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Culture - Exposition

La nature sous la loupe et à l’aune de Bassam Geitani

À travers aquarelles, huiles, carbone ou grains d’encens en carré massif ou rosace odoriférante, la matière, surtout d’origine naturelle, a son mot à dire dans l’œuvre de l’artiste exposée à la galerie Janine Rubeiz.

Bassam Geitani, « Random Branching », 2018, acrylique sur toile, 172 x 172 cm.

Ce n’est pas exactement une rétrospective, mais un regard qui mesure le chemin parcouru, avec ses différentes étapes marquantes et ses virages qui ont quand même corrélation et continuité. Bassam Geitani, en offrant à voir une quinzaine de toiles (acryliques, rouille, mixed media et sulfate de cuivre) et quelques dessins (aquarelles et feuille d’or) à la galerie Janine Rubeiz revisite l’état de la nature, selon sa lorgnette où se conjuguent harmonie, abstraction, matière et éléments naturels, exploration, découverte et inventivité esthétique…

À 57 ans, l’allure alerte et cool avec une longue barbe blanche de patriarche, Bassam Geitani semble être depuis toujours sous le charme envoûtant de la peinture. « J’ai toujours dessiné, dit-il en toute candeur. Sincèrement, je croyais que tout le monde savait dessiner. Puis il m’a fallu me rendre à l’évidence qu’il n’en ait guère ainsi. Professionnellement, c’est en 1990 à la Sorbonne, avec l’art conceptuel, que le tournant est devenu plus sérieux… Mon travail reste le questionnement. Je suis surtout rationnel. »

Sur les cimaises inondées de lumière par les verrières qui donnent sur l’azur de Beyrouth face à la mer, les œuvres de Bassam Geitani content la nature à leur façon et déploient leurs contours pour redécouvrir forêts profondes, escarpements et horizons perdus. Pièces choisies qui parlent, dans un langage original et particulier, de la nature et de l’élément naturel.

Avec des paysages stylisés ou ébouriffés se divisant en quatre périodes allant de 1990 à 2019 en passant par 1994 et 2005, l’univers de l’artiste a des atouts de séduction et de… curiosité. À travers aquarelles, huiles, carbone ou grains d’encens en carré massif ou rosace odoriférante, la matière, surtout d’origine naturelle, a son mot à dire, sa portée et ses objectifs insoupçonnés. Un discours pictural d’une « évolution en pointillé », explique le peintre.

Des bouts de forêts comme un lieu enchanté ou maléfique, cadrant rond d’horloge ou rectangle de frondaisons sombres emmêlées aux allumettes brûlées avec ce trait charbonneux pour une rondelle immense comme un signe cabalistique, en passant par la ferveur étonnante de l’encens gommeux et résineux, l’art est ici, avec un esprit scientifique, surtout explorations et expérimentations heureuses.

Peindre, pour Bassam Geitani, est, sans ironie aucune, « tout simplement mettre de la peinture sur toile. Peindre, c’est un métier pour exprimer quelque chose. Il faut qu’on lui donne ses droits ».

Des projets en tête ou sur la planche? Bien entendu, répond l’artiste toujours à l’affût des nouveautés : « J’aime les installations. Je veux travailler du land art, même si c’est très coûteux… » Alors, entre vallée, montagne, proximité rurale ou urbaine, à la prochaine rencontre !

Galerie Janine Rubeiz

« Nature ! Nature », de Bassam Geitani jusqu’au 22 juin 2019. Raouché, immeuble Majdalani.

Ce n’est pas exactement une rétrospective, mais un regard qui mesure le chemin parcouru, avec ses différentes étapes marquantes et ses virages qui ont quand même corrélation et continuité. Bassam Geitani, en offrant à voir une quinzaine de toiles (acryliques, rouille, mixed media et sulfate de cuivre) et quelques dessins (aquarelles et feuille d’or) à la galerie Janine Rubeiz revisite...

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