Le président du Parlement, Nabih Berry, a annoncé lundi que la séance parlementaire de mardi au menu de laquelle figurait, entre autres, la proposition de loi d'amnistie générale qui suscite un tollé, est reportée au mardi 19 novembre avec le même ordre du jour.
M. Berry, qui a tenu une brève conférence de presse à l'issue d'une réunion de son bloc parlementaire (bloc du développement et de la libération) à Aïn el-Tiné, a assuré que "la seule raison qui l'a poussé à reporter cette séance est la question sécuritaire". Des protestataires avaient en effet prévu de bloquer les routes menant au Parlement demain matin et d'interdire aux députés d'accéder à la place de l'Etoile, dans le centre-ville de Beyrouth, pour assister à cette séance.
Depuis quelques jours, la proposition de loi d'amnistie générale fait polémique et est rejeté par les manifestants - qui réclament depuis le 17 octobre la chute de la classe dirigeante accusée de corruption - mais aussi par plusieurs formations politiques qui reprochent non seulement le timing de cette loi mais également son contenu. En effet, alors que cette loi d'amnistie est notamment réclamée par les proches des détenus islamistes, incarcérés alors qu'ils n'ont pas été jugés, elle engloberait de nombreux autres crimes d'abus de pouvoir, d'abus de bien sociaux, de négligence, ainsi que les crimes environnementaux.
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