France, Allemagne, Belgique, Royaume-Uni et Pologne ont été contraints de livrer leur déclaration seuls, tout comme les Etats-Unis qui en ont fait une séparée pour dire que Washington "n'avait en aucune manière endossé" l'opération turque. Selon des diplomates, la Russie a été le plus gros obstacle pour une position unie du Conseil.
A l'issue de la réunion, l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, n'a pas exclu l'approbation unanime d'un texte par le Conseil de sécurité. Pour cela, "il doit prendre en compte les autres aspects de la crise syrienne, pas seulement l'opération turque", a-t-il dit, en évoquant "la présence militaire illégale" en Syrie des Etats-Unis, de la France ou du Royaume Uni.
Le texte proposé par Washington dans le courant de la journée de jeudi reprend les termes de "profonde préoccupation" mais s'abstient de demander un "arrêt" de l'offensive turque. Il demande à Ankara de passer par les canaux diplomatiques "plutôt que militaires" pour atteindre ses objectifs, selon des diplomates. Il réclame aussi une protection des civils et insiste pour qu'un retour éventuel de réfugiés se fasse sur la base du volontariat.
A l'issue d'une réunion d'experts des 15 membres du Conseil de sécurité, la Russie a demandé à pouvoir solliciter des instructions auprès de Moscou et décision a été prise de laisser à tous les pays la possibilité de faire des commentaires jusqu'à vendredi 14H00 GMT. En fonction des résultats, le texte sera soit abandonné, soit entrera dans une procédure d'adoption, selon des diplomates.
Jeudi, le président américain Donald Trump a évoqué la possibilité que les Etats-Unis servent de médiateurs entre la Turquie et les Kurdes. La Turquie invoque le droit à l'autodéfense pour justifier son opération dans le nord de la Syrie contre les Kurdes.
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