Un homme prenant une photo des feux déclenchés par le lancement par Israël de grenades incendiaires sur les terrains entourant la localité de Maroun el-Ras, au Liban-Sud, le 1er septembre 2019. Photo REUTERS/Aziz Taher
Les échanges de tirs de dimanche entre Israël et le Hezbollah surviennent dans un contexte de fortes tensions entre les deux pays voisins, huit jours après une attaque de drones sur la banlieue sud de Beyrouth, attribuée à Israël. Le Liban et Israël sont toujours techniquement en état de guerre. Le Hezbollah, bête noire d'Israël, est un acteur politique majeur au Liban et un allié de l'Iran, autre ennemi juré de l'Etat hébreu.
Attaques de drones
Le 25 août à l'aube, deux drones chargés d'explosifs survolent la banlieue sud de Beyrouth, fief du parti chiite : le premier, chargé de plus de cinq kg d'explosifs, tombe sur la zone, le second explose, causant "d'importants dégâts" dans un "centre des médias" du Hezbollah, selon un responsable du parti. Le Hezbollah et l'armée libanaise pointent du doigt Israël.
L'Etat hébreu, qui ne confirme pas l'attaque, avait annoncé quelques heures plus tôt avoir bombardé la veille des cibles en Syrie pour empêcher une attaque de drone contre son territoire, orchestrée selon lui par l'Iran.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, menace Israël de représailles et présente l'attaque comme "le premier acte d'agression" d'Israël au Liban depuis la guerre qui a opposé les deux camps en 2006.
(Lire aussi : "Nasrallah est une marionnette iranienne", affirme le ministre israélien des AE)
"Déclaration de guerre"
Le 26, le président libanais Michel Aoun qualifie de "déclaration de guerre" l'attaque au drone armé.
Israël est prêt à se défendre "par tous les moyens nécessaires" face à l'Iran qui agit "sur plusieurs fronts" contre lui, déclare le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
L'ONU appelle les parties concernées à "une retenue maximale".
Droit de défense
"Prenez garde à ce que vous dites et surtout à ce que vous faites", avertit le lendemain le Premier ministre israélien en réponse aux déclarations du Hezbollah et du président libanais.
Les autorités libanaises soulignent, à l'issue d'une réunion du Conseil supérieur de la défense, avoir le droit de défendre leur pays "par tous les moyens".
Intervention de l'armée libanaise
Le commandement de l'armée libanaise annonce le 28 que trois drones israéliens ont violé l'espace aérien, et que les militaires ont tiré sur deux d'entre eux qui sont retournés en Israël. Le lendemain, le Hezbollah salue la rare intervention de l'armée libanaise "qui oeuvre à protéger le Liban".
(Lire aussi : Gantz à Nasrallah : "Aie pitié du Liban")
Mise en garde de l'ONU
Le 29, Israël ne confirme pas les incidents aux drones à Beyrouth, mais "dévoile" un plan de l'Iran visant selon lui, via le Hezbollah, à convertir des roquettes en missiles de précision pouvant frapper Israël.
Le Conseil de sécurité de l'ONU renouvelle pour un an la mission de ses quelque 10.000 Casques bleus au Liban (Finul), et met en garde contre un nouveau conflit entre ce pays et Israël.
Vers une riposte
Le 31, Hassan Nasrallah affirme dans un discours télévisé que son mouvement a "décidé" d'une riposte. Israël doit "payer le prix" de l'attaque de drones.
Israël déploie des blindés et des soldats près de sa frontière avec le Liban.
Echanges de tirs
Dimanche, le nord d'Israël est la cible de tirs de missiles anti-chars de la part Hezbollah, qui entraînent une riposte de l'armée israélienne sur le sud du Liban. D'après une source proche du Hezbollah, il s'agit d'une "riposte" à une frappe israélienne ayant tué le 24 août deux membres de la formation libanaise en Syrie.
Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, réclame l'"intervention" de Paris et de Washington "face aux développements à la frontière sud".
La Finul appelle à "la plus grande retenue" avant d'affirmer que "le calme général a été rétabli."
"L'échange de tirs est fort probablement terminé", selon l'armée israélienne.
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commentaires (1)
En attendant le récit de la Dame qui sait , de Scarlett Hadad , je voudrai dire que je suis désolé pour tous ceux et celles que cette riposte à fait du tort , surtout ceux et celles bien de "chez nous" . Qu'on me permette une analyse par l'absurde , supposons,je dis bien supposons que le coup du hezb libanais de la résistance ait été un coup d'épée dans l'eau , pour rien, supposons qu'il n'y a pas eu de victimes israeliennes , supposons que tout cela ait été orchestré entre la Russie l'Iran , les usa et israel , je me serai questionné sur pourquoi ferait-on cette fleur au hezb libanais , allié des iraniens ? Pourquoi israel le "tout puissant" auto proclamé élu etc.. aurait-il eu besoin de se justifier , de siffler la fin de la "récré" de jouer le jeu d'un théâtre dont il n'est pas tenu ? puisqu'il est le plus fort et qu'il peut se permettre de faire ce que bon lui semble sans avoir de compte à rendre à personne . Pourquoi cette fois ci cette entité se " soumettrait-elle" à une "machination" quelconque ? Je vous assure que la réponse à mes interrogations est pire que le simple fait d'avoir à s'imaginer que le hezb vient de commettre le coup de maître qu'on attendait de lui . Pour être clair , cela voudrait signifier que les Grands de ce monde ont décidé de faire de lui une "incontournable" pièce dans le jeu géopolitique , et si c'et le cas , ne vous fatiguez plus à le critiquer , take it as it is.
FRIK-A-FRAK
12 h 14, le 02 septembre 2019