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Économie - Carburant

Grève : bousculades et scènes d’émeute devant certaines stations-service

À Hazmiyeh, des automobilistes menés par un petite groupe ont forcé un gérant de station-service à les servir. Photo P.H.B.

La grève des distributeurs de carburant, entamée jeudi par les acteurs de la filière, s’est poursuivie hier sans qu’une issue claire n’ait été dégagée à l’issue des contacts établis entre leurs représentants (le syndicat des propriétaires de stations-service, le syndicat des propriétaires de camions-citernes et le rassemblement des importateurs) et le ministère de l’Énergie et de l’Eau.

Selon le président du syndicat des propriétaires de stations-service, Samy Brax, la situation pourrait toutefois évoluer aujourd’hui. « Nous devons nous réunir pour décider de la suite du mouvement », a-t-il précisé. Alors que le pays est en crise et que des manifestations contre le pouvoir se poursuivent depuis environ un mois et demi, les distributeurs de carburant se plaignent des répercussions de la baisse de la quantité de dollars circulant sur le marché et des restrictions récemment mises en place par les banques sur leurs activités. Ils réclament soit que la Banque du Liban modifie son mécanisme, mis en place début octobre pour permettre à plusieurs filières stratégiques de débloquer des dollars pour payer le carburant distribué, un dispositif qu’ils jugent coûteux et trop contraignant; soit que la ministre autorise une hausse des prix de l’essence.


(Lire aussi : Le flou complet règne sur le prix du dollar dans les bureaux de change)


La grève, suivie par la grande majorité des stations-service – certaines ayant discrètement décidé de continuer à servir leurs clients –, devrait donc se poursuivre aujourd’hui. Une situation que beaucoup de Libanais vivent très difficilement dans un pays très accidenté et où les transports en commun sont loin d’être adaptés. Ces derniers ont d’ailleurs manifesté leur colère hier en assiégeant – de façon plus ou moins agressive – plusieurs stations-service, comme à Beyrouth ou encore à Hazmiyeh, pour obliger les pompistes à les servir, sous la surveillance des forces de sécurité ou de l’armée. Des automobilistes, notamment des conducteurs de mobylette ayant besoin de leur véhicule pour travailler, se sont rués vers les pompes avec des gallons d’eau pour obtenir quelques litres de carburant. À Corniche el-Mazraa, à Beyrouth, plusieurs automobilistes ont abandonné leurs véhicules sur la chaussée, après s’être retrouvés à court d’essence. À Saïda, des dizaines de taxis ont coupé la route à l’entrée nord de la ville, se garant en plein milieu de la chaussée, entre autres actions de mobilisation.


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