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Liban - Trois questions à...

May Khoreiche : Bassil pour un cabinet de spécialistes cooptés par les politiques

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a soumis au Premier ministre sortant, Saad Hariri, lors de leur dernière rencontre mercredi, une proposition qui attend toujours d’être avalisée par les différents protagonistes. Interrogée par L’Orient-Le Jour, la vice-présidente du CPL aux affaires politiques, May Khoreiche, s’en est expliquée.


Où en sont les tractations en cours pour la formation d’un gouvernement ?
La dernière proposition avancée par Gebran Bassil consistait en un cabinet formé de spécialistes et donc de nouveaux visages, nommés toutefois par les forces politiques représentées au Parlement. Cette formule table sur le principe d’un gouvernement qui soit constitué dans l’esprit du pacte national et conformément à la Constitution, mais aussi qui tienne compte des résultats des dernières législatives. L’idée est de parvenir à mettre sur pied un gouvernement qui ne soit pas poussé à la démission à la première épreuve et qui puisse nous épargner un effondrement économique. Donc cette formule n’inclut pas M. Bassil, qui a clairement fait savoir à M. Hariri qu’il était disposé à ne pas faire partie du nouveau cabinet. Cela suppose que toutes les figures politiques traditionnellement représentées ne soient pas intégrées, y compris M. Hariri qui devra nommer la personne qu’il juge adéquate pour le remplacer.

Parmi les spécialistes, il pourrait y avoir des personnalités qui seraient désignées par le mouvement de contestation, à condition que les « leaders » de ce mouvement décident d’avancer des noms, ce qu’ils n’ont pas fait jusqu’à présent.



(Lire aussi : Ode à la casserole, l'éditorial de Issa GORAIEB)



Si les tractations se prolongent, que propose le CPL pour échapper à l’effondrement économique qui se précise de jour en jour ?
C’est pour cela que nous avons suggéré cette issue. Nous sommes convaincus que le seul remède à la crise économique et financière est la mise sur pied le plus rapidement possible d’un gouvernement et le retour au fonctionnement normal des institutions. D’autant que l’exécutif devra lancer les réformes, en priorité la lutte contre la corruption et la relance de l’économie, dans la mesure où ces deux dossiers sont intimement liés. Ce sera la priorité de ce cabinet, sachant que les questions à caractère politique, comme l’adoption d’une nouvelle loi électorale, l’abolition du confessionnalisme politique et la marche vers un État laïc viendront en second lieu.


Comment réagiriez-vous si la rue rejetait la proposition de faire nommer des spécialistes par les forces politiques ?
La proposition du CPL se fonde sur une règle bien comprise : un Parlement existe et ses membres ont été élus il y a un peu plus d’un an. La question que je soumets aux manifestants est la suivante : à supposer qu’un gouvernement constitué de spécialistes purs (choisis hors des milieux politiques et partisans) est mis sur pied aujourd’hui, quelle sera sa marge de manœuvre sachant que tout projet initié par une telle équipe pourrait être bloqué au Parlement ? D’ailleurs, qui dit que l’Assemblée accorderait sa confiance à ce cabinet ? Le Parlement est souverain et peut exercer ce droit. À ce moment-là, nous serions de nouveau en plein crise. Quoi qu’il en soit, en cas d’échec de cette formule, le chef du CPL a prévu une autre sortie de crise qu’il préfère ne pas rendre publique pour l’heure.



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commentaires (4)

UNE AUTRE ADORATRICE DE M AOUN ET DE SON GENDRE, QUI VEUT FAIRE ACCROIRE QU'ELLE N'A PAS COMPRIS LE MESSAGE DES MANIFESTANTS : LE PEUPLE , CITOYENS LIBRES DU LIBAN , LEUR A RETIRE LEUR CONFIANCE. POINT !

Gaby SIOUFI

10 h 32, le 11 novembre 2019

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Commentaires (4)

  • UNE AUTRE ADORATRICE DE M AOUN ET DE SON GENDRE, QUI VEUT FAIRE ACCROIRE QU'ELLE N'A PAS COMPRIS LE MESSAGE DES MANIFESTANTS : LE PEUPLE , CITOYENS LIBRES DU LIBAN , LEUR A RETIRE LEUR CONFIANCE. POINT !

    Gaby SIOUFI

    10 h 32, le 11 novembre 2019

  • c'est UBUESQUE ! les manifestants attendent des REPONSES a leurs revendications !! pas d'autre questions de basse politique politicienne ! cette dame n'a rien compris, il ne manquerait plus qu'elle pose des conditions a la rue ! Allez, bonne journee et Hella Hella Ho chez vous.

    Lebinlon

    09 h 29, le 11 novembre 2019

  • PERTE DE TEMPS. UN TEL CABINET SI PROPOSE SERA CARREMENT REFUSE PAR LA RUE. SEUL UN CABINET FORME DE TECHNOCRATES INDEPENDANTS FERA L,UNANIMITE DE LA CONTESTATION. TOUTE PERTE DE TEMPS EST UN CRIME CONTRE LE PAYS ET SON PEUPLE. ET ON EN A PERDU DEJA ASSEZ !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 23, le 09 novembre 2019

  • "le seul remède à la crise économique et financière est la mise sur pied le plus rapidement possible d’un gouvernement". Alors pourquoi attend-on pour franchir la première étape: la nomination d'un premier ministre? Un gouvernement de techniciens indépendants, compétents et honnêtes n'obtiendra pas, effectivement et pour ces mêmes raisons la confiance du Parlement. Eh bien tant pis! On a, par le passé - et encore actuellement en voulant former le gouvernement avant la nomination du Premier Ministre - maintes fois violé la Constitution sous le prétexte de l'urgence: prolongement du mandat du Parlement ou du Président de la République, vote de lois en période de vacance présidentielle etc. Pourquoi ne le ferait-on pas alors qu'il existe, cette fois, une véritable urgence? Que l'on décrète l'Etat d'Urgence. La Constitution est suspendue et le gouvernement de Salut Public est doté, pour une durée à préciser, des pleins pouvoirs et peut légiférer par décrets.

    Yves Prevost

    07 h 05, le 09 novembre 2019

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