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Campus - FORMATION PRATIQUE

Un stage à l’étranger pour découvrir le milieu hospitalier européen

Des étudiants de la faculté de santé de l’Université de la Sainte Famille de Batroun ont pu observer de près le fonctionnement du milieu hospitalier en France et en Belgique.

Élie Haykal et Reine-Marie Toulany sur le site Notre-Dame du centre hospitalier de Wallonie picarde (CHwapi), entourés de Bernard Heddebault, chef des infirmiers, et du Dr Chadi Nicolas, chef du service de radiologie. Photo Brieuc Dumont

Bien qu’ils aient effectué plusieurs stages au Liban, des étudiants de physiothérapie, de laboratoire médical et de radiologie de l’Université de la Sainte Famille (USF) ont souhaité saisir l’opportunité de s’exercer pendant un mois à la pratique de leurs métiers futurs en sortant de leur zone de confort. Bénéficiant des conventions signées entre leur université et les lieux de stage où ils ont été accueillis, Georges Jawad s’est envolé pour la France, alors que Béatrice Azzi, Reine-Marie Toulany et Élie Haykal ont passé quatre semaines en Belgique. Au cours de ce séjour, chacun a pu en assistant le personnel de son service connaître des méthodes de travail différentes de celles qu’ils ont pu découvrir au pays du Cèdre et acquérir de nouvelles compétences.

Un système de santé parmi les plus avancés

Georges Jawad a effectué, durant le mois d’août dernier à la fin de sa 4e année d’études de physiothérapie, un stage dans le centre de médecine physique et réadaptation en kinésithérapie du CHU de Poitiers. « Au quotidien, raconte-t-il, j’ai contribué aux soins dispensés aux patients présentant des cas neurologiques, traumatologiques, rhumatologiques et orthopédiques. J’aidais le personnel du centre à faire les bilans et à appliquer les différents traitements thérapeutiques. » Cryothérapie, thermothérapie, pouliethérapie, massothérapie, mobilisation passive et active, étirement et renforcement musculaires sont des techniques que le jeune homme a pu utiliser en apprenant, par la même occasion, à se familiariser avec quelques machines qu’il n’a pas eu l’occasion de tester au Liban. « J’ai pris connaissance des protocoles adoptés dans cet hôpital pour garantir une bonne qualité de soins aux patients. Par exemple, tous les mardis, j’assistais à l’évaluation hebdomadaire du travail du personnel en présence de l’équipe médicale qui comprenait les médecins, les cadres, l’orthophoniste, l’ergothérapeute, le psychologue, les infirmières et les kinés », ajoute-t-il. L’expérience qu’il a acquise dans cet établissement réputé va, selon Georges, lui permettre d’enrichir son CV.

Arrivée en Belgique à la fin de sa 3e année d’études de laboratoire médical, Béatrice Azzi a passé le mois de juillet à Bruxelles où elle a effectué son stage dans les laboratoires de l’hôpital Delta-Chirec. Elle a pu, comme elle le précise, découvrir un système de santé parmi les plus avancés en Europe. « Mon stage était polyvalent, souligne-t-elle. J’aidais le personnel du laboratoire dans les analyses et les diagnostics en hématologie, bactériologie et biochimie en utilisant des appareils sophistiqués et des techniques bien plus avancées que celles que nous avons au Liban, permettant notamment d’identifier immédiatement les bactéries. » Si au Liban l’étudiante en laboratoire a appris à appliquer la technique d’ensemencement manuellement, elle précise que dans l’hôpital où elle a été en Belgique, il existe une machine dédiée à cela. Pour s’habituer à utiliser les équipements et les ordinateurs du laboratoire, Béatrice a dû d’abord observer le travail de l’équipe, mais elle a été très vite capable de passer à la pratique. « Le personnel a pris le temps de guider et de former la stagiaire que je suis. Dans mon pays, ce n’est pas toujours le cas lorsque l’équipe est débordée », nuance-t-elle.

Sortir de sa zone de confort

Élie Haykal et Reine-Marie Toulany, inscrits actuellement en 3e année de radiologie à l’USF, sont rentrés le 15 septembre au Liban après un mois passé à Tournai en Belgique. Les étudiants ont pu y effectuer un stage dans le service de radiologie des sites Union et Notre-Dame du Centre hospitalier de Wallonie picarde (CHwapi). « Le fait de se trouver à l’étranger nous a permis de nous concentrer principalement sur notre stage qui débutait à 8h et se terminait à 16h. Comme il s’agit de sites bien plus grands que les hôpitaux dans lesquels nous avons pu nous former à l’imagerie médicale au Liban, nous avons appris auprès de nombreux techniciens à perfectionner notre pratique », explique Élie Haykal. « Nous avons travaillé directement avec les patients pour réaliser des clichés scanners, IRM, coronarographies, scintigraphies, mammographies, afin de détecter et préciser une affection. Nous avons utilisé pour la première fois certaines techniques comme des scanners nouvelle génération à haute énergie », précise Reine-Marie Toulany.

De retour au Liban, ces jeunes sont fiers d’avoir reçu chacun une attestation de stage qui témoigne de l’expérience formatrice inédite qu’ils ont vécue. Ils notent à l’unanimité que ces stages leur ont permis de renforcer leurs connaissances, faire appel à leur esprit d’initiative, développer leur autonomie et faire preuve d’une bonne capacité d’adaptation. « Ce séjour nous a donc permis de sortir de notre zone de confort en travaillant dans un milieu culturel, social et professionnel différent de celui dans lequel nous évoluons au Liban. Le défi était de fournir une prestation de qualité auprès des patients qui ont une culture et une langue qui ne nous sont pas complètement familières », résume Georges Jawad qui espère, comme ses amis, avoir l’occasion de renouveler cette expérience.


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