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À La Une - Révolte

Des Libanais du monde entier à Beyrouth pour "demander aux politiciens corrompus de partir"

Après une brève pause à Noël, des manifestants effectuent une série de nouvelles actions ciblées dans tout le Liban.

Une centaine de Libanais expatriés manifestent à Beyrouth, le 26 décembre 2019, contre la classe politique. Photo Luca Mouzannar

Après le court répit de Noël, et en dépit des averses qui frappent le Liban depuis plusieurs jours, les contestataires libanais, notamment un groupe d'expatriés revenus pour les fêtes, ont repris jeudi leurs actions ciblées contre les administrations publiques dans tout le pays. Ces protestataires, par centaines de milliers au plus fort de la révolte populaire, sont mobilisés depuis le 17 octobre contre la classe dirigeante, accusée d'incompétence et de corruption, sur fond de grave crise économique.

Plus d'une centaine de Libanais expatriés, revenus à Beyrouth pour les fêtes de fin d'année, ont ainsi participé jeudi à une marche symbolique à Beyrouth afin de montrer "aux politiciens corrompus que les Libanais du monde entier leur demandent de partir".


(Lire aussi : Aoun espère un gouvernement "composé d'experts" d'ici le nouvel an)



"Nous vivons au jour le jour"

Parti de devant le ministère des Affaires étrangères, à Achrafié, le cortège s'est rendu jusqu'à la place de l'Etoile, dans le centre-ville de Beyrouth. Cette place, où se trouve le Parlement, est actuellement fermée au public et les protestataires réclament souvent sa réouverture.

La marche a été organisée à l'initiative du collectif "Meghterbin Mejtemiin" (Expatriés réunis, en arabe), qui chapeaute les initiatives de la diaspora libanaise dans 45 pays, dans le cadre du grand mouvement de contestation contre la classe dirigeante libanaise, explique Marc Tuéni, qui vit à Paris. "Nous vivons au jour le jour avec la révolution au Liban, dans tous les pays où il y a des expatriés, a-t-il indiqué. Aujourd'hui, nous avons rassemblé les expatriés qui sont au pays pour cette marche, pour montrer aux politiciens corrompus que les Libanais du monde entier leur demandent de partir", a-t-il déclaré à L'Orient-Le Jour, pendant que la foule criait "le peuple veut la chute du régime".


Sit-in devant l'ABL

Parallèlement, toujours dans le centre-ville de Beyrouth, un sit-in a été organisé devant le siège de l'Association des Banques du Liban afin d'appeler les Libanais à la désobéissance fiscale. Sur le parvis de l'ABL, des dizaines de protestataires ont scandé des slogans "contre les vols et la famine", appelant à "la chute du régime bancaire".



A Tripoli, au Liban-Nord, des dizaines de personnes se sont rassemblées devant le siège de la Banque du Liban, sous le slogan "Nous ne paierons pas". Ils ont scandé leur refus des politiques bancaires et financières observées par la BDL, dénonçant la corruption et le contrôle par les banques "des fonds des citoyens". Des sit-in similaires se sont tenus à Beyrouth, à Saïda, et à Nabatiyé. 

La société civile a lancé il y a quelques jours, notamment via les réseaux sociaux, cette campagne "Nous ne paierons pas", qui appelle les Libanais à ne pas payer leurs taxes et à ne pas rembourser leurs prêts bancaires afin de dénoncer la corruption au sein des administrations publiques.

Dans le Hermel, un sit-in a été organisé devant les banques de la localité afin de protester contre les "politiques bancaires". Depuis plusieurs semaines, les banques ont mis en place des mesures de contrôle des capitaux, plafonnant les retraits et limitant la circulation de dollars américains afin de faire face à l'importante crise de liquidité que connaît le pays.

A Halba, dans le Akkar, les manifestants ont obligé le siège local d'Electricité du Liban à fermer ses portes, tout comme le bureau de la société BUS, en charge de l'administration du réseau électrique, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Par ailleurs, dans la Békaa, plusieurs routes ont été fermées par les contestataires, notamment aux abords de Taalabaya, selon notre correspondante Sarah Abdallah.

Une poignée de manifestants a en outre organisé un sit-in devant le siège de l'Inspection centrale, dans le quartier de Verdun, à Beyrouth.


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commentaires (3)

SEULS ILS NE PARTIRONT GUERE. IL LEUR FAUT UN GRAND COUP DE PIED DANS LE DERRIERE POUR PARTIR.

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 49, le 27 décembre 2019

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Commentaires (3)

  • SEULS ILS NE PARTIRONT GUERE. IL LEUR FAUT UN GRAND COUP DE PIED DANS LE DERRIERE POUR PARTIR.

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 49, le 27 décembre 2019

  • Ils entendent! Ils font la sourde oreille! Ce qui est PIRE! Leur Slogan est "APRES MOI LE DELUGE"!!!

    Marwan Takchi

    20 h 28, le 26 décembre 2019

  • Qui entend?

    Eleni Caridopoulou

    18 h 27, le 26 décembre 2019

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