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À La Une - Liban

Accusé de financer le Hezbollah, l'homme d'affaires Saleh Assi dénonce "un complot"

L'homme d'affaires basé en RDC a présenté un recours en invalidation des sanctions US à son encontre. 

Un drapeau du Hezbollah. Photo d'illustration AFP/BEHROUZ MEHRI

L’homme d'affaires libanais Saleh Assi, visé par des sanctions du Trésor américain pour blanchiment d'argent au profit du Hezbollah, a démenti ces accusations, pointant du doigt une campagne lancée contre lui. Il a annoncé qu'il a introduit un recours contre les sanctions à son encontre. 

"Je dément catégoriquement tout ce qui a été dit sur de quelconques liens de financement de formations politiques, de personnalités ou d'entreprises, et qui ont provoqué mon inscription sur la liste des sanctions" du Trésor américain, a écrit M. Assi dans un communiqué. "Toutes mes activités professionnelles sont claires et mes sociétés fonctionnent sur base des standards internationaux établis en matière de transparence et d'audit", a-t-il ajouté. 

M. Assi, qui est basé en RDC, a dans ce cadre dénoncé "des calomnies et tentatives de pressions et de provocations" de la part de certains concurrents, émanant "du Liban et des pays dans lesquels il investit", en raison de son succès professionnel. Ces accusations ont toutefois "dépassé tout entendement et toute logique", a-t-il déploré. 

Dans son communiqué, l'homme d'affaires a encore affirmé avoir présenté un recours en invalidation des accusations et sanctions lancées contre lui. 



(Pour mémoire : « Les sanctions US frapperont aussi les alliés du Hezbollah »)



Vendredi, l'administration Trump avait annoncé de nouvelles sanctions contre les hommes d’affaires, Nazem Saïd Ahmad et Saleh Assi, qui auraient convoyé des millions de dollars au Hezbollah, via notamment des opérations de blanchiment d’argent à travers le commerce de diamants en Afrique et le marché de l’art. Un troisième homme, Tony Saab, également visé par les sanctions et basé au Liban, est un comptable de M. Assi. A propos de ce dernier, Saleh Assi a souligné qu'il était "employé comme comptable" et n'avait aucune part dans ses sociétés. 

Lors de l'imposition de ces nouvelles sanctions, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin avait affirmé que Nazem Said Ahmad et Saleh Assi "ont eu recours à des processus de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale pour financer des complots terroristes et financer leurs styles de vie luxueux alors que le peuple libanais souffre".

Nazem Said Ahmad, basé au Liban et impliqué dans le commerce de diamants, selon le communiqué de l’OFAC, est l’un "des plus importants bailleurs de fonds du Hezbollah". Ses revenus sont liés, selon l’OFAC, "à ses relations de longue date avec le business des diamants de la guerre". M. Ahmad, l’un des plus grands collectionneurs d’art au Liban, et qui gérait par le passé des affaires en Belgique, est dans le collimateur des Américains depuis 2016. Par le passé, il a été suspecté d’avoir acheté des terrains, au Liban, dans le cadre d’opérations financées par des proches de membres du Hezbollah. À l’époque, M. Ahmad avait rejeté ces accusations rapportées, notamment, dans la presse américaine.

Quant à Saleh Assi, basé en RDC, il est accusé par l’OFAC d’avoir blanchi de l’argent "à travers le business lié aux diamants de Ahmad". Le communiqué accuse également Assi d’avoir fourni une aide matérielle et un soutien financier à Adham Tabaja, considéré comme l’un des grands bailleurs de fonds du parti pro-iranien. Selon l’OFAC, en contrepartie de son soutien financier, M. Assi bénéficiait de l’aide du Hezbollah sur des dossiers légaux et commerciaux. "Assi et ses compagnies sont également engagées dans des affaires d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent en RDC", dont les bénéfices sont transférés au Liban.



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commentaires (4)

Il est très difficile dans ces pays de trouver des preuves d'inculpations ou de corruption tellement ils sont gangrenés par la pieuvre mafieuse. Tout le monde est copieusement arrosé et comme il se doit de manière à mettre sous terre toutes preuves bancaires de virement de fonds. Il n'y a que les naïf, les simples d'esprit et les dupes qui croient à l’innocence de ces personnes qui restent toujours intouchables.

Citoyen

21 h 07, le 14 décembre 2019

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Commentaires (4)

  • Il est très difficile dans ces pays de trouver des preuves d'inculpations ou de corruption tellement ils sont gangrenés par la pieuvre mafieuse. Tout le monde est copieusement arrosé et comme il se doit de manière à mettre sous terre toutes preuves bancaires de virement de fonds. Il n'y a que les naïf, les simples d'esprit et les dupes qui croient à l’innocence de ces personnes qui restent toujours intouchables.

    Citoyen

    21 h 07, le 14 décembre 2019

  • Il n'ya pas de fumé sans feu

    Eleni Caridopoulou

    20 h 29, le 14 décembre 2019

  • IL N,Y A PAS DE FUMEE SANS FEU.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 02, le 14 décembre 2019

  • Il est certain que toute personne aurait une présomption d’innocence jusqu’à preuve du contraire.... Mais ces Messieurs de la diaspora, surtout installés depuis belle lurette dans ces pays africains anciennes colonies aux régimes dictatoriaux et hyper corrompus se sont fait des fortunes sur le dos des populations autochtones très primaires de manière très scandaleuse considérant les règles des droits de l’homme de l’ONU... Personne pour leur demander des comptes, et ils se comptent par milliers, sauf qu’ il y’a un réveil clair sur le continent africain contre ce pillage raciste... Alors, que Mr Assi et consorts ne jouent pas aux sainte nitouche: le Liban est tellement corrompu qu’il est même devenu dans les mœurs et coutumes que, si vous voulez réussir dans la vie, il faut à tout prix rentrer dans les grosses magouilles, les trafics de toutes sortes et d’avoir des tentacules dans tous les cercles mafieux du monde. On n’a qu’à ressortir et relire le « Tintin au Congo » de notre enfance!

    Saliba Nouhad

    17 h 05, le 14 décembre 2019

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