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Liban - Addictions

Les produits du tabac et l’alcool, les plus consommés par les jeunes

Les résultats d’une étude menée par Skoun pour évaluer les comportements et les attitudes des jeunes concernant l’usage de substances ont été dévoilés récemment.

Un des panels lors de la table ronde organisée par Skoun sur la décriminalisation de l’usage de drogue. Photo DR

Les produits du tabac et l’alcool sont les substances les plus consommées par les jeunes, à raison respectivement de 65 et de 54 %, suivis par le cannabis (23 %), l’opium et des médicaments antidouleur (9 %). C’est ce qui ressort d’une étude menée par Skoun, Centre libanais spécialisé dans les addictions, pour évaluer les comportements et les attitudes des jeunes concernant l’usage de substances.

Les résultats de cette étude ont été présentés mercredi soir au cours d’une table ronde sur le thème « Drogue au Liban : l’État doit-il continuer à criminaliser la consommation de la drogue ? » organisée par Skoun, à Station Beirut à Sin el-Fil, à l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogue, fixée au 26 juin, et parallèlement à la campagne internationale « Soutenez. Ne punissez pas », qui a pour objectif de sensibiliser aux méfaits de la criminalisation des usagers de drogue.

L’étude, réalisée en partenariat avec l’ONG SIDC (Soins infirmiers et développement communautaire) grâce à un financement de l’Union européenne, a été effectuée entre mai et septembre 2018. Les personnes recrutées (3 274 des différentes régions du pays) étaient invitées à répondre à un questionnaire auto-administré en ligne. L’anonymat était garanti. Selon l’étude, 25 % des personnes interrogées ont consommé au moins une fois des substances illicites, sachant que le cannabis reste la substance illicite la plus consommée (92 %), suivie de la cocaïne (22 %) et de la salvia (une variété de sauge, plante hallucinogène).

Selon l’étude également, 60 % de l’échantillon a affirmé qu’il était facile au Liban de se procurer des substances illicites. Par ailleurs, 68 % des personnes recrutées ont noté connaître une personne arrêtée pour usage de drogue, alors que 7 % d’entre elles ont affirmé avoir été elles-mêmes arrêtées pour les mêmes motifs. Enfin, 44 % des personnes pensent que l’État doit décriminaliser l’usage de drogues, au moment où 16 % d’entre elles confient ne pas avoir une réponse à ce niveau.

C’est justement pour tirer au clair les différents aspects juridique, légal, médical et technique de ce dernier point que la table ronde a été organisée, d’autant que de nombreuses personnes pensent à tort que « la décriminalisation de l’usage de drogues signifie sa légalisation », explique à L’Orient-Le Jour Sandy Mteirik, responsable à Skoun du département des politiques antidrogue. Elle souligne dans ce cadre que « l’usage de drogue devrait être considéré comme une infraction à la loi, et non comme un crime, quitte à redistribuer les ressources à des fins médicales et sociales pour venir en aide aux usagers de drogue ».

Mme Mteirik explique que Skoun œuvre pour des amendements aux lois antidrogue en vigueur, « mais ce travail doit être fait en prenant compte de l’opinion des jeunes qui sont les principaux visés ». L’étude menée par Skoun constituera aussi une base pour les centres qui prennent en charge les addictions, et pour le ministère de la Santé en vue du développement de politiques et de projets de lutte antidrogue.



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