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Le village préféré des Libanais - 2019 - Le Village préféré des Libanais 

Dania Kassar : Il est important pour nous que les Libanais soient fiers de leur pays

La quatrième édition du « Village préféré des Libanais », organisé par « L’Orient-Le Jour » et parrainé par Fransabank, touche à sa fin. Lequel des 10 villages en lice succédera à Bkassine, Sir el-Denniyé et Akkar el-Atika pour cette année 2019 ? À quelques jours de la fin du vote (28 juillet), Dania Kassar, responsable marketing et communication à Fransabank, retrace les évolutions économiques, touristiques et environnementales qu’a permises jusqu’ici le concours et rappelle les motivations primordiales de sa création.

Dania Kassar, entourée de l’équipe marketing, posant devant le stand de Fransabank à la foire aux villages. Photo Michel Sayegh

Cela fait maintenant quatre ans que le concours existe, peut-on dire que le tourisme promu par « Le village préféré des libanais » a dynamisé l’activité économique du pays ? Si oui, dans quelle mesure ?

Cette initiative et toutes les activités réalisées à chaque édition pour essayer de faire connaître ces villages ont fait un peu le buzz concernant le tourisme rural au Liban. Ce projet a effectivement contribué spécifiquement à dynamiser le tourisme rural. La dynamique était quelque part peut-être déjà en place au moment du lancement de notre initiative parce que le tourisme rural a pris de l’ampleur d’une manière tellement rapide au bout de ces quatre années qu’on se demande si cet engouement n’était pas déjà en train de se bâtir dans l’esprit des gens. Mais c’est clair que nous avions bien senti les choses, que ce soit L’Orient-Le Jour ou Fransabank, en comprenant que c’était un sujet qui était à l’ordre du jour, qui plaisait, qui avait peut-être besoin d’être un peu plus poussé, d’être mis sous les feux des projecteurs afin de le relancer de manière encore plus forte.

Selon vous, quelles autres initiatives pourraient être efficaces en faveur du développement économique et du développement durable aujourd’hui dans le pays ?

Le Liban est un pays où il y a beaucoup à faire, clairement. Maintenant, on peut parler de très grands projets et de plus petits projets. Si on améliorait les infrastructures routières, cela dynamiserait le tourisme rural, fondé sur le développement durable qui y trouve souvent bien sa place. Donc si on améliorait les infrastructures, les gens pourraient se déplacer plus facilement et se rendre dans des endroits éloignés, ce qui contribuerait au développement de ces régions. Souvent, le développement se fait de manière durable, surtout de nos jours.

Nombre d’initiatives peuvent être entreprises aussi de la part des municipalités, d’où le fait que dans nos éditions du « Village préféré des Libanais », nous impliquons beaucoup les chefs de municipalité parce qu’ils sont sur le terrain. Ni nous, Fransabank, ni L’Orient-Le Jour pouvons connaître très exactement les besoins de toutes ces régions, mais en impliquant les municipalités, cela permet à chacune d’entre elles de trouver le point faible à développer et le remède nécessaire. Nous, ce que nous faisons, c’est surtout amener les gens vers ces régions-là. Il est clair que ce sont des régions qui sont connues, qui ont leurs propres habitants, leur propre entourage. Nous ne disons pas que ce sont des villages où personne ne va. Mais nous essayons à chaque édition, et c’est réparti sur tout le territoire libanais, de choisir certains villages et d’essayer d’emmener les gens à les visiter, d’aller à la rencontre de leurs habitants pour justement développer les économies de ces villages et régions.

Il s’agit aussi d’inciter les gens à rester sur leurs terres. Il s’agit là de quelque chose de très important, c’est un point que nous trouvons essentiel à la Fransabank spécialement, nous travaillons beaucoup dessus. Il y a des gens qui ont envie de rester dans leurs terres, mais qui doivent parfois les quitter pour des raisons précisément économiques. Il y a des gens qui étaient dans les grandes villes et qui souhaitent revenir aux sources, et notre initiative est surtout basée sur cela. Maintenant, que peut-on faire d’autre ? Eh bien, il y a une immensité de choses qui peuvent être faites bien évidemment.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les possibles extensions du concours du « Village préféré des libanais » ? Est-ce que vous pensez à d’autres formats ?

Cela a été fait lors de la dernière édition du concours. Nous avions regroupé les 30 villages dans un numéro spécial qui avait été vendu et qui a été en rupture de stock. La petite histoire dit que même dans les écoles, lorsque les élèves avaient des TP à faire et qu’ils portaient sur le Liban, ils travaillaient sur ce numéro spécial qui était devenu une référence. Malheureusement, cette année nous n’avons pas publié un tel livret parce que nous ne pouvions pas reprendre les 30 villages du numéro spécial que nous avions publié l’année dernière et portant sur les trois éditions passées pour ajouter seulement 10 villages de plus. Peut-être qu’au bout de la sixième édition, on en refera un.

Sur internet, tout est posé, toutes les informations sont sur le site de L’Orient-Le Jour. Il est clair que ce sont des informations qui ne s’effacent pas. Cela reste donc une référence. Honnêtement, je pense que ce qui est attirant dans ce projet, c’est son côté bon enfant. On choisit des villages, on organise une foire aux villages pour que les personnes soient informées de près des spécialités, des gens, des spécificités, de l’architecture, ensuite ils sont amenés à voter le plus simplement du monde pour leur village préféré. Nous avons insisté sur le terme « préféré », qui est assez subjectif en fait, parce que nous voulons vraiment faire parler les cœurs, et pas franchement la raison, les chiffres ou autre.

Et votre cœur à vous cette année, où va-t-il ? Vous avez choisi votre village préféré ?

Je ne veux pas influencer les votes, mais personnellement, j’ai choisi un village, j’ai voté pour Barouk. Je vote systématiquement. Chaque année, nous allons féliciter le village gagnant lors d’une sorte de fête. Je me rends chaque fois dans le village gagnant à la fin de chaque édition avec les organisateurs du concours. C’est très familial et très convivial.

Et pourquoi Barouk ?

Barouk, beaucoup pour les cèdres. Bon, vous me direz Bécharré, c’est très près de la forêt des cèdres aussi, néanmoins j’ai choisi Barouk pour les cèdres évidemment, mais également parce que la région du Chouf est très joliment préservée. En fait, j’hésitais entre les deux puis j’ai penché pour Barouk parce que j’estime que Bécharré a déjà une notoriété de par la ville même et du fait des cèdres qui ne sont pas très loin. Le but du jeu est d’amener les gens à découvrir de nouvelles destinations.

Cette initiative est bel et bien un concours, une compétition entre les villages, peut-on parler d’un esprit de compétition qui convergerait avec les valeurs de Fransabank ?

C’est beaucoup moins la compétition en elle-même que ce côté très spontané, qui sort du cœur, puisque nous avons choisi le terme « préféré » et pas le plus beau, le plus grand… Cela demande des critères un peu plus spécifiques. Nous avons joué sur ce côté subjectif parce qu’il était très important pour nous, et ça l’est toujours, que les Libanais soient fiers de leur pays, redécouvrent leur pays, aiment leur pays, veuillent s’accrocher à leur pays. Tout ça, ce sont des verbes et des valeurs qui ramènent vers le cœur. Je reviens à l’initiative de base, mais il y a quatre ans, c’était l’époque de la crise des déchets et les gens avaient un peu un sentiment de rejet à l’égard de leur pays. Il y a les expatriés qu’on essaie par tous les moyens de ramener au Liban, de faire redécouvrir et aimer le Liban, donc ces votes qui se font à l’internationale, tous ces reportages, c’est important pour les expatriés aussi. Tout cela, pour Fransabank, rejoint notre stratégie primordiale. Cet attachement au pays vient en numéro 1. En numéro 2, vient le côté développement rural sur lequel nous travaillons dans des initiatives plus financières, puis l’environnement, troisième point de notre stratégie, parce que souvent le tourisme rural se fait autour de l’environnement. Ce serait contre nature que cela se fasse au détriment de l’environnement. C’est pour cela que nous avons adopté ce projet très rapidement.


Le village préféré des Libanais - Edition 2019

Cela fait maintenant quatre ans que le concours existe, peut-on dire que le tourisme promu par « Le village préféré des libanais » a dynamisé l’activité économique du pays ? Si oui, dans quelle mesure ? Cette initiative et toutes les activités réalisées à chaque édition pour essayer de faire connaître ces villages ont fait un peu le buzz concernant le tourisme rural au...

commentaires (3)

Je ne suis pourtant pas 100% d'accord avec le point de vue qu'il faut améliorer l'infrastructure routière "pour se déplacer plus facilement et se rendre dans des endroits éloignés". D'après moi il y a un risque au Liban qu'on fait trôp d'autoroutes et qu'on coupe parfois des forêts en deux pour y mettre une autoroute asphaltée. Je pense que j'ai lu dans le OLJ que le cèdre (l'arbre fameux du Liban) est surtoût ménacée par le morcelage par des autoroutes des bois. C'est clair que asphalter plus, construire plus de ponts en beton etc. n'est pas une bonne solution. Il faut aussi investir dans transport alternatifs comme des pistes cyclables (comme pour vélo), en train, et aussi s'assurer que les ports maritimes (bateaux) sont bien développés pour un altneratif à l'avion. Un problème au Liban me semble aussi la grande "centralisation" à Beyrouth. Il faut éviter de visiter les autres villes en se déplacant tout le temps de Beyrouth vers les autres villes et éviter de faire l'aller-retour entre Beyrouth et les sites à visiter. C'est mieux de prendre un hotel par exemple à la ville qu'on veut visiter, au lieu de faire l'aller-retour Beyrouth bien-sûr. Finallement "se rendre dans des endroits éloignés" c'est aussi un grand risque : ne va-t-on pas ruiner les endroits éloignés ??

Stes David

08 h 23, le 24 juillet 2019

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Commentaires (3)

  • Je ne suis pourtant pas 100% d'accord avec le point de vue qu'il faut améliorer l'infrastructure routière "pour se déplacer plus facilement et se rendre dans des endroits éloignés". D'après moi il y a un risque au Liban qu'on fait trôp d'autoroutes et qu'on coupe parfois des forêts en deux pour y mettre une autoroute asphaltée. Je pense que j'ai lu dans le OLJ que le cèdre (l'arbre fameux du Liban) est surtoût ménacée par le morcelage par des autoroutes des bois. C'est clair que asphalter plus, construire plus de ponts en beton etc. n'est pas une bonne solution. Il faut aussi investir dans transport alternatifs comme des pistes cyclables (comme pour vélo), en train, et aussi s'assurer que les ports maritimes (bateaux) sont bien développés pour un altneratif à l'avion. Un problème au Liban me semble aussi la grande "centralisation" à Beyrouth. Il faut éviter de visiter les autres villes en se déplacant tout le temps de Beyrouth vers les autres villes et éviter de faire l'aller-retour entre Beyrouth et les sites à visiter. C'est mieux de prendre un hotel par exemple à la ville qu'on veut visiter, au lieu de faire l'aller-retour Beyrouth bien-sûr. Finallement "se rendre dans des endroits éloignés" c'est aussi un grand risque : ne va-t-on pas ruiner les endroits éloignés ??

    Stes David

    08 h 23, le 24 juillet 2019

  • Beaucoup de libanais devraient lire ce qui est dit . Surtout les vrais libanais qui se différencient de ceux et celles qui passent leur temps à jouer les rabat-joie .

    FRIK-A-FRAK

    09 h 24, le 23 juillet 2019

  • ELLE AURAIT DU DIRE : IL EST IMPORTANT QUE LES LIBANAIS FASSENT LA FIERTE DE LEUR PAYS.

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    06 h 56, le 23 juillet 2019

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