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À La Une - Liban

A Deir el-Ahmar, des réfugiés syriens s'en prennent à la Défense civile, les élus locaux réclament leur expulsion

Le député Antoine Habchi (FL) affirme que des armes ont été vues entre les mains de certains réfugiés du campement de cette bourgade chrétienne située dans la Békaa.

Un camion de la Défense civile libanaise endommagé par des réfugiés syriens en colère à Deir el-Ahmar, dans la Békaa, le 5 juin 2019. Photo ANI

Des réfugiés syriens installés dans un campement informel à Deir el-Ahmar dans la Békaa ont agressé mercredi une équipe de la Défense civile venue éteindre un incendie, provoquant la colère des habitants et élus de cette bourgade chrétienne qui réclament leur expulsion.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), un membre de la Défense civile, H.G., a été grièvement blessé lorsque plusieurs jeunes Syriens ont lancé des pierres sur le camion qu'il conduisait et qui a été endommagé. Deux autres membres ont également été pris à partie par les agresseurs, mais leur état de santé n'est pas connu. Le directeur de la Défense civile, Raymond Khattar, a chargé le responsable du secteur de Baalbeck de s'enquérir de l'état des trois blessés qui ont été hospitalisés au centre médical universitaire Dar el-Amal de la ville. M. Khattar a condamné l'agression.

Les réfugiés en question auraient été pris de colère à cause de la fumée dégagée lors de l'extinction d'un incendie. Celle-ci aurait envahi leur campement, souligne l'Ani. La chaîne LBCI rapporte que les réfugiés étaient exaspérés en raison du retard mis par l'équipe de la Défense civile pour arriver sur les lieux de l'incendie, à l'entrée du village de Deir el-Ahmar. 

L'armée libanaise a perquisitionné le camp et procédé à l'arrestation de plusieurs suspects. Selon le mohafez de la Békaa, Bachir Khodr, les 33 individus impliqués dans l'incident ont tous été arrêtés. M. Khodr a décrété un couvre-feu immédiat qui prendra fin vendredi matin, afin, selon lui, d'éviter toute friction entre les habitants du village et les réfugiés syriens.

Les présidents des municipalités et les moukhtars de la région ont condamné cette agression et affirmé dans un communiqué qu'ils s'opposent catégoriquement au retour des réfugiés syriens dans leur campement. Ils ont appelé la police municipale à monter la garde devant les entrées du campement afin de s'assurer qu'aucun réfugié ne revienne s'y installer. Les responsables ont enfin fait savoir qu'ils voudraient le démantèlement définitif de ce campement.

Le député Antoine Habchi, membre des Forces libanaises, a pour sa part affirmé que l'incendie a été "provoqué", sans préciser par qui, et a appelé l'armée à fouiller minutieusement le camp, affirmant que des armes ont été vues entre les mains de certains réfugiés.

Avec une population de quatre millions d'habitants, le Liban accueille entre 1,5 million et deux millions de Syriens, dont un million inscrits en tant que réfugiés auprès de l'ONU.

Chassés par la guerre qui ravage leur pays depuis 2011, plus de la moitié des Syriens enregistrés au Liban vivent selon l'ONU dans une "extrême pauvreté", dans des camps informels dans la vallée de la Békaa, ou des immeubles délabrés. Les difficultés économiques que connaît le pays sont souvent imputées à la présence de ces réfugiés, et les appels se font de plus en plus pressants en faveur de leur retour dans leur pays.


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commentaires (5)

Bon on attend la communauté internationale ou bien?

Chady

00 h 19, le 07 juin 2019

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Commentaires (5)

  • Bon on attend la communauté internationale ou bien?

    Chady

    00 h 19, le 07 juin 2019

  • "El-gharib wajeb y'koun adib" (L'étranger doit être poli) il ne l'est pas, il doit être expulsé illico et manu militari du pays d'accueil.

    Un Libanais

    09 h 57, le 06 juin 2019

  • CES REFUGIES SYRIENS UN PROBLEME UN CASSE-TETE POUR LE LIBAN.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 52, le 06 juin 2019

  • Auraient-ils osé faire cela dans leur pays d'origine, la bien-heureuse Syrie de Bachar el-Assad ? Irène Saïd

    Irene Said

    08 h 50, le 06 juin 2019

  • Il est plus que temps qu'ils rentrent tous chez eux, tant qu'il est encore temps pour nous...

    NAUFAL SORAYA

    06 h 41, le 06 juin 2019

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