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Liban - Initiative

EU Green Day : quand l’écologie s’apprend en s’amusant


Christina Lassen, ambassadrice de l’Union européenne au Liban, plaide pour l’ouverture de davantage d’espaces verts dans le pays. Photo Mandi Heshmati

Une glace à la main, Riham el-Ahmad, sept ans, affiche un large sourire. L’ambiance joviale qui règne au sein de l’hippodrome de Beyrouth donne en effet au « jour vert » organisé par l’Union européenne des allures de fête foraine. Sur le grand terrain herbeux, certains enfants jouent au football tandis que d’autres font des courses en sac ou encore de la peinture. C’est que pour faire passer son message pédago-écolo, l’UE a opté pour le jeu. « Avec les petits jeux proposés pendant cet “EU Green Day”, nous voulons montrer à la jeune génération comment trier ses déchets à la maison, ne pas polluer et agir de manière respectueuse de l’environnement au quotidien, explique Christina Lassen, ambassadrice de l’Union européenne au Liban. Il faut commencer l’écologie très jeune pour que ce soit naturel. C’est cette même génération qui fera le monde de demain. »

Des ateliers pédagogiques

Pour ce faire, une quinzaine d’associations engagées dans la sauvegarde de l’environnement ont répondu présent. Parmi elles, Live Love Recycle, filiale de Live Love Beirut, qui permet aux citoyens de recycler leurs déchets à l’aide d’une application. Élie Féghaly, volontaire vêtu du gilet réfléchissant de son association, attend patiemment l’arrivée de curieux devant son camion. Sur ce dernier, le fonctionnement de Live Love Recycle est inscrit en trois étapes : « Mettez tous vos déchets dans un sac, demandez un ramassage, et nous venons le chercher pour le recycler. » Tandis qu’un petit garçon court vers le siège avant pour jouer au conducteur, une fillette d’une dizaine d’années s’approche d’Élie pour lui poser quelques questions. « Beaucoup de jeunes sont venus me parler aujourd’hui, ils étaient très intéressés, sourit-il après le départ de son interlocutrice. En général, ils me disent qu’ils vont télécharger notre application dès qu’ils le pourront. »

Plus loin, des apiculteurs du Haut-Metn ont mis en place un atelier de coloriage sur leur stand. « Pendant que les enfants colorient des abeilles, nous leur expliquons pourquoi elles sont si importantes à notre écosystème », indique une volontaire. Sur des panneaux en forme d’alvéoles, ils ont aussi inscrit de manière très simple le processus délétère qui attend l’homme sans ces apidés : « Plus d’abeilles, plus de miel », « plus d’abeilles, plus de pollinisation », « plus de pollinisation, plus de plantes », « plus de plantes, plus d’animaux », « plus de plantes et d’animaux, plus d’hommes ».

De leur côté, les volontaires de Cirquenciel, cirque social, montrent aux enfants, entre deux acrobaties, comment fabriquer du matériel de cirque, comme des massues et des cravaches, à partir de déchets. Jongler avec des bouteilles d’eau et des baguettes, une initiative qui permet à la fois de ne pas les jeter ces derniers, mais aussi de faire du cirque à bas coût – ce matériel pouvant coûter une petite fortune.


Les espaces verts, une nécessité pour la jeunesse

Une idée qui plaît à la petite Riham : « Je vais fabriquer ces massues à partir de bouteilles de plastique dès que je serai chez moi », assure-t-elle. La petite fille est venue à l’événement via Amel, une ONG ayant deux écoles accueillant des enfants de 6 à 14 ans issus de milieux défavorisés. Comme Riham, Raed Elkalaf, 6 ans, en fait partie. « Je suis juste venu faire du football », lance-t-il d’abord. Puis, au fil de la discussion, il raconte : « Chez moi, je fais attention à bien jeter les déchets à la poubelle. Et dans les forêts, je dis toujours aux adultes qu’il ne faut pas couper les arbres… » Stéphanie Affaki, psychologue de son établissement, commente en riant : « L’écologie est un thème qu’ils abordent souvent à l’école. Comme ici, ils l’apprennent en s’amusant. Cela fait qu’ils ne se rendent pas toujours compte qu’ils en font. En fait, ils ont déjà adopté des automatismes. »

À côté de Raed, un de ses amis assure être venu pour « changer de paysage ». « L’accès aux espaces verts est très important pour le développement des enfants. Ils doivent pouvoir sortir de cette pollution dans un lieu pour se ressourcer, comme un parc. Au Liban, il n’y en a pas assez », rebondit Julia Koch de-Bioley, députée de la mission européenne au Liban.

L’objectif de la journée était aussi de sensibiliser petits et grands à ce problème. « L’hippodrome de Beyrouth est l’un des seuls espaces verts de la ville. Et d’habitude, il n’est pas ouvert au public. Je suis vraiment contente que nous ayons pu l’utiliser pour l’événement cette année. J’espère que cela inspirera les autorités, qui ont déjà commencé à ouvrir des parcs, à continuer sur cette voie », déclare Christina Lassen. La journée s’achève avec le tout premier concert de Sasha Saouma, Cédric Massaad, Jay Lorfing et Bruno Lahoud, 13 ans, dont la prestation charme le public. Musique, boissons et jeux, tout ce qu’il faut à la jeunesse pour associer l’écologie à des moments agréables.


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commentaires (3)

LA RIGOLADE C,EST QUI VA EDUQUER QUI... L,ANARCHIE DANS TOUT ET PARTOUT ET PAR TOUS EST GENERALE !

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 36, le 20 juin 2019

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Commentaires (3)

  • LA RIGOLADE C,EST QUI VA EDUQUER QUI... L,ANARCHIE DANS TOUT ET PARTOUT ET PAR TOUS EST GENERALE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 36, le 20 juin 2019

  • ET LA POLLUTION CONTINUE. IL FAUT EDUQUER LES JEUNES BIEN SUR... MAIS CEUX QUI POLLUENT SONT LES ADULTES CAR M,ENFOUTISTES. COMMENCEZ A LES EDUQUER. IL N,EST JAMAIS TROP TARD.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 18, le 19 juin 2019

  • Je trouve que c'est louable de trier ses déchets à la maison, de ne pas polluer et d'agir de manière respectueuse de l’environnement , 100% d'accord mais est-ce que c'est la mission de l’Union européenne de s'occuper de tout cela au Liban qui ne fait pas part de la UE ? Si il y a par contre des preuves que la pollution à Chypre ou Grèce que ca vient du Liban alors il faut agir contre le Liban; mais je crains que la problématique est la même dans la UE ou même pire ...

    Stes David

    14 h 08, le 19 juin 2019

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