Des contestataires se sont rassemblés mercredi matin près du consulat de France à Beyrouth pour réclamer notamment l'aide de la France pour "la restitution des fonds volés", alors que se tient au Quai d'Orsay, à Paris, une réunion du Groupe international de soutien (GIS) au Liban, au 56e jour du mouvement inédit de contestation contre la classe politique, jugée incompétente et corrompue.
Dans une lettre adressée au président français Emmanuel Macron, les manifestants demandent notamment à la France de ne pas traiter avec le gouvernement libanais sortant qui expédie les affaires courantes depuis la démission de Saad Hariri le 29 octobre dernier.
Photo Acil Tabbara
"Nous demandons aux Français de ne pas accorder de soutien financier à ce gouvernement. Nous leur demandons de nous aider à récupérer les fonds volés (par les responsables, ndlr). Il ne faut pas alimenter ce gouvernement qui est en train de piller notre argent", affirme Rabih Zaytouni, architecte, interrogé par notre journaliste sur place Acil Tabbara.
Une deuxième lettre d'artistes a également été lue par les contestataires rassemblés devant l'entrée de la faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université Saint-Joseph. Ces deux lettres ont été transmises à des responsables au sein de l'ambassade de France au Liban.
Par ailleurs, une manifestation est prévue, à partir de 14, devant le Quai d'Orsay, à Paris, où doit se tenir la réunion du GIS.
Les plus commentés
Élias Murr est de retour... mais il a bien changé
Le chef de la SG chargé de coordonner avec Damas le sort des 2 500 détenus syriens au Liban
Les EAU et l’Égypte se prépareraient à « coordonner » avec Israël l’évacuation de Rafah