop tard et que nos compatriotes Chiites tout d'abord, et le Liban entier ensuite, ne souffre des conséquences de cette évolution stratégique. La grenouille qui voulait être plus grosse que le boeuf... Il est temps pour Mr Nasrallah de relire La Fontaine...

    Bachir Karim

    17 h 08, le 03 janvier 2020

  • Le "ministère libanais" des Affaires étrangères exprime l'espoir que le Liban soit tenu éloigné des répercutions de l'attaque... Pour la gouverne du "ministère libanais" des A.E. de l'Etat libanais, l'article 12 de la déclaration de Baabda du 11 juin 2012 prônée par le président Michel Sleiman reconnue par l'ONU et la Ligue arabe, précise dans l'article 12 : Tenir le Liban à l'écart de la politique des axes régionaux et internationaux..." Le "ministère libanais" des Affaires étrangères le savait-il et le sait-il aujourd'hui ?

    Un Libanais

    16 h 50, le 03 janvier 2020

  • Range ton sabre Napoléon cela ne nous concerne pas ! Quant à Rafic Hariri pour reposer en paix il lui faut encore deux sacrifices et tout ira bien après Allah yirhamak combien nous sommes orphelins depuis ton assassinat

    PROFIL BAS

    16 h 34, le 03 janvier 2020

  • On ne veut plus entendre parler, ou alors après avoir dit l'essentiel, les partisans de l'axe de la résistance demandent des ACTES, cher grand chef Hassan NASRALLAH. Ou bien l'axe est capable d'agir ou bien il se tait et se range docilement comme tous ceux qui se sont cassés actuellement. On attend de voir l'importance de la vengeance.

    FRIK-A-FRAK

    14 h 01, le 03 janvier 2020

  • On ne se moque pas des Etats Unis impuniment L'Iran a recu la reponse hier au drone americain abattu, a l'attaque sur l'Aramco et sur son ambassade a Baghdad Trump a des reactions innatendues mais certainement effectives La reponse des Iraniens directes et/ou a travers Hezballah arrivera probablement mais tous leurs leaders et complices savent deja que'ils sont tous en danger aujourdh'ui et c'est leur peau a eux , et pas a leurs disciples dont il s'agit Hassan l'avait bien compris , lui qui se terre sous terre depuis 13 ans deja pour eviter le sort de Sleimani QUE VA FAIRE AUJOURDH'UI NOTRE PREMIER MINISTRE DESIGNE MR DIAB POUR DONNER SON AVIS SUR CETTE DECLARATION DEMANDANT AUX RESISTANTS LIBANAIS DE SE VENGER DE LA MORT D'UN RESPONSABLE IRANIENS , A BAGHDAD AU RISQUE DE METTRE LE LIBAN EN DANGER QUE VA OSER DIRE NOTRE CHEF SUPREME A BAABDAH POUR DIRE A NASRALLAH QUE CELA NE REGARDE PAS LE LIBAN APRES CELA ON SE DEMANDE POURQUOI IL Y A UNE REVOLUTION AU LIBAN

    LA VERITE

    13 h 45, le 03 janvier 2020

  • Tel est pris qui croyait prendre!

    Wlek Sanferlou

    13 h 41, le 03 janvier 2020

  • A TOUR DE ROLE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 17, le 03 janvier 2020

  • Qu'est ce qu'il faisait à Bagdad, deja ?? Ah oui c'est la route pour la liberation de QODS (et de la Palestine) !!! Que Dieu le punit durement en enfer !! Esperant que tous les criminels le suivent rapidement qu'ils soient au Liban ou ailleurs.

    Assoun F

    13 h 14, le 03 janvier 2020

  • Who's next ? A qui le tour ? ?

    Ziad

    12 h 48, le 03 janvier 2020

  • Tiens...tiens, brusquement Tonton Nasrallah connait le mot "responsabilité" qu'il semble oublier quand il s'agit du Liban et de son peuple...? Que d'envolées lyriques dans sa déclaration suite à la mort d'un "martyr" de plus...Soleimani ! Nous, par contre, n'avons jamais eu droit au "cher peuple libanais" dans ses discours et déclarations. Il est vrai qu'à ses yeux, nous ne sommes que des outils pratiques et dociles pour accomplir les ordres dictés par un guide suprême à Téhéran et qui ne concernent pas le Liban proprement dit ! Quant à son éternelle blague qui a pour nom "résistance" et est éculée depuis belle lurette ! Irène Saïd

    Irene Said

    12 h 40, le 03 janvier 2020

  • Ce général se vantait que l'Iran contrôle 3 capitales arabes (Bagdad, Damas, Beyrouth) : bon débarras.

    Tabet Ibrahim

    12 h 27, le 03 janvier 2020

  • Si pour Hassan Nasrallah ce Soleimani doit être vengé, qu'il l'emporte ses armes et ses milices et qu'il aille à les diriger où il souhaite loin du Liban pour mener une guerre contre les Americains. Mais qu'il ne daigne pas de mêler le Liban à ces conflits qui ne nous ni de prêt ni de loin. Chacun sa croix. Mais si son projet est de détourner la révolution pour la noyer dans des conflits régionaux, il sera le premier à être sur la liste des persona non grata dans notre pays. Surtout après sa confidence faite au sujet de la guerre de 2006 qu'il a déclenché sans aucune raison avec Israël où ce Monsieur Soleimani a été à ses côtés pour lui prêter main forte pour détruire le Liban. Preuve irréfutable de l'exécution d'un des plan iranien sur notre sol pour obéir aux mollahs qui rechignent de faire la guerre chez eux mais se donnent à cœur joie pour détruire le Liban en s'aidant de Nasrallah et ses milices. Ce temps est révolu et le Liban refuse de se mêler des problèmes des autres pays et ce sont les libnais qui le lui interdisent. Un héro se rend sur le champ de bataille pour mener une guerre contre ses ennemis et non depuis un bunker en se servant des innoncents comme bouclier sur un terrain neutre qui n'a rien demandé Cette résistance dont il se gargarise n'est qu'une milice terroriste qui sème la mort où qu'elle se trouve en agressant en premier puis pleurnichant lorsque le retour se fait plus destructeur qu'il ne l'espérait.

    Sissi zayyat

    12 h 10, le 03 janvier 2020

  • Le Liban n'a pas besoin d'être embourbé dans un conflit dont il ne fait pas partie ni n'en maitrise les conséquences. Par conséquent le Hezbollah ne doit pas se mobiliser suite à l'attentat américain qui a tué un criminel iranien de haut niveau qui est derrière la mort de milliers de personnes en Syrie, en Irak, au Yémen et ailleurs dans la région. Toute tentative meurtrière de la part du Hezbollah pour venger l'action militaire américaine, doit être évitée et si elle a lieu, elle doit être condamnée et rejetée par toute la classe politique libanaise avec la plus grande fermeté.

    Tony BASSILA

    12 h 05, le 03 janvier 2020

  • En quoi cela concerne une milice libanaise ? Cet homme a pris le risque de semer la guerre et la misère dans tous les pays arabes Il a pris le risque de perdre la vie Il n'y a aucune vengeance à assurer Dans tous les cas c'est à l'Iran de chercher à le venger pas des libanais L'Iran sème la M... dans tous les pays arabes ils doivent assumer

    FAKHOURI

    11 h 59, le 03 janvier 2020

  • Je pleure et ma chatte aussi

    Eleni Caridopoulou

    11 h 49, le 03 janvier 2020

  • S’il est de la responsabilité du Hezbollah de se venger, fort bien, mais pas en utilisant le Liban. Pour la grande majorité des libanais, la mort de Mr Souleimani n’a strictement aucune importance hormis celle de se débarrasser d’un faiseur de troubles!

    Bachir Karim

    11 h 44, le 03 janvier 2020

  • C'est qui ce type?

    M.E

    11 h 33, le 03 janvier 2020

  • Venger Soleimani est une obligation de la resistance y compris au risque de voir le Liban raye de la carte ....n est ce pas Mr H N ....grand patriote libanais....et marionette de l Iran.

    HABIBI FRANCAIS

    11 h 27, le 03 janvier 2020

  • De quoi se mêle-t-il celui-là ? J'espère qu'il ne va pas entraîner le Liban dans une guerre qui ne le concerne en rien.

    Yves Prevost

    11 h 23, le 03 janvier 2020

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