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À La Une - Liban

Report des consultations parlementaires : Baabda et Hariri se renvoient la balle

Le CPL et les FL "s'accordent sur le fait de ne pas nommer Saad Hariri et que ce dernier ne dirige pas le prochain gouvernement", estime le Courant du Futur.

Le président de la République, Michel Aoun (d), et le Premier ministre sortant Saad Hariri, lors d'un conseil des ministres au palais de Baabda. Photo d'archives AFP

Après le report au jeudi 19 décembre des consultations parlementaires contraignantes visant à nommer un Premier ministre, qui devaient avoir lieu aujourd'hui, la présidence de la République et le Premier ministre sortant Saad Hariri, pressenti pour présider le futur cabinet, se sont renvoyés lundi la responsabilité de cet ajournement, sur fond d'accusations de violation de la Constitution.

Le programme établi pour la journée de jeudi restera le même, et le chef de l’État commencera donc jeudi par recevoir M. Hariri à 10h30, puis les anciens Premiers ministres Nagib Mikati et Tammam Salam, avant chaque groupe parlementaire. 

Lundi matin, la présidence a indiqué dans un communiqué que M. Hariri avait contacté le palais de Baabda en matinée pour demander un report des consultations "afin de pouvoir mener davantage de tractations concernant la formation du gouvernement". Une requête à laquelle le président Aoun a répondu favorablement.

Selon des sources concordantes au palais présidentiel, citées par notre correspondante Hoda Chedid, l'appel de M. Hariri au président Aoun avait été précédé d'un entretien téléphonique entre le président de la Chambre Nabih Berry et Baabda, concernant la volonté du Premier ministre sortant de reporter les consultations. Saad Hariri aurait, dit-on, souhaité bénéficier d'un délai supplémentaire d'une semaine, une requête refusée par le chef de l’État, en raison de l'approche des fêtes de fin d'année. Une fois la décision du report prise par Michel Aoun, celui-ci a appelé à son tour le chef du Législatif pour l'en informer.

Selon des informations rapportées par la chaîne d'informations locales LBC, le Premier ministre sortant a demandé ce report en raison du nombre de voix considérées comme faible qu'il aurait pu recueillir en faveur de sa nomination.

Dans la matinée, le groupe parlementaire des Forces libanaises (16 députés) avait annoncé qu'il ne nommerait personne lors des consultations, alors que le chef de cette formation, Samir Geagea, avait reçu Ghattas Khoury, conseiller de Saad Hariri, samedi et avait évoqué lors d'une conférence de presse "l'entente profonde" entre les FL et le Courant du Futur.



(Lire aussi : Le Drian : "il faut que les autorités politiques libanaises se secouent")



"Violation de la Constitution"
Dans l'après-midi, le bureau de presse de M. Hariri a publié un communiqué. "Dans le cadre des contacts politiques avant les consultations prévues aujourd'hui, il est apparu que le bloc parlementaire du Courant patriotique libre s’apprêtait à s'en remettre au président de la République quant au choix du Premier ministre. C'est une occasion de mettre en garde contre une nouvelle violation de la Constitution semblable à celle à laquelle a été confronté le président martyr Rafic Hariri sous le mandat  du président Emile Lahoud. Le président Hariri ne peut couvrir une telle infraction constitutionnelle dans le processus de désignation d'un Premier ministre, indépendamment du bénéficiaire" de cette infraction, indique ce texte.

"Dans le cadre de ces contacts, le président Hariri a été informé à l'aube de la décision des Forces libanaises de ne pas nommer (un Premier ministre sortant) ou de ne pas participer à la nomination de qui que ce soit lors des consultations. Tout cela aurait conduit à une désignation sans la participation d'un bloc chrétien de poids, ce qui est en contradiction avec l'attachement constant du président Hariri aux impératifs de l'entente nationale", poursuit ce texte. "Sur cette base, le président Hariri s'est entretenu avec le président Nabih Berry, qui l'a approuvé. Les deux hommes se sont alors accordés pour contacter chacun de leur côté le président de la République pour exprimer leur souhait de reporter les consultations de quelques jours pour éviter plus des problèmes constitutionnels et nationaux à la crise économique, sociale et financière que traverse notre pays, dont la résolution doit être globale pour préserver les intérêts, les moyens de subsistance et la sécurité des Libanais", conclut ce communiqué. 

En soirée, le bureau de la presse de la présidence de la République a répondu à ces accusations de violations de la Constitution. "Le président Aoun est attaché à la Constitution et n'a pas besoin des leçons de personne (...) Parler de violation constitutionnelle se retourne contre ceux qui auraient intérêt à apprendre les règles constitutionnelles et abandonner les pratiques allant à l'encontre du texte et de l'esprit de la Constitution", indique un communiqué publié par Baabda. "Invoquer le prétexte que ce dernier utilise des votes de députés pour reporter les consultations constitue une tentative manifeste de justifier et ignorer les raisons de ce report", indique le palais présidentiel.



(Lire aussi : Indigne pouvoir libanais, l'édito d'Emilie SUEUR)



"Cesser de perdre du temps"
Réagissant à ce report, le Courant patriotique libre, fondé par le président Aoun et dirigé actuellement par son gendre, le ministre sortant des Affaires étrangères Gebran Bassil, a affirmé par le biais de son comité central médiatique que "pour la deuxième fois, le président de la République répond favorablement à la demande du chef du Courant du Futur, Saad Hariri, de reporter la date des consultations parlementaires pour des raisons qui concernent ce dernier". "Le Courant patriotique libre apprécie l'approche sage du chef de l'Etat, garant des équilibres, mais au vu de la gravité de la situation, il appelle de manière positive à cesser de perdre du temps et d'accepter la proposition du bloc du Liban Fort (affilié au CPL) qui porte sur un gouvernement de sauvetage efficace et composée de personnes qualifiées, intègres, au niveau de la présidence du Conseil et des ministres, afin qu'il commence immédiatement à affronter la crise aiguë, de manière à éviter d'aggraver l'effondrement qui menace la stabilité", souligne la formation aouniste.

Le CPL a ensuite appelé M. Hariri à "proposer un nom qui fasse consensus pour son intégrité et sa capacité à présider le gouvernement, après des consultations avec le chef de l'Etat et avec l'aide des blocs parlementaires pour la formation d'un cabinet composé de ministres irréprochables au niveau de la corruption et qui soient compétents. Des personnes compétentes issues de la contestation (populaire) participeraient à ce gouvernement également afin d'assumer leurs responsabilités dans l'opération de sauvetage (...)". "Le CPL assure qu'il est prêt à participer à la naissance d'un tel gouvernement qui allie compétences et conformité (au Pacte national), car le CPL ne se soucie pas de participer simplement à un gouvernement, mais il se soucie du succès du cabinet et de sa capacité à répondre aux demandes populaires et de mettre un terme à l'effondrement en sauvant le pays. Dans le cas contraire, le CPL n'est pas concerné par tout gouvernement voué à l'échec et qui ne garantit pas de travailler pour un changement des politiques monétaires et économiques et de lutter contre la corruption tout en appliquant les réformes (...)", a conclu la formation aouniste.

Pour sa part, le Courant du Futur de M. Hariri a noté lundi un "intérêt commun" entre les positions des Forces libanaises et du Courant patriotique libre concernant leur décision de ne pas désigner son leader pour présider le prochain gouvernement. "Dans cette étape où le pays est face à un tournant décisif, la décision de certains blocs parlementaires de ne nommer personne lors des consultations, annoncée quelques heures avant le début de ces dernières, est suspect", indique un communiqué de la formation de M. Hariri, dénonçant un "siège de la fonction de chef du gouvernement" et une "atteinte aux règles constitutionnelles concernant la nomination des Premiers ministres". "Il y a une convergence d'intérêt dans la position prise par le CPL il y a quelques jours de se ranger dans les rangs de l'opposition, et celle des FL la nuit dernière de ne nommer personne lors des consultations. La traduction politique de ces deux positions est qu'elles s'accordent sur le fait de ne pas nommer Saad Hariri et que ce dernier ne dirigera pas le prochain gouvernement", a estimé le Futur.

"Une fois de plus, le Futur ferme les yeux sur les réalités politiques et constitutionnelles, et contredit ses positions précédentes en fonction de ses intérêts et de la situation", a répliqué le CPL dans un communiqué publié par son bureau de presse en soirée. "Une nouvelle fois, nous appelons sincèrement et dans une démarche positive à dépasser ces polémiques traditionnelles (...) pour sauver le pays de la catastrophe économique et financière causée par les politiques de ces 30 dernières années que le CPL a échoué à changer". 


"Risque périlleux"
Réagissant également, le coordonnateur spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Liban, Jan Kubis, a estimé que le report constitue "un risque périlleux" pour les responsables politiques autant que pour le peuple libanais. Il a notamment souligné que les reports en série d'une solution politique constituent "un terreau fertile pour les provocations et manipulations politiques".

"Une fois de plus, les consultations parlementaires ont été reportées", a twitté M. Kubis, qui s'est entretenu dans la matinée avec Gebran Bassil. "C'est soit un signe que, suite aux événements et déclarations de ces derniers jours, les responsables politiques comprennent qu'ils ne peuvent plus ignorer la voix du peuple, soit une tentative de gagner du temps pour poursuivre leurs activités habituelles", a-t-il écrit. "Toutefois, avec l'économie qui s'effondre, il s'agit d'un risque périlleux, pour les responsables politiques mais également, et à plus forte raison, pour le Liban et son peuple", a-t-il mis en garde. Dans une seconde série de tweets, M. Kubis a estimé que "la violence et les affrontements qui ont eu lieu lors du week-end ont une fois de plus prouvé que les reports d'une solution à la crise politique créent un terreau fertile pour les provocations et manipulations politiques". "Il faut identifier les instigateurs de cette violence et enquêter sur ces incidents et l'utilisation excessive de la force par les forces de sécurité, afin d'empêcher que la situation ne dégénère vers des comportements encore plus agressifs de la part de tous", a-t-il appelé.

Dans ce contexte, le député Ibrahim Kanaan (membre du Courant patriotique libre, fondé par le chef de l'Etat), qui préside la commission parlementaire des Finances, actuellement en charge de l'étude du budget 2020, a appelé "toutes les parties à faire deux pas en arrière afin de prendre des décisions permettant de mettre le Liban sur le chemin de la résolution" de la crise politique. Il a indiqué, à l'issue d'un entretien avec le président de la Chambre, que les députés en charge du budget allaient faire preuve de "transparence" et proposer des moyens de "résoudre la crise". Il a toutefois indiqué ce qui relève de l'économique ne peut pas tout résoudre, parce que l'économique est lié au politique.

A la veille de la journée de consultations prévue initialement ce lundi, la rue libanaise mobilisée depuis le 17 octobre a connu un regain de tensions ces deux derniers jours et des affrontements ont eu lieu entre les forces de l'ordre et des manifestants, faisant des dizaines de blessés dans les deux camps.

Saad Hariri, avait démissionné sous la pression de la rue, le 29 octobre, affirmant que le pays avait besoin d'un "choc positif". Depuis cette date, la présidence justifiait le retard dans le lancement des consultations par la nécessité de trouver une formule adéquate pour la formation du futur cabinet, afin d'éviter tout retard dans ce processus.

Si le choix de M. Hariri semble se confirmer pour la présidence du Conseil, après le retrait de plusieurs candidats proposés au cours des dernières semaines, et alors qu'il bénéficie du soutien de Dar el-Fatwa, la forme que devrait prendre le nouveau gouvernement continue de diviser. Alors qu'à l'instar de ce que réclame la rue, Saad Hariri a affirmé à maintes reprises qu'il n’acceptera de présider qu’un gouvernement de technocrates, libre de toute figure politique conventionnelle et doté de pouvoirs exceptionnels pour être en mesure de faire face à une crise exceptionnelle, le chef de l’État et le tandem chiite, composé du Hezbollah et du mouvement Amal, prônent un gouvernement techno-politique. Les FL ont annoncé depuis de nombreuses semaines qu'elles ne participeront pas au futur cabinet, et le CPL a annoncé jeudi dernier, par l'intermédiaire de son chef, Gebran Bassil, qu'il ne participerait à aucune équipe ministérielle présidée par Saad Hariri.



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commentaires (10)

Ils débordent soudainement de patriotisme et de bons sentiments vis à vis du peuple qu’ils continuent à humilier en réservant la même soupe réchauffée, alors qu’ils ont juré ne plus être intéressé par le pouvoir. Hariri l’avait annoncé haut et fort qu’il ne sera pas PM ni dans un gouvernement technocrate ni un autre. Gebran l’a imité en renchérissant jurant que le poste de ministre ne l’intéressé pas mais c’est plutôt l’intérêt du pays et son peuple. Et là, patatras. Ils reviennent au galop et aux combines pour exprimer le contraire et nous resservir les mêmes mais maquillés en hommes honnêtes. Tragi-comique que cette scène de cafouillages et de bidouillages improvisées en fonction de l’évolution des choses et à l'approche de l’échéance fatidique qui mettra chacun devant ses contradictions. HONTEUX, INCAPABLES, BOUFFONS. QUEL QUALIFICATIF POURRAIT LES HABILLER SANS TROP LEUR FAIRE HONNEUR? HYPOCRITES ET MALHONNÊTES. VOILÀ CE QUI LEUR VA COMME UN GANT

Sissi zayyat

00 h 23, le 17 décembre 2019

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Commentaires (10)

  • Ils débordent soudainement de patriotisme et de bons sentiments vis à vis du peuple qu’ils continuent à humilier en réservant la même soupe réchauffée, alors qu’ils ont juré ne plus être intéressé par le pouvoir. Hariri l’avait annoncé haut et fort qu’il ne sera pas PM ni dans un gouvernement technocrate ni un autre. Gebran l’a imité en renchérissant jurant que le poste de ministre ne l’intéressé pas mais c’est plutôt l’intérêt du pays et son peuple. Et là, patatras. Ils reviennent au galop et aux combines pour exprimer le contraire et nous resservir les mêmes mais maquillés en hommes honnêtes. Tragi-comique que cette scène de cafouillages et de bidouillages improvisées en fonction de l’évolution des choses et à l'approche de l’échéance fatidique qui mettra chacun devant ses contradictions. HONTEUX, INCAPABLES, BOUFFONS. QUEL QUALIFICATIF POURRAIT LES HABILLER SANS TROP LEUR FAIRE HONNEUR? HYPOCRITES ET MALHONNÊTES. VOILÀ CE QUI LEUR VA COMME UN GANT

    Sissi zayyat

    00 h 23, le 17 décembre 2019

  • Je cite " le CPL ne se soucie pas de participer simplement à un gouvernement, mais il se soucie du succès du cabinet et de sa capacité à répondre aux demandes populaires et de mettre un terme à l'effondrement en sauvant le pays." Quelle mascarade qui frôle le ridicule. Depuis le début du mandat d'AOUN et de sa clique, le pays n'a cessé de reculer à tous les niveaux, sans aucune avancée ou succès dans le moindre domaine, et puis par miracle et par magie, cette même incompétence se montre tout dotée d'une lumière divine, et soucieuse de ce pays et de ce peuple désespéré et affamé. Une équipe qui a échoué devrait avoir la décence de s'excuser et de s'effacer pour ne plus apparaître sur aucune scène politique.

    Citoyen

    20 h 18, le 16 décembre 2019

  • Quelle grosse gaffe Quelle grosse erreur impardonnable, Quelle faute irréparable ... DE VOULOIR MAINTENIR UN SYSTEME DONT LE PEUPLE NE VEUT PLUS, SOUS LA PRESSION IRANIENNE !

    Gros Gnon

    20 h 08, le 16 décembre 2019

  • L'équation est simple.Le CPL et le Hzb ne veulent pas de Hariri sans eux. Hariri ne veut pas du Hzb ni de Bassil. Équation simple à comprendre mais impossible à résoudre. Quant au report des consultations de trois jours, je ne comprends pas l'utilité sauf une manœuvre supplémentaire. Si depuis deux mois on n'a pas encore épluché toutes les personnalités susceptibles de reprendre les arènes, ce ne sont pas trois jours de plus qui vont changer la donne pour Hariri.

    Citoyen

    16 h 18, le 16 décembre 2019

  • Je pense que le Président Hariri craint de ne pas avoir assez de voix et de devoir aller supplier le hezb pour recueillir les siennes (puisque la milice voulait s'abstenir de nominer). Que des combines politiciennes qui ne tiennent pas compte de l'urgence.

    Shou fi

    15 h 11, le 16 décembre 2019

  • cette insistence a dire que le report est du a la demande de Hariri est deja un point avance contre lui Trois jours ou sept jours ou 8 mois rien n'y fera Soit il presente un cabinet complet de peu de membres non choisis par les parties ou le peuple continuera sa revolte qui devient de plus en plus violente a cause des sbires dit " incontrolable " de HN et Berry ( ILS NE SE RENDENT MEME PAS COMPTE DE LA BETISE QU'ILS DISENT CAR UN LEADER QUI NE CONTROLE PAS SES TROUPES N'EST DEJA PLUS UN LEADER ) Cerise sur le gateau, meme Hariri n'est plus le choix d'une partie des revoltes car la sympathie qu'il a eu a la suite de sa demission est deja partie en fumee On se dirige donc sur une revolution militaire ou encore un general prend les renes du pouvoir mais cette fois ci par la force ADIEU LIBAN D'AUTREFOIS

    LA VERITE

    14 h 57, le 16 décembre 2019

  • Il a oublié qu'il n'est plus favori. Accablante insouciance de la gravité du moment. On n'a plus le luxe des ajournements.Comme si une semaine toute entière n'a pas suffit à Saad Hariri de nommer un remplaçant. Finalement , mieux vaut tard que jamais.

    Esber

    13 h 19, le 16 décembre 2019

  • Quelle grosse gaffe Quelle grosse erreur impardonnable, Quelle faute irrñeparable ... D'AVOIR DÉMISSIONNÉ SOUS LA PRESSION AMÉRICAINE !

    Chucri Abboud

    13 h 01, le 16 décembre 2019

  • Il faut se rendre à l'évidence que côté corruption et vol à haute voltige il n'en sera plus rien . Rabibocher les petites querelles ne servira qu'à ressouder les coudes entre tout ce petit monde bien impliqué. Comment Saad retour aux affaires peut-il régler nos problèmes ? Ana baddi chouf.

    FRIK-A-FRAK

    12 h 33, le 16 décembre 2019

  • ET LA MASCARADE CONTINUE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 31, le 16 décembre 2019

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