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Liban - Tabagisme

Guerre à la cigarette... au ministère de la Santé

M. Jabak au cours de sa conférence de presse, entouré de Mme Chankiti et de M. Sannan, annonçant un ministère où le tabac est désormais interdit. Photo ANI

La loi 174 antitabac, jusque-là très timidement appliquée, a retrouvé hier un nouveau souffle : le ministre de la Santé, Jamil Jabak, a annoncé que l’interdiction du tabac dans les lieux fermés et les lieux publics sera dorénavant sérieusement mise en place… à commencer par son ministère.

Au cours d’une conférence de presse conjointe avec la représentante de l’Organisation mondiale de la santé au Liban, Imane el-Chankiti, et du directeur du Programme national de lutte antitabac, Fadi Sannan, le ministre a assuré que « cette annonce faite à partir du ministère est un premier pas vers des ministères tous dénués de tabac, dans le cadre de nos efforts pour appliquer la loi 174 ».

Il a énuméré les mesures qui seront prises à cet égard, notamment celle d’appliquer de manière stricte l’interdiction de fumer la cigarette ou le narguilé dans les espaces publics fermés, en faisant circuler des patrouilles dans les restaurants et les cafés pour réprimer les entorses à la loi. Le ministère compte également augmenter le prix des cigarettes et empêcher la vente de tous les produits dérivés du tabac aux moins de 18 ans.

Le ministre a fustigé au passage « ces parents qui laissent leurs enfants fumer librement et qui méritent la prison ». Interrogé sur ses chances d’appliquer une loi qui, jusque-là, s’avérait inapplicable, M. Jabak a précisé que son ministère « coordonne avec le ministère de l’Intérieur pour impliquer les municipalités dont plusieurs ont commencé à réprimer les abus ».

Pour sa part, Mme Chankiti a donné une idée de l’ampleur des ravages causés par le tabac, « qui coûte la vie à six millions de personnes par an environ, dont plus de cinq millions sont des fumeurs, et plus de 600 000 des fumeurs passifs ». Soit un décès toutes les quatre secondes. Elle souligne que selon les chiffres de l’OMS, 38 % des adultes aux Liban sont des fumeurs, notamment 47,6 % des hommes contre 29 % des femmes. Des chiffres qui auraient tendance à augmenter, a-t-elle ajouté.

La situation n’est guère plus reluisante au niveau des jeunes. Toujours selon la représentante de l’OMS, près de 40 % des élèves d’écoles publiques et privées, âgés entre 13 et 15 ans, fument la cigarette, et 38 % le narguilé. Et près de 70 % de cette même catégorie sont exposés au tabagisme passif dans leurs domiciles ou dans les lieux publics, 50 % à la fumée du narguilé plus particulièrement.

La loi 174 antitabac, jusque-là très timidement appliquée, a retrouvé hier un nouveau souffle : le ministre de la Santé, Jamil Jabak, a annoncé que l’interdiction du tabac dans les lieux fermés et les lieux publics sera dorénavant sérieusement mise en place… à commencer par son ministère. Au cours d’une conférence de presse conjointe avec la représentante de...

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Du bavardage, encore et toujours...

info Avantis

07 h 19, le 06 septembre 2019

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  • Du bavardage, encore et toujours...

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    07 h 19, le 06 septembre 2019

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