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Dernières Infos - Liban

Carburant : les importateurs contre "toute décision injuste que la ministre de l’Énergie veut imposer"

Le président du rassemblement des importateurs de carburants, Georges Fayad (centre), au Grand Sérail. Photo d'archives Ani

Le président du rassemblement des importateurs de carburants, Georges Fayad, a affirmé mardi que les sociétés importatrices refuseront "toute décision injuste" de la ministre sortante de l’Énergie, Nada Boustani, qui pourrait les léser. Les stations-service avaient observé une grève de 48 heures en fin de semaine dernière semant la panique au Liban, sur fond de crise du dollar.

"Nous tendons la main à l'ensemble des responsables pour trouver une solution", a ajouté M. Fayad lors d'une conférence de presse, refusant que l'on qualifie les sociétés importatrices de "cartel". "Nous nous acquittons de toutes nos obligations vis-à-vis de l’État et des citoyens", a-t-il souligné.

Lundi, Mme Boustani avait déclaré que les sociétés importatrices de pétrole étaient en mesure d’ouvrir des lignes de crédit pour acheter de l’essence, contrairement à ce qu'ils affirmaient, ajoutant qu'il n'y aura pas de hausse du prix du carburant.

Si la valeur de la livre libanaise est fixée au dollar depuis 1997, son prix fluctue dans les bureaux de change depuis que la BDL a décidé de limiter sa circulation pour des raisons liées à la précarité de la situation financière du pays. Cette initiative a provoqué un surcoût pour l’ensemble des acteurs de la filière de distribution de carburant dans le pays, des importateurs aux stations-service, en passant par les intermédiaires qui ont réclamé une solution aux dirigeants du pays.

La BDL, qui avait émis début octobre la circulaire n° 530 instaurant un mécanisme visant à assurer le déblocage de dollars au taux de change officiel pour les secteurs du carburant, du blé et des médicaments, a modifié ce mécanisme en abaissant de 100 à 85 % la part de la somme que les importateurs doivent déposer en livres pour une durée d’un mois à la BDL, avant de pouvoir débloquer son équivalent en dollars. Et de préciser que les importateurs doivent aussi déposer la part restante de cette somme (15 %) en dollars à la BDL et payer une commission de 0,5 % à la Banque centrale pour chaque transaction, toujours selon ce mécanisme.

Ces conditions sont jugées contraignantes par les bénéficiaires du texte, dont les importateurs de carburant.

Le président du rassemblement des importateurs de carburants, Georges Fayad, a affirmé mardi que les sociétés importatrices refuseront "toute décision injuste" de la ministre sortante de l’Énergie, Nada Boustani, qui pourrait les léser. Les stations-service avaient observé une grève de 48 heures en fin de semaine dernière semant la panique au Liban, sur fond de crise du dollar."Nous...