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À La Une - Liban

Naïm Kassem : Le Hezbollah n'a pas encore décidé de descendre dans la rue

Le numéro deux du parti chiite appelle le gouvernement à "ouvrir des relations politiques avec la Syrie dans l'intérêt du Liban".

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem. Photo d’archives OLJ

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Naïm Kassem, a assuré que son parti n'a "jusqu'à présent pas décidé de descendre dans la rue" pour protester contre l'aggravation de la situation économique et financière du Liban ou contre les sanctions américaines le visant. 

Ces propos interviennent alors que dans son édition de lundi, le quotidien libanais al-AKhbar, très proche du Hezbollah, avait indiqué que le parti chiite avait "décidé de mener des actions concrètes contre les sanctions américaines et ceux qui les encouragent". "La direction du Hezbollah étudie plusieurs options, dont le recours à la rue face aux banques. Cette option est également sur la table pour protester contre l'épuisement de l'argent public à travers le service de la dette", avait écrit le journal.

"Jusqu'à présent, le Hezbollah suit les dossiers économiques et financiers en exprimant son point de vue et ses convictions et en discutant des projets proposés au sein du gouvernement et du Parlement", a déclaré le numéro deux du parti chiite dans un discours prononcé lundi et rapporté dans un communiqué mardi. "Nous n'avons pas décidé, jusqu'à aujourd'hui, de mener des actions dans la rue. Mais si nous le décidons, c'est la direction du parti qui l'annoncera", a-t-il ajouté. "Nous ne visons personne au Liban, mais nous voulons agir pour l'intérêt du Liban et pour que le citoyen y soit en sécurité", a ajouté Naïm Kassem, réaffirmant son opposition à tout nouvel impôt ou nouvelle taxe visant les classes moyenne et défavorisée.

Après les mouvements contestataires organisés par la société civile, le Parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt a manifesté lundi du siège du parti à Wata Mousseitbé à la place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth, pour exprimer son ras-le-bol quant à la crise économique grave dont souffre le pays.


"Relations politiques avec le Liban"
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah a également plaidé en faveur d'une normalisation des relations du Liban avec la Syrie. "Il est très important que le gouvernement libanais prenne la décision courageuse d'ouvrir des relations politiques avec la Syrie dans l'intérêt du Liban", a-t-il affirmé.

Dimanche, lors d'un discours prononcé devant ses partisans à l'occasion de la commémoration du 13 octobre 1990, date de l’éviction de Michel Aoun du palais de Baabda, le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, avait déclaré qu'il allait se rendre en Syrie "pour que le peuple syrien retourne en Syrie comme son armée y est revenue". Lundi, Saad Hariri avait estimé que si le chef du CPL voulait se rendre à Damas, c'était "son affaire" et que ce qui importait était "le résultat", mais qu'il ne fallait pas que le régime syrien exploite cette visite pour justifier "son retour au Liban".

Le ministre Bassil appelle régulièrement au retour en Syrie des quelque 1,5 million de réfugiés que le Liban accueille, mettant en avant la fin des combats dans plusieurs régions syriennes et leur reprochant de contribuer aux difficultés économiques du pays. Vendredi, le chef de l'Etat avait indiqué que 276 000 déplacés syriens ayant fui le conflit qui ravage leur pays depuis 2011 avaient quitté le Liban depuis le début, il y a quelques mois, des opérations de retour volontaire menées par la Sûreté générale.




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Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Naïm Kassem, a assuré que son parti n'a "jusqu'à présent pas décidé de descendre dans la rue" pour protester contre l'aggravation de la situation économique et financière du Liban ou contre les sanctions américaines le visant.  Ces propos interviennent alors que dans son édition de lundi, le quotidien libanais al-AKhbar, très proche...

commentaires (12)

au liban il y a 3 courants et non 2 .. une partie du peuple defends la syrie, l'iran, etc une autre qui defends l'arabie saoudite, les usa etc et enfin une 3 eme autre qui prend position fièrement pour le liban et uniquement le liban toutes religions confondues avec une idee claire nette et precise et déjà définis pour la renaissance de la nation CETTE NATION LIBANAISE EN TOUTE HONNETETE L'UNE ENVERS L'AUTRE … et ce, sans pour autant abandonner le concept du confessionalisme honnête propre et droite sans pour autant de mettre a dos les pays voisins dont elle profite d'une partie de leur economie respectives allant jusqu'à 8 milliards POUR LE LIBAN ET LES LIBANAIS elles ne valent mieux pas que les traffics et autres venue de certain pays soi-disante sœur ou frere?

Bery tus

22 h 35, le 15 octobre 2019

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Commentaires (12)

  • au liban il y a 3 courants et non 2 .. une partie du peuple defends la syrie, l'iran, etc une autre qui defends l'arabie saoudite, les usa etc et enfin une 3 eme autre qui prend position fièrement pour le liban et uniquement le liban toutes religions confondues avec une idee claire nette et precise et déjà définis pour la renaissance de la nation CETTE NATION LIBANAISE EN TOUTE HONNETETE L'UNE ENVERS L'AUTRE … et ce, sans pour autant abandonner le concept du confessionalisme honnête propre et droite sans pour autant de mettre a dos les pays voisins dont elle profite d'une partie de leur economie respectives allant jusqu'à 8 milliards POUR LE LIBAN ET LES LIBANAIS elles ne valent mieux pas que les traffics et autres venue de certain pays soi-disante sœur ou frere?

    Bery tus

    22 h 35, le 15 octobre 2019

  • A lire les commentaires des uns et des autres, on comprend de suite qu’il existe au Liban 2 courants de pensée totalement incompatibles et de façon irréversible. On n’a jamais formé et on ne formera jamais une nation mais uniquement des soi disants libanais inféodés à des pays étrangers

    Lecteur excédé par la censure

    20 h 49, le 15 octobre 2019

  • "Nous ne visons personne au Liban"....Cheikh Kassem nous donne l'impression, j'espère à tort, que le Liban est un état tiers pour lui. Raymond Eddé faisait le reproche à Rachid Karamé qui parlait du "Balad" chaque fois qu'il voulait parler du Liban. Al-Amid lui a dit en pleine séance parlementaire "nézil fina haza el-Balad oul Balad" dis une fois par exemple notre pays, notre Nation, notre Patrie.

    Shou fi

    19 h 15, le 15 octobre 2019

  • "La direction du Hezbollah étudie plusieurs options, dont le recours à la rue face aux banques." Excellent. Ça fera faire au pays un grand pas en avant. Et comme il est au bord du gouffre...

    Gros Gnon

    18 h 16, le 15 octobre 2019

  • Mais descendez donc vite dans la rue...on vous mettra plein de tapis jaune-canari pour vous éviter de glisser ou de salir vos babouches, et...bonne chance ! Irène Saïd

    Irene Said

    18 h 09, le 15 octobre 2019

  • Un proverbe africain bien de chez "nous" dit : plus le soleil est chaud et vous frappe , plus douce sera l'ombre . 45 , 60 , 70 ans de sanctions de CONTRACTIONS de boycott n'ont jamais empêché certains états de se développer encore plus fort et plus puissant . Soit on nous ment , les sanctions IDIOTES sont inopérantes, soit comme le dit Nitsche tout ce qui ne vous tue pas vous rend fort . De toute évidence la résistance du hezb libanais est et sera le dernier groupe à souffrir d'un manque de fric , comment je le sais , c'est pour avoir su lire entre les lignes .ILS EN SONT BOURRÉS . Par contre que le peuple libanais souffre durement oui , ça c'est vrai , mais c'est de là que l'intelligence entre en compte , les "geopoliticiens" ne cherchent qu'une chose , c'est que ce peuple aille à l'affrontement contre sa résistance VICTORIEUSE . QUI OSERAIT Y ALLER SI EUX LES COMPLOTEURS N'Y SONT PAS PARVENUS . Pas moi en tout cas , et vous ?

    FRIK-A-FRAK

    17 h 30, le 15 octobre 2019

  • Alors comment se fait il que cela dure depuis 45, 50, 70 ans pour certains états qui BIZARREMENT SE RENFORCENT DE PLUS EN PLUS EN PÉRIODE DE SANCTIONS , CONTRACTIONS......MAIS PAS MUSCULAIRES ETC.... Micro , pas économiste seulement . Avant ça les sanctions contractantes et paralysantes étaient elles fausses ? Si oui ou peut-être, pourquoi ne le seraient- elles pas encore aujourd'hui ? Puffffff quand la propagande fait plus de dégâts que l'économie sur les esprits.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 11, le 15 octobre 2019

  • Donc les economistes, internes et externe, libanais et etranger ont tous des lecons a apprendre des hommes religieux ? ya di3an el 3elem... il falait juste suivre les apprentissage de khameni.

    Toni Pantaloni

    17 h 01, le 15 octobre 2019

  • ce qu'on sait en economie surtout est que celle de l'Iran va se contracter de 9.5% cette année malgré toutes les pseudo victoire dans les pays limitrophes. C'est triste au final de voir le papa gallerer et le fils chez nous menacer de manifester. They are in the same boat. au final c'est des choix et ils ont fait le mauvais par ego demesuré? orgeuil deplacé? victimisation historique? On ne le saura jamais. Ce qu'on sait maintenant sont les fait: L'economie va mal et le hezbollah est en manque de fond. on peux etre triste pour le premier et vouloir y remedier tout autant qu'on s'en fiche du second parce que ce n'est pas notre probleme a nous libanais, citoyens normal n'ayant aucune victoire fusse-t-elle divine a crier sur tout les toits.

    Thawra-LB

    16 h 53, le 15 octobre 2019

  • IL N,A PAS BESOIN D,ETRE DANS LA RUE PUISQU,IL EST PRESENT ET S,IMPOSE DANS LES CENTRES DE DECISION.

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 49, le 15 octobre 2019

  • Ho ho ho ho ... je n'ose même pas imaginer le succès populaire d'une manif de cette qualité. En plus si en même temps le peuple libanais dans sa majorité venait à demander le rétablissement des relations entre la Syrie du héros BASHAR EL ASSAD et le Liban des résistants. Qui disait que la géopolitique pouvait empêcher le Liban de vivre libre , indépendant et FORT si des forces étrangères, faut il les nommer à l'attention des " économistes " micro économique de chez les "micro" qui de toute façon comprennent vite , se mêlaient de nos affaires au quotidien . Yanky go home !

    FRIK-A-FRAK

    16 h 33, le 15 octobre 2019

  • C'est pas notre probleme si ce parti hypocrite avec une ideologie extremiste obsolete a decider de faire la guerre a tout le monde avec ces petits bras et ensuite se plaint qu'on lui claque des sanctions a la G. Bien fait. Les banques ont le choix: 1- Suivre le modele Iraniens et faire faillite 2- Essayer de se mettre en règle avec les sanctions americaines pour avoir acces au systeme du dollars Devinez le choix. il est simple. Une fois que ce parti rentrera dans le giron de l'Etat et soumettra toutes ces decisions a l'etat libanais, ensuite et rien qu'ensuite on pourra avoir une discussion franche sur la direction dans laquelle nous voulons mener le pays ENSEMBLE pardis. et pas au profit des perses ou des syriens qui je le rappel ont commis autant de crimes et de torts aux libanais que nos voisins du sud.

    Thawra-LB

    16 h 27, le 15 octobre 2019

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