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Moyen Orient et Monde - Grand angle

Au Moyen-Orient, la répression 2.0

Alors que les réseaux sociaux ont créé un espace de liberté pour les peuples de la région, ils sont utilisés aujourd’hui par les pays autoritaires comme une arme massive de contrôle.

Des personnes tenant des téléphones portables se détachent dans un décor projeté avec le logo Twitter, 27 septembre 2013. Kacper Pempel/Reuters

« Tout a commencé en 2014, trois mois avant mon arrestation. J’étais très vulnérable, car j’étais un réfugié apatride habitant dans le seul pays que je connaissais, mais qui ne voulait pas de moi », raconte Iyad el-Baghdadi, activiste et militant sur les réseaux sociaux, à propos de sa vie aux Émirats arabes unis. Palestinien d’origine, né au Koweït et désormais réfugié en Norvège, Iyad el-Baghdadi a été déporté en 2014 suite à un tweet publié à propos de la mort de son ami et activiste égyptien Bassem Sabry. « J’avais peur à l’époque car le régime émirati avait le regard braqué sur moi et voulait me faire arrêter », se rappelle-t-il. Depuis son exil forcé, Iyad el-Baghdadi n’a pas cessé son activisme sur les réseaux sociaux et demeure une cible de la répression digitale des autorités de la région.

Son histoire est celle de centaines d’autres personnes. En quelques années, « l’autoritarisme digital » s’est propagé dans l’ensemble de la région pour traquer la dissidence. Selon un rapport intitulé « Freedom on the net » publié le 5 novembre par l’ONG Freedom House, le Moyen-Orient est la seule région du monde où la population n’a jamais un accès complètement libre à internet (une liberté mesurée en fonction de trois éléments : les obstacles à la connexion, les limites de contenu et les violations de droits des utilisateurs). Lieux de tous les paradoxes, les réseaux sociaux libèrent comme ils musellent. Symbole de la prise d’assaut virtuelle de l’espace public par une parole longtemps bridée, ils sont également le laboratoire des nouvelles stratégies de contrôle et de propagande.

Mona Seif peut en témoigner. Militante égyptienne des droits de l’homme, la jeune femme est la sœur d’Alaa Abdel Fattah, activiste et informaticien emprisonné le 29 septembre par le régime de Abdel Fattah al-Sissi pour ses propos sur les réseaux sociaux, seulement six mois après sa libération sous contrôle judiciaire. « En tant qu’activiste en Égypte, il faut garder à l’esprit que l’on est surveillé sur internet 24 heures sur 24 », confie Mona Seif. Qualifié d’« icône de la révolution » lors du printemps arabe en 2011, l’influent blogueur aux 800 000 followers sur Twitter fait partie de ces voix qui dérangent le pouvoir. « Personne ne lui a dit quels types de groupes terroristes il était accusé d’aider, quelles sortes de “fausses nouvelles” il aurait disséminées ou encore ce que veut dire “utiliser les réseaux sociaux de manière abusive” », s’insurge Mona Seif.

Cadre légal flexible, sous-traitance, automates, hacking ou encore phishing (technique dite de l’« hameçonnage »)... Face à la contestation en ligne, les autocrates rivalisent de créativité pour juguler l’opposition. « Dans les pays du Golfe, l’accent est mis sur la cybercriminalité, tandis qu’en Égypte, ce sont surtout les lois sur les “fausses nouvelles” qui sont le plus invoquées », analyse James Shires, professeur assistant à l’Université de Leiden. « Tout ce qui va à l’encontre des droits de l’homme peut être mis sur le compte de la guerre contre le terrorisme », dénonce Mona Seif, qui rappelle l’un des chefs d’accusation utilisés à l’encontre de son frère. Un nouvel arsenal juridique a ainsi contribué au blocage de plus de 34 000 sites en Égypte, selon le rapport de Freedom House. Mêmes méthodes à Bahreïn où l’activiste Nabil Rajab a été arrêté le 31 décembre 2018 et condamné à cinq ans de prison pour avoir tweeté à propos du rôle de l’Arabie saoudite au Yémen et dénoncé le recours à la torture en prison. « C’était la voix de Bahreïn, vraiment », confie sa cousine Nedal al-Salmane, qui le remplace à la présidence du Bahrain Center for Human Rights. « Tout le monde a été réduit au silence, tout le monde avait peur, notamment après 2011 et les représailles, tortures, arrestations… C’était le seul qui a continué à parler », ajoute-t-elle.


(Lire aussi : Liberté d’expression : La répression est l’arme des faibles, lance Mecattaf)



« Quelqu’un postait à ma place »

Cette guerre entre autocrates et dissidents sur les réseaux sociaux connaît un essor sans précédent à partir de 2011, alors que de nombreux opposants documentent le printemps arabe en ligne. Dès les premiers bouillonnements populaires en Tunisie, en Égypte, en Libye ou en Syrie, les experts s’empressent de qualifier le phénomène de « révolution 2.0 » ou de « révolution Facebook ». Pour la première fois, les contestataires obtiennent alors la preuve concrète à grande échelle qu’ils ne sont pas seuls. Leurs revendications épousent celles de leurs semblables dans des pays où les divisions communautaires et sociales sont souvent instrumentalisées par les leaders en place pour asseoir leur pouvoir. « Les réseaux sociaux étaient la seule arme que l’on avait pour montrer ce qu’il se passait à Bahreïn », raconte Nedal al-Salmane à propos de 2011. Devenus indispensables, les réseaux comptent de plus en plus d’utilisateurs. À titre d’exemple, Facebook dispose aujourd’hui de 164 millions d’utilisateurs mensuels dans le monde arabe, soit 56 millions de plus que cinq ans auparavant.

« On voulait montrer au monde entier ce qui se passait en Syrie, la violence du régime », se souvient également Samir*, qui n’avait que 22 ans quand la contestation a gagné la Syrie. Laith* de son côté avait un compte Facebook depuis 2009, mais à mesure que la révolte s’étend en 2011, il troque son patronyme pour un nom d’emprunt. « On utilisait des surnoms comme “lion de la révolution” ou “faucon de la révolution” pour que le régime ne nous découvre pas », confie-t-il aujourd’hui. « Je faisais toutefois très attention et personne ne savait que j’utilisais mon compte pour témoigner », précise le jeune Alépin aujourd’hui âgé de 24 ans. En Syrie, dès les premiers mois du soulèvement, le régime s’est saisi des réseaux sociaux pour traquer ceux qui le contestent. Les plateformes en ligne deviennent le terrain de jeu où fleurit sans ambages une « armée électronique syrienne » dont les soldats s’arrogent la mission de restaurer la « vérité » face à ce qu’ils perçoivent comme une campagne médiatique hostile. Plusieurs grands médias en ont fait les frais. Associated Press, la BBC, le Daily Telegraph, le Guardian, la chaîne al-Jazeera ou encore l’agence Reuters, tous ont été piratés par ces jeunes hackers à la solde de Damas. Autres moyens, de faux comptes ont également permis d’identifier les opposants par centaines ou de les leurrer vers des pages falsifiées de sites existants. « En 2015, mon compte a été piraté et mes photos de profil remplacées par des drapeaux du régime », rapporte Laith. Même son de cloche chez Samir qui a fait face à plusieurs tentatives de piratage de son compte. « Un jour, j’ai ouvert mon compte et je me suis rendu compte que quelqu’un postait à ma place. Personne n’a pu l’empêcher d’accéder à mon compte, mais il a été signalé comme étant en violation avec la politique de confidentialité de Facebook. Suite à cela, je l’ai perdu. J’ai appelé la compagnie pour essayer de régler le problème, mais rien à faire, on m’a dit que je ne pouvais pas le récupérer en raison de la politique de confidentialité », relate-t-il.


(Pour mémoire : SOS libertés publiques)



« Armée des mouches »

Le contrôle sur les réseaux sociaux requiert une main-d’œuvre importante et un savoir-faire à la pointe des dernières technologies sur le marché. En Égypte, « le régime organise chaque mois une nouvelle vague d’attaques digitales qui visent les mails et les comptes Facebook d’activistes de renom, que ce soit par piratage ou à travers le phishing », affirme Mona Seif. En Iran, les autorités ont quant à elles affirmé disposer d’une armée de 42 000 volontaires pour contrôler les posts en ligne, précise le dernier rapport de Freedom House. « N’importe quel citoyen peut se présenter en tant que volontaire en ligne à la cyberpolice (FATA) », indique le document.

Une méthode prisée par Saoud al-Qahtani, ancien directeur adjoint de l’agence nationale du renseignement saoudien et ancien conseiller du prince héritier Mohammad ben Salmane. Présent aux côtés du dauphin saoudien dès 2015, son pouvoir sur la sphère digitale du royaume s’accroît au cours des années suivantes. Surnommé « Mr Hashtag » ou encore « Prince des ténèbres » par les médias, Saoud al-Qahtani a été à la tête d’une vaste ferme à trolls sur Twitter, baptisée « L’armée des mouches » par les activistes. À longueur de journée, les trolls et les bots automatisés ont harcelé les opposants au régime saoudien, déversant des flots d’insultes et de menaces à leur égard. Ils publient des posts à la gloire du roi Salmane et de MBS. « On peut voir qu’il y a beaucoup d’activités automatisées en provenance du Golfe, de manipulation des tendances par des robots et la promotion de faux nouveaux sites par plusieurs faux comptes », précise Marc Owen Jones, professeur assistant à l’Université Hamad ben Khalifa.

En août 2017, le conseiller royal va jusqu’à encourager les Saoudiens à dénoncer directement sur Twitter toute personne tenant des propos en faveur du Qatar sous le hashtag #TheBlackList (#LaListeNoire), soit deux mois après la mise en place du blocus contre le petit émirat. Donnant accès en un clic aux publications traitant d’un même sujet, les hashtags permettent de mettre une thématique spécifique en avant, allant parfois jusqu’à en faire le sujet de discussion principal sur un réseau social. Appelé le « Parlement saoudien » par certains internautes, Twitter est une véritable mine d’or pour le royaume wahhabite pour prendre le pouls de la rue saoudienne mais, surtout, pour traquer les dissidents, alors que la plateforme compte 11 millions d’utilisateurs actifs en Arabie.

« La surveillance et l’observation ont toujours existé, mais ce qui a changé au cours des deux dernières années, c’est la surveillance pour attaquer les personnalités en ligne », remarque Walid al-Hathloul, le frère de Loujaïn al-Hathloul, activiste saoudienne emprisonnée depuis mai 2018. Personne n’est à l’abri : intellectuels, activistes, hommes d’affaires... Tout type de personnalité susceptible d’agiter les masses ou de faire trop d’ombre à MBS est visé. Après l’épisode du Ritz-Carlton en novembre 2017, c’est au tour des activistes œuvrant en faveur du droit de conduire pour les femmes d’être ciblées en mai 2018, soit à peine un mois avant l’entrée en vigueur de son autorisation. Aziza el-Youssef, Madiha al-Ajroush, Aïsha el-Maenna, Loujaïn el-Hathloul, Hatoon el-Fassi et Imane el-Najfane font l’objet d’une violente campagne avec le partage d’un hashtag sur Twitter les taclant d’être « les agents des ambassades » étrangères et les affublant d’une image où les visages des activistes sont tamponnés du mot « traître » en rouge. Saoud al-Qahtani aurait notamment été présent lors des tortures infligées à Loujaïn al-Hathloul.

Le tollé provoqué par l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans le consulat de son pays à Istanbul en octobre 2018 change toutefois la donne. Saoud al-Qahtani, accusé d’être le cerveau de la sordide opération, est démis de ses fonctions. Suite à l’affaire, l’activité des trolls saoudiens a ralenti sur les réseaux sociaux.


« Les murs ont des oreilles »

Devenue un business extrêmement lucratif, « la manipulation des réseaux est souvent sous-traitée à d’autres entreprises », indique James Shires. « Il s’agit d’entreprises qui étendent leur influence depuis les médias traditionnels jusqu’aux réseaux sociaux », rappelle-t-il. Les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et Bahreïn ont notamment eu recours à NSO Group Technologies, une entreprise israélienne qui a développé un virus permettant d’infiltrer WhatsApp. Si NSO dément tout lien avec la mort de Jamal Khashoggi, l’Arabie saoudite est néanmoins soupçonnée d’avoir eu recours à l’entreprise israélienne afin de surveiller entre autres l’activiste palestinien Iyad el-Baghdadi. « Il y a trois différentes sortes d’entreprise : celles qui fournissent des cyberarmes comme NSO, celles qui fournissent ce qu’on appelle des soutiens en recours en justice, ce qui n’est autre que de l’intimidation, et les entreprises de désinformation », explique M. Baghdadi. « Elles travaillent toutes ensemble et sont toutes des pièces importantes du puzzle quand vous mettez en place une stratégie », poursuit-il. La semaine dernière, WhatsApp a attaqué NSO en justice, accusant l’entreprise de surveiller illégalement journalistes et activistes dans de nombreux pays.

« L’ampleur de l’automatisation de la répression dans le Golfe semble être plus grande qu’ailleurs dans le monde arabe, peut-être en raison de la richesse et de la population éduquée dans des pays comme l’Arabie saoudite », observe Marc Owen Jones. Citant l’exemple de l’entreprise Semptian, basée à Shenzhen, en Chine, qui propose des outils de surveillance en ligne, le rapport de Freedom House souligne que « Semptian, qui a des clients dans la région (Moyen-Orient et Afrique du Nord), offre une gamme de prix allant de 1,5 à 2,5 millions de dollars pour surveiller les activités en ligne d’une population de 5 millions de personnes – un prix abordable pour la plupart des dictateurs ».

La guerre à la dissidence en ligne dépasse parfois les limites du virtuel en se mêlant à des moyens de contrôle plus rudimentaires. Le régime de Bachar el-Assad en Syrie emploie la torture comme méthode d’extorsion des mots de passe afin d’accéder aux contacts de ses victimes. En Égypte, alors qu’éclate une vague de protestation en septembre dernier contre M. Sissi, vite étouffée par le régime, le ministère de l’Intérieur et la Sécurité de l’État installent des points de contrôle dans les rues afin d’interpeller des passants au hasard et de les forcer à remettre leurs téléphones. Esraa Abdelfattah (sans lien de parenté avec Alaa Abd el-Fattah), surnommée « Facebook Girl », activiste qui avait également joué un rôle important dans la révolution de 2011 en Égypte, en a fait les frais. « Le régime l’a kidnappée dans la rue, l’a torturée, l’a violemment battue, a tenté de l’étouffer avec son sweat-shirt et l’a laissée menottée pendant des heures, tout ça juste pour avoir accès à son mot de passe de téléphone et fouiller ses réseaux sociaux », rapporte Mona Seif.

D’autres États régionaux ne s’embarrassent d’aucune subtilité, le meilleur moyen de museler l’expression étant encore de rendre les réseaux complètement inaccessibles. Irak, Égypte, Soudan, Iran... autant de pays où les régimes ont coupé l’accès à internet ou à des applications spécifiques pour empêcher la propagation de photos et de vidéos de la répression des mouvements sociaux et leur diffusion à l’étranger.


Arrangements avec la vérité

L’objectif des autocrates est clair : nourrir la peur dans les milieux contestataires et rallier les personnes moins engagées pour modifier la dynamique des protestations. « Il s’agit surtout de démobiliser les moins extrêmes, les personnes “ordinaires” qui sont crucialement nécessaires pour le succès d’une révolution menée par le peuple », analyse Anita Gohdes. « Si le régime réussit à semer le doute parmi les gens ordinaires, alors il aura beaucoup de chances de mettre à mal le succès du mouvement », indique-t-elle. Dans certains cas, les opposants craignent même les répercussions de leur historique sur les réseaux. « Beaucoup de personnes en Égypte se demandent si elles doivent effacer leurs publications passées ou fermer leurs plateformes. Cela met à mal la coordination autour de la mobilisation », explique James Shires. L’infiltration des réseaux sociaux a un effet dissuasif, auquel s’ajoute dans certains cas la peur même de les utiliser, y compris à des fins non politiques. Une angoisse permanente pour Laith, dont les proches, qui vivent dans les zones du régime syrien, ont pris la décision de mettre un terme à toute communication avec lui. « Le régime contrôle tout. J’ai des proches qui vivent dans les zones du régime. Ils ne communiquent plus avec moi, quel que soit le réseau social. Ils ont coupé les ponts il y a 6 ans ou plus parce que j’ai fait partie de la révolution », narre le jeune homme. « Les murs ont des oreilles ici », souffle-t-il.

Les réseaux sociaux représentent aussi une aubaine aux mains des autorités pour asseoir leur propagande. Par sa capacité à mobiliser bien au-delà de ses frontières, le cas syrien est peut-être le plus emblématique de la région. Tout au long de la guerre, Damas a pu compter sur le soutien d’un allié de poids : la Russie et ses campagnes de désinformation bien ficelées. Les Casques blancs – ou Défense civile syrienne – fournissent un exemple on ne peut plus probant avec la prise d’assaut du net par des trolls russes visant à les faire passer pour des proches d’el-Qaëda et à remettre en question la véracité des attaques chimiques imputées au régime syrien.


« Twitter en anglais ou en arabe »

Malgré les ressources investies, les autocrates sont loin d’avoir gagné la cyberguerre. Les activistes poursuivent leur résistance en ligne et peuvent compter sur le soutien d’ONG telles que Front Line Defenders, qui promeut la « protection digitale ». « Nous avons pu bâtir de bonnes relations avec de grandes entreprises de gestion des réseaux sociaux. À travers ces relations, Front Line a pu venir en aide à des activistes dans la suppression de contenus nocifs ainsi que soutenir leurs comptes et les protéger du piratage ou du ciblage », affirme Mohammad al-Maskati, coordinateur de la protection digitale à Front Line Defenders. Cette stratégie implique une sensibilisation accrue sur l’importance de la protection digitale, un changement dans les mauvaises habitudes dans l’utilisation des réseaux et des nouvelles technologies et une initiation à l’évaluation et à la gestion des risques.

L’organisation compte à ce jour quelques victoires à son actif. « L’une de nos plus belles réussites dans la région est notre travail avec les activistes en Irak en les aidant à contourner les blocages pendant les manifestations, grâce à un accès aux réseaux sociaux et une assistance technique d’urgence », observe Mohammad al-Maskati. De nombreux défenseurs des droits humains ont noté que ces services les ont aidés à sauver plusieurs personnes qui ont été enlevées par des groupes armés ou détenues par les autorités. »

L’usage de la langue anglaise est également un outil de taille pour nombre d’activistes pour assurer une publicité aux méfaits des régimes tout en ralliant des soutiens internationaux. « Je devais faire un choix en 2011 : poster mes tweets en anglais ou en arabe ? J’ai finalement décidé que nous avions besoin de voix en anglais afin d’engager une audience à l’échelle mondiale, l’arabe étant déjà couvert. Quand j’ai été arrêté, j’avais déjà une audience importante et une partie d’entre elle était influente. C’est en grande partie grâce à cela que je suis encore en vie », conclut Iyad el-Baghdadi.

* Les noms ont été modifiés


Pour mémoire

« Préservez les libertés pour préserver le Liban ! »

Le crépuscule des libertés

« Tout a commencé en 2014, trois mois avant mon arrestation. J’étais très vulnérable, car j’étais un réfugié apatride habitant dans le seul pays que je connaissais, mais qui ne voulait pas de moi », raconte Iyad el-Baghdadi, activiste et militant sur les réseaux sociaux, à propos de sa vie aux Émirats arabes unis. Palestinien d’origine, né au Koweït et désormais...

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