La ministre libanaise de l'Energie, Nada Boustani, a annoncé samedi l'arrivée au port de Beyrouth du premier lot d'équipements destinés au forage du premier puits d'hydrocarbures au large des côtes libanaises, affirmant que "le compte à rebours" a commencé.
"Après l'arrivée aujourd'hui au port de Beyrouth du premier lot d'équipements destinés au forage, le Liban entre dans la période du compte à rebours pour le forage du premier puits d'exploration dans le bloc 4", s'est félicitée la ministre sur Twitter, photos à l'appui.
بعد اكتمال وصول الشحنة الأولى من المعدات المخصصة لعمليات الحفر الى مرفأ بيروت اليوم يدخل لبنان مرحلة العد العكسي لحفر البئر الاستكشافية الأولى في الرقعة رقم ٤#نفط_لبنان pic.twitter.com/rmTztQIYMR
— Nada Boustani Khoury (@NadaBoustani) September 28, 2019
Jeudi, Nada Boustani et le directeur général de Total Liban, Ricardo Darré, avaient tous les deux confirmé, une nouvelle fois, que le forage du premier puits au large des côtes libanaises allait débuter au mois de décembre prochain. "Le Liban est entré sur la carte des pays pétroliers. Nous cherchons à forer le premier puits en décembre", avait déclaré Mme Boustani lors d'un discours dans le cadre du Forum Beirut Energy (BEF). Elle avait a rappelé "qu’un premier puits ne signifie pas une première découverte", mais avait affirmé que les débuts des travaux sont en soi "un signal positif témoignant du sérieux du Liban dans sa volonté d’avancer sur ce plan".
(Pour mémoire : Hydrocarbures offshore : la première zone de forage délimitée)
Total fait partie, avec ENI et Novatek, du consortium de trois entreprises avec qui le Liban a signé en 2018 son premier contrat d’exploration pour deux blocs de sa ZEE (Zone économique exclusive). Le forage du puits devrait permettre de confirmer le potentiel du pays en matière d’hydrocarbures. Il y a une dizaine de jours, Nada Boustani avait annoncé qu’une compagnie américaine, Vantage Drilling, avait été retenue pour entamer ces travaux de forage dans le bloc 4. Le président par intérim de l’Autorité de l’énergie (LPA), Walid Nasr, avait précisé jeudi que "les travaux de forage doivent durer environ 55 jours".
Le Liban a sciemment exigé de Total d’entamer dès décembre le forage du premier puits afin que la LPA puisse disposer des résultats de ces travaux lorsqu’elle procédera en janvier à l’évaluation des offres du deuxième round d’attribution des licences d’exploration et de production. En avril, Beyrouth a lancé un second appel d’offres pour l’exploration de cinq nouveaux blocs, avec comme date-butoir janvier 2020. Il s’agit des blocs n° 1 (nord-ouest), n° 2 (nord-est), n° 5 (centre-ouest), n° 8 (sud-est) et n° 10 (sud-ouest).Le Liban doit par ailleurs résoudre certains différends sur la démarcation de ses frontières maritimes avec ses voisins. Une partie du bloc 9 se trouve dans une zone maritime disputée avec Israël, pays avec lequel le Liban est techniquement en état de guerre. Le Liban a aussi un problème à résoudre avec la Syrie. Les blocs 1 et 2, concernés par le dernier appel d’offres, se trouvent près d’une frontière maritime dont Damas a toujours refusé de discuter le tracé. "Le Liban doit nouer des partenariats avec des pays amis voisins, à travers la signature d’accords prenant en considération des infrastructures de chacun des pays, permettant un échange d’expertise et une coopération technologique », avait affirmé Mme Boustani. Le Liban a déjà signé un protocole d’accord avec l’Égypte et devrait signer prochainement un autre avec la Jordanie. La ministre a précisé que le Liban avait aussi entamé des négociations sérieuses avec Chypre dans ce sens.
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commentaires (2)
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LA LIBRE EXPRESSION
17 h 08, le 28 septembre 2019