Rechercher
Rechercher

À La Une - Dans la presse

Frontières maritimes avec la Syrie : La Russie peut jouer un rôle positif, affirme Bou Saab

"Nous avons à présent des informations selon lesquelles la Syrie souhaite la délimitation de ses frontières maritimes avec le Liban", affirme le ministre libanais de la Défense, dans un entretien au média russe Sputnik.

Le ministre libanais de la Défense, Elias Bou Saab. Photo d'archives Dalati et Nohra

Le ministre libanais de la Défense, Elias Bou Saab, a affirmé au média russe Sputnik que Moscou pouvait jouer un rôle positif dans la délimitation des frontières maritimes entre le Liban et la Syrie, au moment où Beyrouth et ses voisins s'apprêtent à exploiter les ressources hydrocarbures offshore récemment découvertes dans la Méditerranée. 

"Rien n'est écarté concernant la coopération avec la Russie ou avec un quelconque autre pays, et nous avons à présent des informations selon lesquelles la Syrie souhaite la délimitation de ses frontières maritimes avec le Liban", a affirmé M. Bou Saab qui doit se rendre à Moscou du 24 au 27 juin pour assister à un forum militaire russe.

"La Russie est présente dans cette région, et surtout dans la zone frontalière en question. Elle pourrait avoir des intérêts économiques à ce niveau, surtout que la compagnie Novatek a effectivement commencé à extraire le gaz des blocs (maritimes) au Liban et pourrait jouer un rôle au niveau des blocs en Syrie", a souligné M. Bou Saab. "C'est pour cela qu'il y a un intérêt à délimiter les frontières maritimes, et dans ce cas, la Russie peut jouer un rôle positif en accélérant ce processus".


(Lire aussi : Dernière ligne droite pour le tracé des frontières maritimes et terrestres entre Israël et le Liban ?)



Moscou soutient militairement le régime du président syrien Bachar el-Assad officiellement depuis septembre 2015. La Russie possède plusieurs bases, notamment aériennes et navales, en Syrie. 

Le Liban a signé en 2018 son premier contrat d'exploration pour deux blocs avec un consortium alliant le français Total, l'italien ENI et le russe Novatek. Les travaux dans le bloc 4 doivent débuter en décembre. En avril, Beyrouth a lancé un deuxième appel d'offres pour l'exploration de cinq nouveaux blocs, avec comme date butoir janvier 2020. En attendant, le Liban doit notamment résoudre des différends sur la démarcation des frontières maritimes avec ses voisins. Une partie du bloc 9, où des travaux de forage doivent débuter en mai 2020, se trouve dans une zone maritime disputée avec Israël, pays avec lequel le Liban est techniquement en état de guerre. Total a cependant indiqué que la dispute frontalière concernait "moins de 8% de la surface du bloc".

A la demande du Liban, Israël aurait accepté que l'ONU participe aux négociations entre le Liban et Israël sur le contentieux frontalier terrestre et maritime, qui bloque l'exploitation des ressources en hydrocarbures offshore. Le secrétaire d’État adjoint américain David Satterfield, qui fait la navette entre le Liban et Israël, s'était entretenu mardi avec plusieurs responsables libanais. Les discussions avec ces derniers "ont atteint un stade crucial" et le diplomate US devrait apporter une réponse israélienne aux propositions libanaises.

Dans ce contexte, Elias Bou Saab a reçu hier le coordinateur spécial de l'ONU pour le Liban, Jan Kubis, avec qui il a discuté de la délimitation des frontières. Pour sa part, la ministre libanaise de l'Energie, Nada Boustani, a affirmé vendredi que Russes et Européens sont intéressés par l'exploitation des ressources en hydrocarbures au large du Liban.


Lire aussi

Frontières maritimes, un dossier en suspens malgré la visite de Satterfieldle décryptage de Scarlett Haddad

La mission Satterfield et la prudence libanaise, le décryptage de Scarlett Haddad

Le Pentagone et la CIA ont désormais la haute main sur le dossier libanais

Projet du gazoduc EastMed reliant Israël à l'Europe : quel impact sur le Liban?

Le ministre libanais de la Défense, Elias Bou Saab, a affirmé au média russe Sputnik que Moscou pouvait jouer un rôle positif dans la délimitation des frontières maritimes entre le Liban et la Syrie, au moment où Beyrouth et ses voisins s'apprêtent à exploiter les ressources hydrocarbures offshore récemment découvertes dans la Méditerranée. "Rien n'est écarté concernant la...

commentaires (2)

Ce sujet ne fait parti des prérogatives du Ministre de la Défense pour qu'il se permet de donner son avis en public. Bou Saab (et Bassil) doit s'aligner aux decisions prises par le gouvernement. Hariri doit instaurer une discipline et s'imposer comme étant le Premier Ministre.

Zovighian Michel

05 h 48, le 16 juin 2019

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Ce sujet ne fait parti des prérogatives du Ministre de la Défense pour qu'il se permet de donner son avis en public. Bou Saab (et Bassil) doit s'aligner aux decisions prises par le gouvernement. Hariri doit instaurer une discipline et s'imposer comme étant le Premier Ministre.

    Zovighian Michel

    05 h 48, le 16 juin 2019

  • C'est bien connu: plus il y a de cuisiniers, plus la tambouille (en ce moment celle des hydrocarbures) risque de rater. On constate avec plaisir que Elias Bou Saab fait tout pour contenter la Syrie et même la Russie ! Pense-t-il vraiment avant tout aux intérêts du Liban dans cette affaire ? Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 06, le 15 juin 2019

Retour en haut