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Liban - Maladies métaboliques

Le ministère de la Santé s’attaque au fléau de l’obésité

Le changement du mode de vie marqué par une sédentarité et une mauvaise alimentation riche en graisses et en sucres restent la principale cause de l’obésité. Photo d’illustration Bigstock

À l’adolescence, Hassan pesait déjà 250 kg. « Aujourd’hui, je pèse 75 kg. J’ai vécu la pire expérience par laquelle peut passer un enfant ou un adolescent. Mais ma vie a changé quand j’ai vaincu mon obésité. Une bataille que je n’aurais pas pu gagner sans une aide professionnelle. »

Pour que d’autres enfants et adultes n’aient pas à passer par cette même expérience, le ministère de la Santé a lancé hier une campagne de sensibilisation aux dangers de l’obésité, d’autant que ce fléau est à l’origine de nombreuses maladies chroniques, notamment le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires et certaines formes de cancer. Une conférence de presse s’est tenue à cet effet hier au siège du ministère sous le patronage du ministre Jamil Jabak. La campagne est organisée en collaboration avec la Société libanaise d’endocrinologie, de diabète et des lipides (SLEDL), l’Académie libanaise de nutrition et les laboratoires Novo Nordisk.

Au Liban, l’obésité prend des dimensions disproportionnées, avec plus de 28 % des adultes qui en sont atteints et plus de 36 % qui affichent une surcharge pondérale, d’après les résultats d’une étude menée en 2009 par une équipe de l’Université américaine de Beyrouth. Selon cette étude, 32,1 % des enfants et adolescents sont soit obèses (10,9 %), soit affichent un excès de poids (21,2 %). Ce qui est inquiétant, c’est que cette étude a fait état d’une augmentation de 60 % du taux d’obésité et de surcharge pondérale chez les adultes entre 1997 et 2009 et de 50 % chez les enfants et adolescents durant cette même période.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Liban est le sixième pays dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) à afficher une haute prévalence d’obésité après le Koweït, la Jordanie, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Libye.

Les raisons de ce fléau restent, selon les spécialistes, un changement du mode de vie marqué par une sédentarité et une mauvaise alimentation riche en graisses et en sucres.

Dans le cadre de cette campagne, des brochures explicatives sur l’obésité et ses dangers seront distribuées aux gens. De plus, des équipes d’experts se rendront dans différentes régions pour détecter les cas d’obésité et initier les populations locales aux mesures à prendre pour un mode de vie sain.

Pour mesurer la corpulence d’une personne, les spécialistes ont recours à l’indice de masse corporelle (IMC). Celui-ci est obtenu en divisant le poids d’une personne par le carré de sa taille en mètre. Est considérée obèse toute personne dont l’IMC est supérieur ou égal à 30. Il existe trois classes d’obésité : classe I pour un IMC compris entre 30 et 34,9, classe II ou obésité sévère lorsque l’IMC varie entre 35 et 39,9 et classe III ou obésité morbide lorsque l’IMC est supérieur ou égal à 40.

À l’adolescence, Hassan pesait déjà 250 kg. « Aujourd’hui, je pèse 75 kg. J’ai vécu la pire expérience par laquelle peut passer un enfant ou un adolescent. Mais ma vie a changé quand j’ai vaincu mon obésité. Une bataille que je n’aurais pas pu gagner sans une aide professionnelle. » Pour que d’autres enfants et adultes n’aient pas à passer par cette même...

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