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À La Une - Diplomatie

Litige frontalier avec Israël : le Liban veut la poursuite d'une médiation américaine

Aoun et Berry réitèrent auprès de David Schenker l'engagement du Liban en faveur de la 1701.

Le nouvel émissaire américain chargé des négociations entre le Liban et Israël concernant le litige frontalier, David Schenker, reçu par le président de la République, Michel Aoun, le 10 septembre 2019. Photo Dalati et Nohra

Le président libanais Michel Aoun a appelé mardi Washington à poursuivre sa médiation sur un litige opposant le Liban à Israël sur la démarcation de leurs frontières et dont la résolution est importante pour les projets d'exploration d'hydrocarbures en Méditerranée du Liban.

Le chef de l'Etat s'est exprimé alors qu'il recevait le secrétaire d'Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, David Schenker, en visite pour deux jours au Liban dans le cadre d'une tournée régionale.

M. Schenker a remplacé David Satterfield, qui a fait la navette entre le Liban et Israël ces derniers mois pour aider les deux voisins - toujours techniquement en état de guerre- à trouver un accord sur une démarcation de leurs frontières terrestre et maritime.

"Le Liban espère que les Etats-Unis reprendront, là où elle s'est arrêtée avec l'ambassadeur Satterfield, la médiation pour arriver à une démarcation des frontières maritime et terrestre", a souligné M. Aoun, selon un communiqué de ses services. "Plusieurs sujets ont déjà été arrêtés, il ne reste plus qu'à négocier quelques points de contentieux", a-t-il ajouté.

Ses propos interviennent dans un contexte de tensions entre le Liban et Israël, après des échanges de tirs limités à la frontière entre le Hezbollah et Israël, le 1er septembre. Un peu plus tôt mardi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a mis en garde contre des négociations "avec un envoyé américain ami d'Israël, qui cherche à préserver les intérêts" d'Israël.

La résolution du litige frontalier est vitale pour le Liban qui veut se lancer dans l'exploration d'hydrocarbures. Les autorités ont signé en février 2018 leur premier contrat d'exploration offshore avec un consortium dominé par le groupe français Total. Deux blocs d'exploration sont concernés, notamment le bloc 9, dont une partie se trouverait dans une zone maritime disputée avec Israël. En février 2018, le groupe Total avait indiqué que la dispute frontalière entre le Liban et Israël concernait "moins de 8% de la surface du bloc 9", assurant que les travaux de forage ne se dérouleraient pas dans ce secteur. Fin mai, le gouvernement israélien avait dit accepter "d'entamer des discussions bilatérales avec la médiation des Etats-Unis pour mettre un terme au litige frontalier".

Par ailleurs, le chef de l'Etat libanais et le président du Parlement, Nabih Berry, qui a lui aussi reçu le nouvel émissaire américain, ont réitéré le respect par le Liban de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU.

Plus tôt dans la journée,  le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait réitéré qu'il n'y aura "aucune ligne rouge" pour défendre le Liban en cas d'attaque israélienne, et a affirmé qu’Israël “ne respecte pas” la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU. "Le Liban respecte la résolution, et le Hezbollah fait partie du gouvernement libanais qui respecte cette résolution", a-t-il ajouté.

David Schenker s'est également entretenu mardi avec le leader druze Walid Joumblatt, le chef des Kataëb, Samy Gemayel, le député et ancien Premier ministre Najib Mikati, ainsi que le député Fouad Makhzoumi.



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commentaires (3)

Quest ce que ça fait du bien ( à certains ) de savoir que le Liban résistant peut se permettre de négocier, serait ce avec le diable, un hard stick dans la main. C'est encore une fois de plus la preuve qu'on a un Liban nouveau fort et indépendant. ON EST PAS DES LOOSERS MR DAVID À LA PLACE DE DAVID.

FRIK-A-FRAK

10 h 41, le 11 septembre 2019

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Commentaires (3)

  • Quest ce que ça fait du bien ( à certains ) de savoir que le Liban résistant peut se permettre de négocier, serait ce avec le diable, un hard stick dans la main. C'est encore une fois de plus la preuve qu'on a un Liban nouveau fort et indépendant. ON EST PAS DES LOOSERS MR DAVID À LA PLACE DE DAVID.

    FRIK-A-FRAK

    10 h 41, le 11 septembre 2019

  • Ils doivent bien se marrer, les divers émissaires américains, à écouter les affirmations libanaises concernant "le respect de la résolution 1701 de l'ONU" et d'un autre côté entendre les fanfaronnades menaçantes du parti divin...soi-disant pour résister... On se console en se disant qu'ils découvrent le Liban, en espérant que leurs hôtes sauront aussi leur montrer certains aspects agréables comme la cuisine libanaise, etc. Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 39, le 11 septembre 2019

  • AVEC LES ERREMENTS DE DEUX MILICES IRANIENNES CHIITES L,ENGAGEMENT A RESPECTER LA 1701 EST UNE BLAGUE QUE LES INTERNATIONAUX NE GOBENT PAS. QUAND AUX NEGOCIATIONS ELLES DEVRAIENT ETRE CONDUITES DE BONNE FOI DES DEUX COTES ET SANS CONDITIONS PREALABLES. CHEZ NOUS, SEUL L,INTERET DU LIBAN DOIT PREVALOIR.

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 31, le 11 septembre 2019

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